Il semblerait qu’en disant cela on enfonce une porte
ouverte. Pourtant les peuples soumis aux choix des publications de leurs médias
qui, comme par hasard focalisent sur des sujets qui privilégient les informations
sur les explications fumeuses des stratégies de leur gouvernement, l’oublient
souvent. L’argent, et la puissance qu’il donne, n’est jamais absent. C’est le
cas dans notre engagement contre l’EIIL lequel n’existe que par l’argent tiré
du pétrole et le pillage des banques. Mais il vient d’être révélé que l’argent
n’a pas d’odeur puisque certains pays européens, dont le nom est soigneusement
caché par Bruxelles, auraient acheté du pétrole à l’EIIL à des prix défiant
toute concurrence ! Il n’y a pas de petits profits puisque l’on peut
ainsi recycler ces rabais dans des aides militaires à l’Irak et aux Kurdes,
aides que l’on peut s’empresser de largement médiatiser.
Autre
lieu mais où la pression de l’argent est la même c’est l’Ukraine, dont la guerre
civile qui n’a encore rien résolu mais instaure une situation de fait. Les évènements
d’août dernier ont laissé peu de chance à une solution fédérale et ne laissent
le choix que d’une indépendance plus ou moins grande vis-à-vis de l’Ukraine. Le
gouvernement de Kiev se trouve dans une situation économique désastreuse. C’est
dans la partie est de ce pays que se trouve l’activité économique et le charbon
indispensable pour passer l’hiver. Par ailleurs l’obligation d’acheter du gaz s’ajoute
à l’arrêt des exportations vers la Russie. Le gouvernement de Kiev est acculé à
demander de l’aide avec une production industrielle revenue au plus bas niveau
de la crise de 2008.
C’est
là que la situation se corse car si l’UE était partie prenante d’accords
commerciaux avec l’Ukraine pour avoir de nouveaux débouchés d’exportation nécessaires
au relèvement de sa croissance, si les Etats-Unis étaient engagés sur l’intégration
de l’Ukraine dans l’OTAN et poussaient le FMI à apporter son aide, ce qu’elle a
fait, l’UE n’a plus envie de payer car il va s’agir d’une perfusion à long
terme. Elle a déjà repoussé à décembre 2015 les aides prévues et les 8 à 15
milliards que va devoir demander Kiev vont tomber dans l’oreille sourde de l’UE.
De plus, malgré le peu d’informations fournies par la
presse européenne, des nouvelles embarrassantes pour Kiev commencent à filtrer.
D’une part ses violations du cessez-le-feu apparaissent plus nombreuses et plus
graves que celles du Donbass :
1. Une attaque au lance-roquettes multiple
« Grad » près de Sakhanka.
2. Un tir d’artillerie a visé la mine de
Yenakievskaya.
3. Des tirs de mortiers contre les
résidences de la cité de Kirov (Kirovskoe).
4. Des tirs de snipers à Peski, où au moins
un civil a été blessé.
5. Lors de l’évacuation de Zhdanovka, les hommes
du 41ème Bataillon de Défense Territoriale « Chernigov-2 » ont tenté
de miner les installations de la mine
de charbon « Kommunar ».
6. Les soldats de la 93ème Brigade ont
détruit, lors de leur retraite le pont
routier de Nyzhnyaya Krynka (à proximité de la mine
« Kommunar »).
Le
cessez-le-feu n’a pas empêché des agressions particulièrement graves du régime
de Kiev qui a évacué ses troupes des encerclements où ils étaient destinés à se
rendre ou à mourir. Mais les informations sur des massacres et des exécutions
sommaires perpétrées par certaines unités particulièrement motivées et
agressives sont publiées et vont faire l’objet d’une enquête des Nations-Unies,
enquête dont la presse française s’est gardée de faire écho. En particulier un
charnier aurait été découvert.
En Ukraine
comme en Irak c’est l’argent qui déclenche ou qui termine les guerres. Le
soldat mercenaire ou non ne donne pas sa vie sans que l’argent permette de le
nourrir, de l’habiller et de l’armer. C’est pourquoi la guerre en Irak et en
Syrie sera longue, c’est pourquoi le régime de Kiev devra être soutenu par l’un
ou l’autre camp, UE-USA ou Russie. Cette dernière, qui a la fourniture du gaz,
se contentera de raffermir pour l’instant ses relations avec l’est de l’Ukraine.
Maintenant que l’UE a œuvré pour développer une guerre civile, elle devra payer
(nous devrons payer) d’une façon ou d’une autre, sous peine de tout perdre.
La France et l’UE croient en leur survie
dans l’ombre complice américaine.
Elles vendent leurs lambeaux de
puissance militaire pour des guerres
Qui pompent leur argent ou pour des
alliances commerciales
Qui livrent territoire et patrimoine à l’avidité
Des puissances de l’Ombre !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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