Il existe une
méfiance historique envers la blanche Albion et avec l’emblème de Jeanne d’Arc,
pris par le FN, cela n’arrange rien ! Pourquoi toute comparaison économique
avec celui-ci n’est pratiquement jamais évoquée ? On peut se poser la question
après les affirmations de François Hollande lors du dernier Conseil européen.
Il a visiblement mis l’accent sur la zone euro comme seule représentante d’une
Europe forte. Ceci rejette plusieurs pays du nord dans l’ombre, alors que le
Royaume-Uni reste un grand pays et surtout une place financière incontournable.
L’union
bancaire, comme rempart contre tout risque de crise à la Lehmann Brother, ne
résisterait pas à un crash bancaire touchant les 11 pays hors zone euro, l’Allemagne
qui tergiverse le sait. La taxe sur les transactions financières ne peut
qu’avoir des effets globalement négatifs si elle n’est pas appliquée au moins
sur l’UE et tout est construit à l’avenant. La politique de la France ressemble
de plus en plus à un sauve-qui-peut où l’on se cache de plus en plus dans la
zone euro et mettant en place des bouées de secours en pensant que nous pouvons
en avoir besoin d’une part et s’affranchir d’autre part de responsabilités que
l’on n’est plus capable d’assumer.
On a
peu entendu de commentaires sur l’aide des 400 millions attribués à la France
pour lutter contre le chômage à plus de 25% des jeunes, attribués comme à la Grèce ! Ce n’est évidemment pas un
fleuron de faire partie des pays à aider. La recherche d’une zone euro
protectrice devient de plus en plus évidente au fur et à mesure que les
difficultés s’amoncellent sans trouver ni de véritables solutions ni une
volonté de mesures efficaces au risque que d’être impopulaires.
Le
Président ne veut pas se hasarder à donner un chiffre pour le déficit public en
2013 mais il sait déjà qu’il sera supérieur à celui de 2012… Le budget ça sert
à quoi ? Il prévoit 1,5 milliards d’économie en 2014 dont on sait que c’est
une paille de 1,4% des dépenses publiques et bien au-dessous de ce que
Bruxelles est en droit d’attendre. La réduction significative de nos dépenses
publiques était la condition de report à 2015 de l’atteinte du 3% du PIB.
Pour
compléter l’effort spectaculaire de la France, on apprend que la diminution du
nombre de fonctionnaires n’est pas à l’ordre du jour, que la réforme des
retraites sera la plus indolore possible et que les régimes spéciaux ne seront
pas touchés ou peu. Que peut-on attendre d’un pays où la consommation
intérieure fléchit sous la pression fiscale, où on se propose d’en remettre une
couche avec une taxe écologique sur le gas-oil et d’augmenter la TVA en 2014 ?
Que peut-on attendre d’un pays qui survivait par la consommation intérieure si
celle-ci baisse alors que notre compétitivité continue à diminuer ? La
régression !
Inutile
de poser la question de savoir si nous pouvons faire mieux, le traitement du
chômage par les emplois aidés vient nous montrer que nous en sommes à l’heure
du pansement social… avec l’aide de la zone euro pour les jeunes ! La
crise et le gouvernement précédent commencent à avoir bon dos pour cacher notre
incapacité à remettre ce pays sur les rails et notre vassalisation à la zone
euro, à l’UE et aux Etats-Unis.
Il
ne viendrait pas à l’idée de traiter une maladie infectieuse par l’homéopathie,
pour notre gouvernement si, en l’accompagnant d’incantations pour faire arriver
la croissance. Alors jetons un petit coup d’œil sur ce pays bizarre où la
tradition ne signifie pas forcément conservatisme, le Royaume-Uni. Alors qu’il
y a moins d’eurosceptiques qu’en France, on prépare un référendum sur le
maintien dans l’UE alors que l’on a déjà gardé sa monnaie nationale. On ne se
cache pas dans une zone protectrice, on s’assume et on fait parler le peuple.
Après
la vague d’austérité des budgets 2013-2014, on continue pour 2015… Nous on
balbutie le budget 2014 sur des hypothèses optimistes. Le gouvernement
britannique a confirmé mercredi son intention d'économiser 11,5 milliards de
livres (13,5 milliards d'euros) supplémentaires, pour lutter contre le déficit
public, mais a promis des investissements dans les infrastructures. Nous on
économise des fifrelins et on gèle les dépenses d’infrastructures.
"Ce pays doit continuer à réaliser des
économies" en raison de "défis
en provenance de l'étranger" comme la crise dans la zone euro et la
hausse des prix du pétrole, a déclaré le ministre des Finances conservateur
George Osborne, en donnant devant les députés le détail des dépenses publiques
prévues pour l'exercice budgétaire 2015/16.
Les
économies proviendront du gouvernement lui-même et du secteur public, avec par
exemple la fin des hausses de salaires automatiques pour les fonctionnaires,
ainsi que la limitation de certaines prestations sociales. Près de 144.000
postes de fonctionnaires supplémentaires doivent disparaître d'ici à 2015-16.
Alors
qu’en France, on est déjà sur le « reculoir » en prévision des
élections municipales, au RU ces nouvelles coupes doivent commencer au moment
où les Britanniques seront appelés à voter pour les élections législatives en
2015 ! Et pour terminer ce tableau volontariste : « M. Osborne a aussi promis de préserver les
aides aux pays pauvres dans le cadre du développement international, ainsi que
les dépenses de santé et d'éducation. Il a en outre annoncé de nouveaux
investissements, dans les transports, l'énergie, ainsi que dans la recherche,
investissements qui seront détaillés jeudi. » (AFP)
Il
ne faut pas s’étonner que le taux de chômage soit très inférieur au nôtre et
pire que le taux d’emploi soit nettement supérieur (74,2% pour 69,2% chez nous).
L’austérité doit s’accompagner d’une relance par l’investissement, le
gouvernement de coalition de ce pays l’a compris, la démocratie et la
mobilisation devant le danger y ont encore un sens !
« Aide-toi le ciel t’aidera »
Le londonien y a gagné sa survie contre
Hitler.
De Gaulle nous avait redonné notre
identité,
Nous la vendons à l’UE et aux USA
Pour un licou de chien !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon