Il n’y
a pas si longtemps que le Président nous disait que le pire de la crise était
derrière nous et que se dessinait des signes encourageants pour l’avenir.
Quelques mois plus tard, le Premier Ministre en appelle aux sens des responsabilités
des députés socialistes devant la situation catastrophique de la France,
situation qui demande un traitement d’urgence. Ce traitement a été indiqué par
le Président en janvier, il n’y a aucune raison d’en changer. A la limite on se
demande alors pourquoi il fallait un vote de confiance avant le budget alors qu’il
aurait dû être pris juste après la nomination de Manuel Valls. Ne cherchons pas,
on n’en est plus à une contradiction, une volte-face, une approximation, un
mensonge près dans ce mandat présidentiel.
Personne
ne pouvait prévoir dit Valls, sauf que c’est ainsi qu’a coulé le Titanic. Il
revient au patron de sonder l’avenir et la responsabilité lui appartient plus
qu’aux 7% d’illettrés de notre pays qui au passage ont leur plus faible taux en
Bretagne. La différence est qu’en cas de naufrage, ce qui est notre cas, le
Commandant disparaît volontairement avec son navire comme celui du Titanic.
Nous nous sommes plutôt dans le cas du Concordia où le commandant lance
quelques chaloupes à la mer et s’empresse d’y monter. Notre Président n’a pas
vu venir ni l’écueil de l’euro dans le brouillard jeté sur la croissance
anémique des pays du sud de l’Europe, ni le décrochage de l’UE par rapport aux
autres grandes économies du monde.
Désormais
il voit que notre bateau France va droit sur un iceberg mais ne distingue
toujours pas ce qui est écrit sur le drapeau à son sommet… « euro ».
Ce ne peut être ce mot nous dit-il. Sans doute en forçant la vue il croit
deviner « eu… phorie » mais il pressent tout-à-coup que le choc va
être rude et il faut dans l’urgence manœuvrer la barre à droite puis à gauche
pour tenter de ralentir le navire sur son aire. Un de ses lieutenants de
vaisseaux a bien tenté de dire que si c’était l’euro il serait sage de tenter l’abordage
de travers, le choc serait moins rude. On l’a mis aux arrêts pour ne pas perturber
les marins qui sont à la manœuvre, ni les passagers qui dorment.
Derrière
le Titanic se profile le Normandie avec un ancien commandant, mis à ce poste
pour sa connaissance des paquebots après un dernier voyage où le navire dans la
tempête avait néanmoins perdu de nombreux marins. Lui non plus ne distingue pas
le mot euro et n’entend pas changer de cap. Le même écueil les attend. Le choc pour
le premier est imminent et le naufrage demandera quelques mois. Le choc pour le
second suivra le temps de franchir quelques encablures.
Désormais
le Commandant donne des ordres aux machinistes mais les commandes ne répondent
plus. Les sirènes de notation vont retentir. Les plus gros remorqueurs sont
lancés vers lui pour tenter de le dévier de sa trajectoire, pour le prendre en
charge. Ils ont nom, BCE, FMI et UE. Munis de leur cassette à bijoux déjà de
nombreux passagers de première classe ont mis à la mer les chaloupes proches de
leurs cabines. Des passagers vigilants et hautement intelligents ont frôlé le
danger et fait la même chose
La France
est bien désormais la malade de l’Europe qui met la zone euro en danger et même
l’UE par son poids économique restant. Tous les pays étrangers la regardent
aller droit vers la catastrophe. La France dépense plus qu’elle n’engrange.
Pour ce faire elle a généré l’une des plus hautes pressions fiscales de l’Europe
puis emprunte le reste manquant. Sur une idéologie de justice et d’égalité
poussée jusqu’à l’absurde, elle s’en prend au capital et le taxe plus que les
autres nations. Le résultat est la fuite des capitaux, des cerveaux, le départ
et la fermeture des outils industriels. La pression fiscale sur les entreprises
et les salariés tarit en même temps la consommation intérieure et la
compétitivité.
Il est désormais trop tard pour trouver une solution dans la
politique de l’offre aussi bien que dans celle de la demande. Dans l'état actuel du pays, les deux échoueront. la relance de la croissance par l'augmentation de la dette conduit à se mettre en marge de l'UE et à voir nos taux d'emprunt remonter au-delà du supportable. L’austérité
appliquée sur le peuple est destructrice et la rigueur budgétaire de l’État n’est
jamais appliquée qu’à la marge. Un seul paramètre, la monnaie, peut donner un degré de liberté supplémentaire
et relancer la compétitivité des entreprises laquelle diminuera le chômage et
le déficit du commerce extérieur, augmentera les recettes de l’État.
Le matraquage des esprits depuis plus de
quinze ans sur les bienfaits de l’euro et depuis sept ans sur le catastrophisme
annoncé de la sortie de l’euro bloquent l’UMPS dans un carcan d’autistes
incapables d’assumer leur erreur. Ils préfèrent faire sombrer la France plutôt
que d’avouer. En plus de la lucidité et de l’humilité, sortir de l’euro demande
du courage et là malheureusement on mesure la nullité de notre Président qui
abaisse son pays au rang de puissance vassale des États-Unis, de l’Allemagne et
des puissances de l’argent. Nous allons dans le mur et nous allons le payer
cher d’autant plus qu’une autre menace se profile en plus sur notre pays pour
notre proche avenir et nous en reparlerons prochainement.
Comme on ne résout pas la quadrature du
cercle
Comme il y a des équations sans solution
La France s’est ligotée elle-même
Et ne veut pas se l’avouer !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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