Nous
avons vu dans les deux premières parties que la politique actuelle sur les
énergies renouvelables (EnR) défiait le bon sens économique, car nous n’avons
pas besoin d’électricité supplémentaire, qu’elle était plus chère et que ce
surplus ne se justifie que par l’arrêt forcé des centrales nucléaires. Au
passage il faut se souvenir que la France est dotée d’une Autorité de Sûreté
Nucléaire, organisme créé pour être indépendant. Celui-ci a le pouvoir d’arrêter
toute installation nucléaire pouvant présenter des défaillances qui altèrent
son niveau de sûreté vis-à-vis de l’homme et de l’environnement. Cette autorité
n’a jamais pris une telle décision, ni averti le gouvernement d’une prise de
risque. Elle s’est contentée d’imposer des améliorations ou réfections tenant
compte des enseignements du passé et des accidents nucléaires du monde entier
En
résumé l’arrêt des réacteurs nucléaires qui permet leur compensation par les
EnR est une décision purement politique. C’est bien pour cela qu’il s’agit d’un
véritable scandale politico-économique. Le battage médiatique fait sur le
danger du nucléaire et la solution d’une énergie verte non polluante et
gratuite suffit à la poursuite de cette gabegie qui n’a que l’avantage d’enrichir
de grosses sociétés et leurs actionnaires mais sur le dos du contribuable. Nous
avons vu que cette énergie n’est en rien gratuite et même plus chère. Elle n’est
de plus utile que dans la mesure où l’on arrête des centrales nucléaires. Les
plus puissantes éoliennes terrestres ont une puissance de 6MW et ne produisent
qu’un quart du temps. La puissance utile est donc de 1,5MW. Un réacteur
nucléaire peut produire 1.200 MW pendant trois quart du temps soit une
puissance utile de 900MW. Fermer un réacteur nucléaire c’est ouvrir le « champ »
libre à 600 éoliennes, plus haute que la moitié de la hauteur de la tour Eiffel
et espacées de 400msur une superficie de 92km2 soit les 9/10ème de celle
de Paris !
L’indépendance
que nous donnerait les EnR n’est qu’illusoire comme j’ai pu le démontrer dans
des précédents articles. D’abord elles demandent l’utilisation de Terres rares
pour leur construction. Or la production de celles-ci est détenue à 90% par la
Chine. Les mines sont peu répandues sur la surface du globe et nous ne pouvons
donc garantir notre indépendance. Les principaux constructeurs d’éoliennes sont
aux États-Unis, en Chine, en Allemagne, en Inde, en Espagne et au Danemark. La
production d’éoliennes par la France supporte difficilement la concurrence si
nous ne faisons pas de protectionnisme, ce que Bruxelles peut dénoncer.
Mais
la désinformation va plus loin car
elle fait ignorer à la plupart des citoyens les nuisances des éoliennes.
Pour
beaucoup d’entre nous, l’image de l’éolienne est encore celle du moulin
de
Daudet. La visite en Allemagne de parcs éoliens de plusieurs centaines
de ces
moulins serait de nature à donner une toute autre impression, de même
que les champs couverts de panneaux solaires. Par ailleurs la
taille des éoliennes qui va de 20m à 180m pour les plus grandes fait que
leur
proximité des villages dénature le paysage en surplombant très nettement
les
clochers. Par ailleurs elle demande un socle en rapport avec leur
taille, socle
très disgracieux hors sol ou demandant un socle en béton armé enterré.
L’ordre
de grandeur des quantités de béton est de 1.500 tonnes à terre et de
3.000
tonnes en mer. Leur durée de vie est d’une quinzaine d’années, alors que
les États-Unis vont pousser leurs réacteurs nucléaires jusqu’à 60 ans.
Leur démantèlement
n’est pas gratuit (on parle de 500.000 euros) et à la charge du
propriétaire.
Mais
l’accumulation d’éoliennes a aussi un aspect cumulatif sur les nuisances
sonores (mécaniques et aérodynamiques). Quoiqu’en disent les constructeurs, la
proximité des habitations suscitent de nombreuses plaintes sur ces nuisances.
La fréquence des émissions placent une partie du spectre vibratoire dans les
infrasons particulièrement nuisibles par leur longueur de propagation qui
contourne les obstacles. Elles échappent évidemment à notre perception
auditive. N’oublions pas non plus que les panneaux solaires ont aussi une durée
de vie comparable aux éoliennes et que leur remplacement ne se fera sûrement
pas avec les mêmes subventions qu’il y a quelques années.
Enfin
il faut détruire l’argument écologique de l’absence de nuisance sur la
production de CO2. En dehors de celui produit lors de la
construction des panneaux solaires et des éoliennes, ces deux productions sont
intermittentes et assez aléatoires. Elles n’ont pas l’intelligence de suivre la
demande d’électricité et peuvent même produire à contrario de celle-ci. L’adéquation
à la demande nécessite l’utilisation de centrales thermiques qui ont l’avantage
sur les réacteurs nucléaires de pouvoir démarrer ou s’arrêter très rapidement.
Elles sont évidemment polluantes en CO2 entre autres. C’est pourquoi
l’Allemagne qui renonce partiellement au nucléaire est dans l’obligation de
rouvrir des mines de lignite et est le plus grand pollueur européen.
Ces
EnR sont donc non indispensables en métropole, coûteuses, indirectement
polluantes, payées par le contribuable et l’abonné pour les grandes entreprises
françaises et étrangères. Elles n’assurent pas l’indépendance énergétique, ont
des nuisances visuelles et sonores et ralentissent les progrès et la crédibilité dans un secteur commercial
nucléaire de pointe qui place encore la France au premier rang mondial. Nous
sommes là devant une imposture et un scandale financier qui détruisent notre
paysage, nos moyens financiers et amoindrissent nos moyens de la recherche dans
un secteur d’avenir dans lequel nous ne resterons plus leader bien longtemps
avec la montée de la Russie et de la Chine, en plus des États-Unis et du Canada, dans la
captation du marché des réacteurs nucléaires.
La France perd en compétitivité et
dépense plus que prévu.
Nous sommes dans une compétition
internationale
Où il faut d’abord compter sur nos
forces.
Arrêtons de les détruire par pures…
Idéologie et politicaillerie !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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