dimanche 9 juin 2013

Quand un train peut en cacher un autre… (2ème partie)

Nous avons vu que les estimations du Pew Research Center datent de janvier 2011 et donnent le chiffre de 4,7 millions de musulmans en France. Si nous comparons les chiffres officiels de 2005 et 2010 de l’INSEE, on constate que le nombre total d’immigrés est passé de 3,641 millions à 7,119 millions soit presque un doublement en 5 ans. Pour évaluer la population présumée musulmane il faut s’appuyer sur la provenance de ces immigrés, leur pays d’origine, en particulier sur les pays du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne.

C’est cette immigration qui est la plus importante et l’on dispose de statistiques sur le pourcentage de musulmans dans ces deux régions d’Afrique, pourcentage proche de 100%. On constate de plus que le pourcentage de musulmans dans l’immigration totale est assez constant et de l’ordre de 60%. Sur cette base de travail, on peut évaluer le nombre de musulmans en 2005 et 2010, soit respectivement 2,184 et 4,271 millions. La population immigrée musulmane a donc  doublé en  5 ans et le chiffre trouvé par cette approche est de l’ordre de celui publié par Pew Research Center.


Dans le même temps on constate que la population non immigrée est passée de 59,132 à 57,598 millions entre 2005 et 2010 soit une diminution de 1,535 millions ! La population, dite autochtone, baisse donc en moyenne de 0,594% par an ! C’est un fait qui amplifie l’évolution du pourcentage entre les deux cultures et met en relief la différence d’évolution entre les autochtones et les immigrés puisque la population globale augmente. Si l’on prend un solde migratoire moyen de 170.000 personnes par an, tenant compte du flux migratoire et des expulsions, les immigrés musulmans arrivant chaque année seraient au nombre d’environ 102.000, soit 510.000 en cinq ans. Ce chiffre est à rapprocher des 2 millions supplémentaires de musulmans vivant en France entre 2005 et 2010.


1,5 millions de musulmans, présents en 5 ans dans notre pays entre 2005 et 2010, sont donc le résultat de la fécondité des femmes musulmanes ! Si l’on fait l’hypothèse raisonnable que cette fécondité ne faiblit pas et que celle des femmes autochtones ne varie pas pour les vingt années suivantes, on peut alors faire une projection sur l’évolution de ces deux populations.


On trouve le chiffre de 5,837 millions de musulmans en 2013, chiffre à rapprocher de celui des autorités musulmanes de 6,5 millions. Si l’on peut penser que ce dernier chiffre est volontairement un peu gonflé on constate que notre prévision n’est pas déraisonnable et que l’on atteindra déjà 8,8% de musulmans en France cette année. Souvenons-nous qu’en 2005 ce pourcentage n’était que de 3,5% ! La population musulmane en France a augmenté de 16,6% par an de 2005 à 2010, dont les ¾ grâce à une fécondité supérieure…


Il faut tordre le coup à ces propos qui d’une part prônent la solution de l’arrêt de la progression de cette culture par l’arrêt de l’immigration, qui ne joue que pour ¼ et d’autre part de ceux qui se réjouissent de l’augmentation de notre population. Pour ces derniers il joue une religion et une culture contre une autre et ils font croître une population, peu qualifiée et sans emploi, qui s’intègre de moins en moins, trouve sa survie dans les trafics en tous genres, tisse des liens avec la mafia et se fait embrigader par des puissances étrangères salafistes de plus en plus présentes sur notre territoire.


Si cette minorité a déjà pesé sur le résultat des élections présidentielles au point d’en faire basculer le choix du candidat selon un sondage d’Opinion Way, elle deviendra de plus en plus présente par ces représentants élus, son implantation physique par ses lieux de culte et d’une façon plus générale par le nombre de ses représentants pratiquants ou assimilés.


Si nous poussons plus loin notre regard sur l’avenir, que trouvons-nous ? Sur les mêmes données et le même raisonnement c’est 11,55% de la population qui sera musulmane à la fin de ce mandat présidentiel en 2017, à comparer aux 8,07% en 2012 pour le vote précédent. En 2017 le nombre d’électeurs musulmans croîtra de plus de 40% par rapport à 2012. Selon Opinion Way, 2 millions de musulmans ont voté en 2012 dont 1,7 pour François Hollande alors que son élection a tenu à 1,1 millions de voix. On voit que pour la prochaine élection, le vote musulman aura un poids incontournable avec 2,8 millions d’électeurs et deviendra un fait politique majeur.


Si nous poussons plus loin vers l’avenir proche de 2020 et 2030, on constate que l’accélération du changement en cours porte la population musulmane à 13,5% en 2020 soit plus de 9,5 millions et à 19,5% en 2030 soit près de 15 millions de musulmans. On peut penser que, sous l’effet de la population encore majoritaire des autochtones, un infléchissement de la politique d’immigration ait lieu mais il ne faut oublier que cela ne représente qu’un quart de l’évolution en cours.


Il en résulte que deux seules voies sont encore possibles en dehors de l’arrêt de l’immigration. La première est un durcissement de l’acquisition de la nationalité française, auquel se heurte le droit du sol et les accords bilatéraux avec l’Algérie en particulier. Une amie proche de nationalité belge a renoncé à demander la nationalité française devant les difficultés administratives quand on lui a dit que ce serait plus facile si elle était algérienne… La deuxième voie est une politique volontariste d’intégration allant jusqu’à l’assimilation qui ne doit faire aucune concession sur la langue et cibler en priorité la jeunesse. D’une façon générale, c’est " si tu veux t’intégrer tu dois accepter les mœurs et les lois du pays d’accueil et non l’inverse. Sinon tu n’aimes pas le pays qui t’accueille ou a accueilli tes parents, tu n’as plus rien à faire ici."


Quels sont les symptômes qui illustrent dans notre pays et ailleurs l’évolution des mœurs et des législations ? Il nous faut ouvrir les yeux et nous en reparlerons dans une prochaine chronique.


Les discours excessifs finissent par donner des arguments aux autres


Il faut regarder lucidement ce que les chiffres nous apprennent.


Quand les politiques les cachent, ils ont des raisons.


C’est qu’elles peuvent changer notre vie


Et celle de notre descendance !


Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon