Même si les français ont de justesse
renvoyé Nicolas Sarkozy grâce à l’apport de la communauté musulmane, est-il
salutaire pour notre pays de le revoir manœuvrer pour reprendre sa place ?
Si la communauté musulmane a facilement été soudoyée par François Hollande sur
les conseils de Terra Nova, c’est qu’elle n’avait pas oublié des propos vexants
comme le « nettoyage au karcher ».
Elle est actuellement divisée entre la gauche et le FN, et le problème de l’immigration
n’est toujours pas réglé.
Nous
avons un Président qui ne trouve goût au pouvoir que dans les opérations
militaires où nos forces arrivent au bout de leurs capacités d’intervention.
Nous louons des avions de transport pour nos troupes et nous n’avons que
quelques drones d’observation alors que les drones armés sont l’une des
avancées technologiques dans la guerre moderne. Notre ancien Président nous a
envoyé en Libye avec les américains alors que son prédécesseur avait refusé d’aller
en Irak quand le nouveau nous y renvoie. L’intervention libyenne est à l’origine
de la déstabilisation de l’Afrique du Sahel et équatoriale qui a suivi.
L’interventionnisme
n’a pas généré la pacification. La Syrie est amputée de ses frontières,
détruite économiquement mais le chef s’est fait réélire dans un vote sans
ambiguïté. L’Afghanistan est toujours le siège d’attentats. Au Mali le problème
des Touaregs n’est toujours pas réglé et nos soldats sont rentrés dans leurs
casernes. Le terrorisme islamique se répand de pays en pays jusqu’au Nigéria.
La Tunisie s’éloigne de plus en plus de la laïcité. La Libye est redevenue un
champ de guerres tribales et a perdu sa santé économique. La politique d’ingérence
derrière les États-Unis a marqué de lettres de sang l’ancien et le nouveau
Président. Les deux ont remis les clés de notre défense entre les mains de l’OTAN,
donc des États-Unis. Le Général commandant les forces de l’OTAN est américain.
Sous
Sarkozy la crise mondiale a frappé et la réaction par l’emprunt massif qui nous
a gravement endettés ne s’est pas conjuguée par une grande réforme de l’État et
une politique de rigueur budgétaire. Dès 2010, la France a constaté qu’elle en sortait
plus faible que l’Allemagne. Aucun n’a résolu l’équilibrage des prestations
sociales et des retraites. Les deux louvoient avec les trente-cinq heures hebdomadaires.
Sarkozy s’est enferré dans la règle d’Or à Bruxelles alors que notre
compétitivité ne permettait pas de retrouver la croissance, Hollande a suivi et
n’a pas remis en cause les traités.
Les
deux ont rejeté la maîtrise de la monnaie et les deux ont vu le chômage
augmenter, la désindustrialisation continuer. Les politiques sont les mêmes,
différentes à la marge sur les orientations sociétales. On n’a pas vu l’UMP s’emparer
réellement des slogans du Mariage pour tous, il s’est contenté de suivre
mollement. Les deux ont appliqué une politique de sauvetage des entreprises en
difficulté et non d’accompagnement de celles qui réussissent, exportatrices ou
non. Les deux n’ont pas essayé d’alléger la pression fiscale. Les deux ont été
attentifs au bien-être des banques et des grandes entreprises mondialisées qui
redonnent peu à l’État mais beaucoup au monde politique.
Les
deux n’ont pas fait avancer le problème de l’immigration inexorable de
peuplement d’une civilisation qui n’est pas la nôtre et qui veut à terme s’imposer
par la fécondité, le regroupement familial, le droit du sol et de plus en plus
au grand jour par des actions armées terroristes qui viennent de basculer dans
la création d’un Etat guerrier. Les deux ont manié la repentance tous azimuts
qui affaiblit l’aura de notre pays à l’intérieur et à l’extérieur. Ni l’un ni l’autre
n’ont osé mettre en avant que la France ne s’était pas enrichie avec la
colonisation bien au contraire. Un membre de ma famille, Trésorier Général de l’Afrique Équatoriale, aurait pu en témoigner. On y a laissé les infrastructures, les
écoles, les hôpitaux qui ont permis l’éclosion de ces pays hors du Moyen-Age. Certains
dérapages humains ne doivent pas cacher un bilan dont on peut être fiers.
Ces
deux Présidents nous ont fait perdre ce qui est le bien le plus précieux, notre
identité en nous livrant un peu plus à Bruxelles et aux États-Unis. Les deux se
sont mis en relais de la Grande Finance, l’un ouvertement, l’autre sournoisement
en reniant son propos de candidat. L’un nous a mis dans l’OTAN, l’autre va nous
faire signer le traité transatlantique. L’un a continué les négociations avec
la Turquie, grand pays qui bascule dans l’Islamisme, l’autre les rompt avec la
Russie dont la civilisation est proche de la nôtre. Nous recréons pour le
plaisir de l’hégémonie américaine, un bloc Russie-Chine-Iran auquel va s’intégrer
l’ensemble des BRICS. La primauté du dollar est une affaire américaine. Sa
défense ne nous demande pas d’affaiblir la Russie.
Incapables de remettre la France dans la
rigueur budgétaire, incapables de rétablir notre tissu industriel, incapables
de rendre la France attractive pour les investisseurs étrangers, incapables d’éviter
la fuite des cerveaux, incapables de remettre une Éducation Nationale au niveau
de son rang mondial, incapables de gérer la nécessaire assimilation d’une
population immigrée dont l’apport doit être régulé, incapables de redonner à la
France la maîtrise de ses finances, incapables enfin de redonner du cœur à l’ouvrage
de la France qui travaille et voit ses impôts grossir sans que la situation de l’État et la sienne s’améliorent, les deux Présidents sont à renvoyer dos à dos
avec tous ceux qui ont eu avec eux les manettes des gouvernements successifs.
Les « Moi
je » de la candidature de l’un et l’emploi du « je » à tout bout
de phrase sur le premier communiqué de l’autre ne laissent augurer que d’une
position narcissique, d’une soif de pouvoir mais d’aucun espoir de les voir
changer la France car incapables de se changer eux-mêmes. Le Général De Gaulle
a laissé le pouvoir pendant douze ans avant de revenir, il avait pris le temps
de réfléchir et on est allé le chercher. Le nouveau postulant a fait parler de
lui pendant deux ans et demi, consulté, tissé une toile de relations serviles
et a eu juste le temps de réfléchir beaucoup plus vite… à ce qui était bon pour lui plutôt qu’à
ce qui était bon pour la France.
Ce qui est sorti de ses années de
réflexion sur la France
C’est une devise égocentrique : « Retenez-moi,
j’accours ».
C’est toute la différence avec son
illustre prédécesseur !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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