Au
moment où Michel Sapin cherche deux milliards de plus pour boucler le budget
2015, au moment où le Président est accusé de n’aimer que les riches et ne va
pas revaloriser les petites retraites comme promis, il est urgent de dénoncer
le scandale financier et environnemental des éoliennes. Des centaines de
fortunes se sont construites en quelques années avec le marché des éoliennes et
des panneaux solaires, à coup de subventions, d’allègements fiscaux, d’enfumage
médiatique, de compromissions et de pressions sur les particuliers et les élus.
Qui paye ? Chaque consommateur d’électricité par la CSPE qui figure sur
votre facture EDF et qui ne cesse d’augmenter. La première question à laquelle
il faut répondre c’est : a-t-on besoin de plus d’électricité ? La
réponse est NON ! La France est exportatrice d’énergie électrique. Alors
comment justifie-t-on le fait de rajouter des sources d’énergie
électrique verte ?
Par
trois arguments. Le premier est que les centrales nucléaires sont une menace
catastrophique mortelle dont il faut sortir. Le second c’est que l’énergie
nucléaire utilise des ressources minières épuisables au contraire des énergies
renouvelables. Le troisième est que les énergies renouvelables ne polluent pas
et surtout ne rejettent pas de CO2. Le premier argument permet de
créer un déficit de production électrique par arrêt progressif des centrales
nucléaires. Le second permet de créer une angoisse pour la pérennité de
l’énergie nucléaire. Le troisième permet de rassurer la population sur la lutte
anti-carbone et de contrer l’avantage de l’énergie nucléaire qui n’émet pas non
plus de CO2.
Il
convient donc de rétablir la vérité. Le premier argument sécuritaire joue sur
les peurs, argument pourtant d’autant moins bien reçu par les populations
qu’ils vivent plus près des centrales. Aucun accident mettant leur vie en
danger ne s’est produit depuis cinquante ans en France, deuxième puissance
nucléaire mondiale derrière les États-Unis et première en pourcentage d’énergie
électrique nucléaire par habitant. Comme dans toute industrie, il y a des incidents
techniques ou humains constatés, recensés et déclarés même sur la partie non nucléaire
des installations. Aucun n’a valablement mis en danger les populations
environnantes à ce jour. Le risque zéro n’existe pas mais on ne peut s’en
servir à tout bout de champ pour justifier un principe de précaution qui finit
par dépasser le bon sens.
Toute
l’évolution scientifique et technologique va vers un abaissement de la
probabilité d’accident et elle atteint en France un niveau tel que le risque d’accident
nucléaire se trouve très en-dessous des risques de nombreuses industries
chimiques. Souvenons-nous que l’accident chimique d’AZF à Toulouse a marqué les
esprits et les corps pour longtemps avec 31 morts et 2.500 blessés. On doit aussi, en comparaison de Tchernobyl et
de Fukushima, se souvenir de la catastrophe de Seveso en Italie en 1976 par
épandage de dioxine, composant de défoliant utilisé pendant la guerre du
Vietnam. Seveso fut alors considérée comme « la plus grande catastrophe
depuis Hiroshima » et non plus seulement comme une « catastrophe environnementale ».
Huit ans plus tard, en 1984, a eu lieu la catastrophe de Bhopal en Inde par
dégagement de 40 tonnes de pesticides dans l’atmosphère de la ville. Elle fit entre
8.000 et 20.000 morts selon les différentes estimations dont 3.500 morts
la première nuit et 300.000 malades. A-t-on, pour autant, arrêté de produire
des pesticides ? Non, mais on a tiré des enseignements pour améliorer la sécurité, comme la directive Seveso.
Le
second argument de l’épuisement de l’uranium, le combustible des réacteurs, ne
tient pas la route pour de nombreuses raisons. La prospection de l’uranium est
au ralenti parce que la production possible actuelle est surabondante. Les
mines d’uranium sont dispersées sur tous les continents du globe et nous en
avons même fermées en France parce qu’elles ne devenaient plus rentables avec
la baisse du prix de l’uranium. Ensuite la combustion de l’Uranium produit du
plutonium qui est réutilisable et réutilisé dans des combustibles dits MOX.
Enfin il est possible de créer des réacteurs surgénérateurs qui économisent
encore plus le combustible ou des réacteurs au thorium, minerai le plus répandu
dans le monde. L’approvisionnement des réacteurs n’est pas le problème pour le
siècle à venir où l’énergie nucléaire par fusion des isotopes de l’hydrogène
reproduira l’énergie solaire comme y travaille les scientifiques du monde
entier en France à Cadarache.
Le
troisième argument des énergies renouvelables est leur non-nuisance. Elles ne
font pas mieux que les centrales nucléaires pour le CO2 mais vont
arguer du fait qu’elles ne produisent pas de déchets nucléaires. C’est le seul
argument où elles marquent apparemment un point. Le stockage des déchets
nucléaires fait encore l’objet d’études et d’expérimentations mais les
conditions optimales de stockage sont connues et la France, avec son usine de
retraitement de la Hague, en a réduit considérablement le volume. C’est un
problème technique et financier qui a des solutions économiquement jouables et respectueuses
de l’environnement ainsi que de l’homme pour l’avenir.
Après
ce développement sur la fragilité de l’argumentaire des énergies renouvelables
qui ne sont justifiées ni par le besoin d’un surplus d’énergie électrique, ni
par l’épuisement des ressources minières, ni par un risque non acceptable du
nucléaire (puisque l’on va néanmoins maintenir certains réacteurs en
fonctionnement), il convient de mesurer leurs inconvénients et le coût de ce
choix. L’arrêt du nucléaire au nom du principe de précaution, érigé en peur
entretenue par les lobbies et l’écologisme idéologique, ne peut être que la
seule raison de telles décisions politiques. Au nom de ce principe on peut
aussi interdire les déplacements en voiture, en train et même en avion, qui
sont beaucoup plus risqués pour l’homme… comme prendre de telles décisions pour
les politiques. Nous verrons dans le prochain article pourquoi la décision de
réduire le parc nucléaire au profit des énergies renouvelables est non
seulement inutile et coûteuse mais est aussi un véritable scandale économique
et environnemental.
Le choix des moyens de production de
l’énergie électrique
Fut l’une des grandes réussites de notre
pays.
A l’heure des économies indispensables
L’erreur de stratégie peut être…
Mortelle pour le pays !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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