Je voudrais terminer
cette série d’articles par un certain nombre de propos recueillis dans la
presse ou sur les informations que je reçois. Que ce soit sur la politique d’immigration, le « Mariage pour tous », l’enseignement
sur l’homosexualité, et le « gender » à l’école, ainsi que la morale
laïque (comme si une bonne morale ne pouvait être que laïque et non morale tout
court ou éducation civique à la rigueur), il s’agit de l’évolution profonde de
notre société.
Ce
qui lie tous ces aspects, c’est qu’aucun d’entre eux n’a été proposé au
référendum populaire que les Suisses ont depuis longtemps pratiqué sur des
sujets de société. Même la simple construction de minarets a été soumise au
vote populaire. A Cergy-Pontoise, Manuel Valls, non seulement, inaugure une
mosquée, mais se félicite qu’elle dépasse en hauteur toutes les églises de la commune et puisse être vue jusqu’à la
tour Eiffel pour montrer la réalité de l’implantation de l’Islam en France.
Je
commencerai par quelques extraits d’une lettre d’un jeune français issu des
banlieues pauvres et élevé dans une ambiance gauchiste. Elle est révélatrice de
la prise conscience d’un réel clivage de notre société par la prise de
conscience d’une dissolution voulue de l’identité française. Tout d’abord son
passé de jeunesse :
« J’ai la vingtaine et quelques
années, je vis avec à peine 500 euros par mois, j’écoute du métal et de
l’électro en passant par du rap, j’ai passé tout mon secondaire dans une ZEP et
j’ai habité dans une banlieue encore après mon bac, j’ai été élevé dans une
gauche Canal plus et chez nous le bouton 1 de la télécommande est resté à
l’état neuf. J’ai toujours eu d’excellentes notes au cours de ma scolarité,
avec notamment un 20 sur 20 en histoire/géo pour mon bac blanc, et je suis des
études supérieures en étant à quelques semaines d’un master avec mention Bien.
Moi, raciste ? Il y a une quinzaine
d’années encore lorsque j’allais à un repas avec mes parents, et que
j’entendais des convives dire qu’ils n’aimaient pas les Arabes et qu’ils
votaient Le Pen, je sortais discrètement de la pièce pour aller dehors cracher
sur leur bagnole. Moi, raciste ? Mes potes au collège s’appelaient Abdelkader
et Saïd et je vomissais avec eux les « fachos ». Moi, raciste ? Au
lycée j’ai signalé à la direction, qui m’emmerdait pour des broutilles, que des
élèves néonazis se pointaient avec « Mein Kampf » au bahut… Entre les deux tours de 2002, j’avais 15 ans
et j’ai défilé contre Jean-Marie Le Pen… tout dans mon éducation, mes valeurs,
mes préjugés me destinait au contraire. »
Ce
qu’il pense maintenant : « Ce qui crée la « division » dans ce
pays ce ne sont pas les paroles des politiques, ces dernières ne sont que le
reflet des aspirations qui viennent de la base. Ce qui crée la
« division » c’est la présence de plusieurs peuples distincts sur un
même territoire, à force d’immigration massive sur des dizaines d’années,
démarche irresponsable dans le meilleur des cas, diabolique dans le pire des
cas. C’est un « jeune »
qui vous parle, vous aimez tellement ce mot, un jeune qui constate que la
« division » c’est vous qui l’avez provoquée, encouragée, en
important ici des populations qui nous étaient hostiles, par souvenir de la
guerre d’Algérie, en les rendant encore plus hostiles avec le mouvement
« antiraciste », avec votre « marche des beurs », en les
appelant à revendiquer leurs origines tout en nous contraignant à avoir honte
des nôtres, en apprenant à tous que tout ce qui était « de souche »
était nazi, colon, ignoble à tout point de vue, en nous effaçant littéralement
de votre « diversité », vous avez créé ce racisme dont vous ne parlez
jamais, pourtant largement majoritaire dans les faits : le racisme de ceux qui
nous appellent « les faces de craies ».
Son constat et sa
décision : « Tout ce qui me définit aujourd’hui c’est la réalité
qui me l’a appris. Je ne suis pas le fils d’Hitler mais celui des jeunesses
antiracistes. Je suis le fils de votre matrice. Je suis le fruit de l’éducation
nationale et de la FCPE, des cours d’éducation civique qui finissaient tard le
soir, quand il faisait déjà nuit et qu’on n’était plus que 4 dans la classe
car c’était ramadan. Je ne suis pas seul, il y a une autre jeunesse en
France que vous ne voulez pas voir, qui ne vous intéresse pas, une jeunesse que
vous n’excusez jamais, que vous n’écoutez jamais, que vous méprisez toujours,
une jeunesse pleine d’énergie et de talent, d’envie et d’amour, une jeunesse
qui ne brûle rien sinon de désir de changement, de vrai changement, elle est là
dans la rue et dans les concerts, elle n’est pas honteuse elle veut simplement
vivre, et vous ne la ferez plus taire avec vos mensonges et votre haine.
Je
suis le seul palestinien colonisé dont vous vous foutez. »
On mesure dans ces propos
bien écrits, mais pétris d’un dégoût de la société actuelle et d’une volonté de
changement aussi radicale que celle auparavant de suivre ses parents et l’enseignement
laxiste de son école qui croit que la laïcité c’est tout accepter des religions,
un clivage profond qui ne peut se résoudre par la politique d’autisme du peuple
et l’ouverture de notre pays à une autre culture en mettant en sourdine celle
qui nous vient des fondements de notre pays.
Pendant ce temps les
premiers mariés gay sont reçus et logés pendant trois jours à l’ambassade de France
en Israël… donc à nos frais, dernier pied de nez à une grande partie de l’opinion
française !
La pratique de la politique de l’autruche fait rage.
La majorité parlementaire se permet tout.
Tant que l’autisme sert de démocratie
Elle pousse le peuple dans la rue !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF
du Languedoc-Roussillon
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