Nous
avons vu que les estimations du Pew Research Center datent de janvier
2011 et donnent le chiffre de 4,7 millions de musulmans en France. Si nous comparons
les chiffres officiels de 2005 et 2010 de l’INSEE, on constate que le nombre total
d’immigrés est passé de 3,641 millions à 7,119 millions soit presque un
doublement en 5 ans. Pour évaluer la population présumée musulmane il faut s’appuyer
sur la provenance de ces immigrés, leur pays d’origine, en particulier sur les
pays du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne.
C’est
cette immigration qui est la plus importante et l’on dispose de statistiques
sur le pourcentage de musulmans dans ces deux régions d’Afrique, pourcentage
proche de 100%. On constate de plus que le pourcentage de musulmans dans l’immigration
totale est assez constant et de l’ordre de 60%. Sur cette base de travail,
on peut évaluer le nombre de musulmans en 2005 et 2010, soit respectivement
2,184 et 4,271 millions. La population immigrée musulmane a donc doublé en
5 ans et le chiffre trouvé par cette approche est de l’ordre de celui
publié par Pew Research Center.
Dans
le même temps on constate que la population non immigrée est passée de 59,132 à
57,598 millions entre
2005 et 2010 soit une diminution de 1,535 millions ! La population, dite
autochtone, baisse donc en moyenne de 0,594% par an ! C’est un fait qui
amplifie l’évolution du pourcentage entre les deux cultures et met en relief la
différence d’évolution entre les autochtones et les immigrés puisque la
population globale augmente. Si l’on prend un solde migratoire moyen de 170.000
personnes par an, tenant compte du flux migratoire et des expulsions, les immigrés
musulmans arrivant chaque année seraient au nombre d’environ 102.000, soit 510.000
en cinq ans. Ce chiffre est à rapprocher des 2 millions supplémentaires de
musulmans vivant en France entre 2005 et 2010.
1,5 millions de musulmans, présents
en 5 ans dans notre pays entre 2005 et 2010, sont donc le résultat de la
fécondité des femmes musulmanes ! Si l’on fait l’hypothèse raisonnable que
cette fécondité ne faiblit pas et que celle des femmes autochtones ne varie pas
pour les vingt années suivantes, on peut alors faire une projection sur l’évolution
de ces deux populations.
On trouve le chiffre de 5,837
millions de musulmans en 2013, chiffre à rapprocher de celui des autorités
musulmanes de 6,5 millions. Si l’on peut penser que ce dernier chiffre est
volontairement un peu gonflé on constate que notre prévision n’est pas
déraisonnable et que l’on atteindra déjà 8,8% de musulmans en France cette
année. Souvenons-nous qu’en 2005 ce pourcentage n’était que de 3,5% ! La population musulmane en France a augmenté de 16,6% par an de 2005 à 2010, dont les ¾ grâce à une
fécondité supérieure…
Il faut tordre le coup à ces propos
qui d’une part prônent la solution de l’arrêt de la progression de cette
culture par l’arrêt de l’immigration, qui ne joue que pour ¼ et d’autre part de
ceux qui se réjouissent de l’augmentation de notre population. Pour ces derniers
il joue une religion et une culture contre une autre et ils font croître une population, peu qualifiée et sans emploi, qui s’intègre
de moins en moins, trouve sa survie dans les trafics en tous genres, tisse des
liens avec la mafia et se fait embrigader par des puissances étrangères
salafistes de plus en plus présentes sur notre territoire.
Si cette minorité a déjà pesé sur le
résultat des élections présidentielles au point d’en faire basculer le choix du
candidat selon un sondage d’Opinion Way, elle deviendra de plus en plus
présente par ces représentants élus, son implantation physique par ses lieux de
culte et d’une façon plus générale par le nombre de ses représentants
pratiquants ou assimilés.
Si nous poussons plus loin notre
regard sur l’avenir, que trouvons-nous ? Sur les mêmes données et le même
raisonnement c’est 11,55% de la population qui sera musulmane à la fin de ce mandat
présidentiel en 2017, à comparer aux 8,07% en 2012 pour le vote précédent. En
2017 le nombre d’électeurs musulmans croîtra de plus de 40% par rapport à 2012. Selon Opinion Way,
2 millions de musulmans ont voté en 2012 dont 1,7 pour François Hollande alors
que son élection a tenu à 1,1 millions de voix. On voit que pour la prochaine
élection, le vote musulman aura un poids incontournable avec 2,8 millions d’électeurs
et deviendra un fait politique majeur.
Si nous poussons plus loin vers l’avenir
proche de 2020 et 2030, on constate que l’accélération du changement en cours
porte la population musulmane à 13,5% en 2020 soit plus de 9,5 millions et à
19,5% en 2030 soit près de 15 millions de musulmans. On peut penser que, sous l’effet
de la population encore majoritaire des autochtones, un infléchissement de la
politique d’immigration ait lieu mais il ne faut oublier que cela ne représente
qu’un quart de l’évolution en cours.
Il en résulte que deux seules voies
sont encore possibles en dehors de l’arrêt de l’immigration. La première est un
durcissement de l’acquisition de la nationalité française, auquel se heurte le
droit du sol et les accords bilatéraux avec l’Algérie en particulier. Une amie
proche de nationalité belge a renoncé à demander la nationalité française
devant les difficultés administratives quand on lui a dit que ce serait plus
facile si elle était algérienne… La deuxième voie est une politique
volontariste d’intégration allant jusqu’à l’assimilation qui ne doit faire
aucune concession sur la langue et cibler en priorité la jeunesse. D’une façon
générale, c’est " si tu veux t’intégrer tu dois accepter les mœurs et les lois du pays d’accueil
et non l’inverse. Sinon tu n’aimes pas le pays qui t’accueille ou a accueilli
tes parents, tu n’as plus rien à faire ici."
Quels sont les symptômes qui
illustrent dans notre pays et ailleurs l’évolution des mœurs et des
législations ? Il nous faut ouvrir les yeux et nous en reparlerons dans
une prochaine chronique.
Les discours excessifs finissent par
donner des arguments aux autres
Il faut regarder lucidement ce que les
chiffres nous apprennent.
Quand les politiques les cachent,
ils ont des raisons.
C’est qu’elles peuvent changer notre vie
Et celle de notre descendance !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon