Au deuxième trimestre 2014, comme au
premier trimestre, la croissance
économique en France a été nulle et la prévision pour l’année est
ramenée à 0,4%. Selon Eurostat la
croissance sur 12 mois jusqu’à fin juin 2014 a été de 3,1% au Royaume-Uni, de 1,3% en Allemagne, de 1,2%
dans l’UE, de 1,1% en Suisse, de 0,7 % dans la zone euro mais de 0,1% en France. Voilà de quoi
contredire notre Ministre des Finances qui insinue que la situation
exceptionnelle de crise est générale ! L’UE a progressé plus vite que la zone
euro et cette dernière plus vite que la France. Deux conclusions s’imposent,
l’euro n’améliore en rien nos affaires, bien au contraire, la France régresse
par rapport à la moyenne de la zone euro. Nous devions retrouver l’équilibre
budgétaire en 2015 selon Sarkozy, un déficit ramené à 3% en 2013 selon Hollande
puis en 2015 et finalement en 2017, date commode puisque l’enjeu sera pour le
prochain Président.
Il
va falloir arrêter de chercher des excuses ailleurs pour nos mauvais résultats,
en particulier sur le dos de l’Europe. Nous avons signé les contraintes budgétaires
que nous accusons aujourd’hui. Nous ne décollons plus la croissance mais nous
augmentons la dette, ce qui fait que nous vivons d’emprunts. De plus les taux d’emprunt
de la France sont désormais ridiculement bas et le poids de notre dette ne
tient qu’aux pelletées de déficit que nous ajoutons chaque année. Les
investisseurs semblent encore croire au tandem Allemagne-France et à la
solidité de notre épargne qui peut combler la dette. Il n’y a pas de menace
immédiate de voir remonter des taux d’emprunt
mais si nous avions un taux d’emprunt de 1% supplémentaire, comme en 2011, le
déficit serait augmenté de 20 milliards.
Pourtant rien ne
sourit à la France, non seulement elle rate un début de croissance mais le
PIB/habitant (censé représenté le revenu
moyen dans nous pouvons disposer, donc le meilleur indicateur de la richesse d’un
pays) régresse depuis 2011. La
situation de l’Europe n’est pas fameuse par rapport à des économies sous
perfusion comme les États-Unis, mais la nôtre l’est encore moins, un point c’est
tout. D’ailleurs il faut se rendre à l’évidence, sauf saut technologique
révolutionnaire, la croissance ne sera que celle due à l’augmentation de la
productivité et à l’innovation, c’est-à-dire proche de 1%. Gagner 1% de
productivité sans baisser les salaires est un challenge fort pour de nombreuses
entreprises.
C’est
pourquoi il faut apprendre à gérer des budgets équilibrés, en serrant les
dépenses au lieu d’augmenter les recettes fiscales, ce que l’on a oublié depuis
quarante ans en France. Il faut cesser de se donner de l’air en affichant des
promesses de croissance toujours trop optimistes. Il faut se décider à dresser les budgets sur
une croissance au plus égale à la performance annuelle précédente. Il sera
toujours temps de dépenser le bonus éventuel. Comme pour les arbres une taille
annuelle du budget de l’État est nécessaire, il faut couper les branches mortes
ou inutiles et raccourcir les pousses de l’année. Pour cela le rapport de la
Cour des Comptes doit servir de livre de chevet et non de décoration sur les
bureaux ministériels. Angela Merkel va réussir l’équilibre budgétaire en 2015,
elle n’empruntera plus, nous toujours plus.
Les palinodies
continuelles de Michel Sapin, où tout vient contredire ce qui avait été dit
auparavant, ne cachent plus un désarroi et un manque de ligne de conduite de la
politique française depuis le départ de l’augmentation de notre dette et de
notre entrée dans l’euro. La Valls hésitation de notre Président, son manque de
courage pour affronter les difficultés intérieures et Angela Merkel, ne font
que précipiter les évènements. La crise morale de notre pays, en quête d’espoir
et d’identité, l’impudence de nos politiques qui se croient au-dessus des lois,
sont autant de facteurs qui déstabilisent les français et leur enlèvent l’espoir
de contribuer au redressement du pays. Le salut de la France n’est pas en Irak,
ni en Syrie, même si elle doit aider à sortir les chrétiens d’un massacre
probable, pas forcément d’ailleurs en s’ingérant militairement dans ces pays en tant que valet
des États-Unis.
En
29 mois de pouvoir, en 29 mois de promesses de jours meilleurs, rien n’a
changé. Rien n’a changé… sauf les impôts et taxes Ho llan de mains qui
chantent. Des missions s’est chargé le Président élu, Démission doit l’en
décharger puisqu’il a menti et failli. Le pamphlet, écrit début mai 2013, de mon ami Jacques Ouvert n’a pas
vieilli 17 mois plus tard... Hélas !
Quand les aveugles pilotent à
vue
Vous
nous avez bien eus pour la présidentielle
Prônant
le changement, aujourd’hui, maintenant.
Elle
nous a bien eus la phrase sibylline
Car
cocus pour l’instant, nous avons bonne mine.
Qui
pouvait deviner dans votre boniment
Ce que
voulait cacher ce prompt changement ?
On
se laissait bercer de l’espoir de vos dires.
On
constate aujourd’hui, changer c’est pour le pire.
On
avait eu zombie, Sarkozy vibrion,
On a
droit à Bamby, indolent papillon.
Mais
rien n’a changé du côté des promesses
Le
bonheur c’est demain, le refrain de vos messes.
Dès
que le ciel se couvre, on crée la diversion
Et
du référendum on a une aversion.
En
lançant prestement pour tous le mariage
On
compte parler moins d’impôt et de chômage.
Mais
pour parler aux gens on a de de jolis mots
Car
dire « austérité » ferait voir mille maux.
On
préfère entonner la « rigueur budgétaire »
Vendue
comme indolore, on n’a plus qu’à se taire.
Ils
n’ont plus qu’un seul dieu, le dénommé « euro »,
Notre
nouveau sauveur, la Valls du Ayrault.
S’en
éloigner un peu et c’est la catastrophe
Et
dans tous nos traités c’est la plus belle strophe.
Il
déverse l’argent, comble les déficits
Il a
le premier prix et non un accessit.
Et
si cela va mal, ce n’est pas notre affaire
C’est
la faute aux germains qui ne font que mal faire.
Ces
monstres d’égoïsme ont pris l’austérité
Et
font montre envers nous de trop d’autorité.
Il
faut les mettre au pas et prôner la relance
Vivre
dans la dépense, entre deux pas de danse.
Messieurs
les gouvernants d’hier et d’aujourd’hui
Cessez
de raconter « ce n’est pas moi, c’est lui ».
Cessez
de nous mentir sur vos budgets gribouille
Et
allez au piquet avec la Hollandouille.
N’allez
pas nous donner une nouvelle union.
Vous
n’avez aucun plan, sauf prendre nos pognons.
De droite
à gauche on voit que vous faites le pire.
Quand
on est si mauvais, oui alors on se tire !
Démocratie
violée, politique du sourd,
Et
chômage record, votre bilan est lourd.
Parlement
godillot, paroles de grand-messe,
Ne
donnent que l’envie de vous botter les fesses !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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