L’intervention en
Syrie n’est plus exclue. La seule question étant de savoir si l’on se passe de
toute justification juridique comme les américains ou si on veut encore se
donner l’apparence d’une nation respectueuse du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
L’alternative de la guerre en Syrie qui demanderait l’assentiment de Bachar
al-Assad nous place dans la difficile position d’une nation qui veut en même
temps la guerre contre lui et détruire une partie de ses ennemis car ils
deviennent les nôtres. Passer outre laisserait entendre que nous sommes bien,
aux yeux du monde, les supplétifs de l’hégémonie américaine et que si les
avions américains en profitent pour détruire des positions ou forces du régime
syrien, nous suivront puisque nous devions le faire si Obama n’avait pas
reculé.
Les États-Unis
ne cessent de se créer des ennemis pour justifier leurs interventions
militaires et l’implantation de bases militaires, d’experts en tous genres œuvrant
dans le renseignement, la prise en main et la formation à l’émeute des
oppositions aux régimes. Leur complexe militaro-industriel et financier y
trouve son bénéfice dans l’industrie d’armement et la captation des richesses
minières, pétrolières et gazières. De plus
il resserre l’étau autour des ennemis d’hier et d’aujourd’hui, la Russie, la
Chine et l’Iran. Mais l’intérêt de la France à suivre cette politique où est-il ?
L’intervention
en Libye n’a évidemment pas créé une paix civile et démocratique, le chaos n’a
jamais été tel sous Kadhafi et le pays d’une aisance économique retourne au
Moyen-Age. Nous y avons gagné des ressources financières plus importantes pour nos
pétroliers, cela en valait-il la peine ? Pour les américains oui puisque l’objectif
est le chaos et de toute résistance des régimes forts qui n’ont pas fait
allégeance comme l’Arabie Saoudite et plus généralement les pays du Golfe. De
même nous n’avons pas d’intérêts vitaux au Mali qui n’est plus une colonie
française. Nous avons un intérêt stratégique au Niger avec nos mines d’Uranium,
cela ne nécessite pas d’aller au Mali.
La
raison donnée de la tombée du Mali entre les mains de terroristes islamiques
pour justifier notre intervention est un mauvais calcul. Si tel avait été le
cas, les terroristes seraient devenus des dirigeants devant assurer la survie
économique de leur pays, disposant d’une armée et d’un territoire à défendre. Ils
deviendraient alors moins dangereux que des terroristes éparpillés, insaisissables
et jugeant du rapport de forces pour fuir ou attaquer. Une coalition
internationale en serait vite venu à bout d’autant plus qu’ils auraient été
loin de n’avoir que des amis à l’intérieur, ce qui est beaucoup moins le cas en
Irak.
Notre
intervention en Irak sera longue et ne peut être victorieuse sans laisser un
pays dans un chaos encore plus grand, une dispersion de tous ces combattants,
en particulier en Europe. Il faut avoir en tête ce que savent nos services de
renseignement. Près des 4/5 des combattants de l’EI sont originaires d’Europe
et la France est le pays qui en fournit le plus. Les monarchies du Golfe s’effraient
de voir la constitution d’un Etat qui veut en revenir aux préceptes de base du
Coran. Ils jugent que les sunnites et les chiites s’en sont écartés, sont plus
ou moins corrompus par l’argent et qu’ils dérivent comme notre civilisation
occidentale dont ils ne reconnaissent pas les valeurs et doit être éliminée.
Ce
message porte car l’immigration musulmane de peuplement qui permet de faire
disparaître une civilisation peut se heurter à une occidentalisation de cette
immigration qui rendrait caduque cette arme. Il est donc impératif de relancer
les préceptes de base d’un Islam conquérant créé dans les massacres et la
guerre pour rendre les populations asservies à ceux-ci. Sans faire du racisme
primaire on peut noter que les organisations musulmanes cirent officiellement
haut et fort leur dégoût de l’assassinat de notre ressortissant en Algérie mais
n’incitent pas à un soulèvement de tout le monde musulman pour éradiquer ce soi-disant
cancer de leur religion. Leur premier but est de rassurer l’opinion et éviter
de voir se développer le racisme contre leurs coreligionnaires.
Il est difficile de
croire que des milliers d’individus puissent être mobilisés seulement par les
réseaux sociaux. Il y a donc un travail de la masse musulmane qui dépasse
largement ce cadre. Il est sûr que tous les moyens sont employés dont certains
de ceux qui propagent la foi musulmane. C’est donc contre l’ennemi de l’intérieur
que notre civilisation doit agir. Oui, quoiqu’on nous en dise par peur d’être
traités de racistes, il s’agit bien d’une guerre de civilisation. Contrairement
à eux nous avons peur de la mort et des mots. Notre attitude jésuite amollit
nos forces, les deux créent chez nous des réflexes de recul. Pour vaincre il
faut avoir su se mettre dans la peau de l’adversaire et lutter avec ses armes,
nous refusons de le faire. Il y a une seule certitude c’est qu’un musulman
assimilé, c’est-à-dire qui admet la primauté des lois de la République, donc de
la laïcité, ne sera pas candidat au djihad. Qui prône actuellement l’urgence d’un
véritable combat pour l’assimilation ?
Notre
salut n’est pas dans les États-Unis qui ne feront que se servir de nous, il n’est
pas non plus dans l’Europe impuissante politiquement, diplomatiquement et
surtout militairement. Notre salut est en nous-mêmes et l’affaire de l’Irak est
une affaire musulmane que les musulmans doivent gérer eux-mêmes. Le soutien aux
représentants kurdes de la chrétienté ne nécessite pas ce type de guerre mais
la reconnaissance ou non d’un État kurde. C’est un problème géopolitique
beaucoup plus complexe où l’ONU aurait dû avoir le devoir de se pencher avant
que des forces militaires, qui ne sont pas sans arrière-pensée, déversent leurs
bombes qui tuent forcément aussi des innocents et amplifient le chaos qui se
répand au Moyen-Orient et en Afrique.
On ne fait pas d’omelette sans casser
des œufs
Mais on ne casse pas des œufs pour…
S’en barbouiller le visage !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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