Une
urgence oui, parce que le clivage actuel entre droite et gauche ne correspond
plus à l’attente des français. La gauche est divisée en trois camps, le
communisme « mélenchonné », le
parti socialiste partagé par l’Europe et les Verts. Entre communisme,
social-démocratie et écologie dont on parle de moins en moins en temps de
crise, il n’y a qu’une seule pensée commune… l’opposition à la droite.
La
démonstration va en être faite avec le débat sur les retraites qui va diviser
beaucoup plus la gauche que la droite et conduire ce gouvernement, en
difficulté avant les élections locales, à choisir des mini-mesures. L’harmonisation
des différents régimes va accoucher d’une souris alors qu’il y a là une mesure
de justice, de clarification et au passage de gain très important pour l’avenir.
De plus la durée de convergence des régimes est aisément modulable sur la base
d’un concept simple « A revenu égal, retraite égale » !
Le
choix entre austérité et croissance est aussi une discorde à l’intérieur des
gauches même si on affronte l’Europe pour mieux la chérir comme le disait
Bossuet « Dieu rit de ceux qui critiquent les effets pour mieux en chérir
les causes ». La mondialisation, votée avec l’Europe, n’est acceptée qu’en
la morcelant, libre circulation des hommes - oui, libre circulation des
capitaux - droit de véto, libre
circulation des biens - c’est selon désormais.
La
richesse c’est la diversité, mot à la mode pour éviter de parler d’immigration,
diversité des idées alors, dans une gauche campée sur le traité de Maastricht,
diversité qui cherche son cap dans les écueils mais sans boussole. Mais la
droite de De Gaulle, du RPR, celle que Jean-Marie Le Pen a combattu si
violemment, qu’en reste-t-il ? Parfois émergent quelques hussards, quelques
indignés, la Garde qui est prête au sacrifice ultime mais a peur de passer pour
une ringarde.
La
droite UMP, hétéroclite ramassis, a accepté Maastricht, l’euro, a voté le
traité de Lisbonne, est rentrée dans l’OTAN, a fait la guerre en Libye, a voté
le MES et la règle d’or, accepté la guerre au Mali. Toutes décisions contraires
à l’esprit gaullien qui ne lâchait pas ainsi tous les pouvoirs régaliens, ne
voulait rien céder à l’emprise des Etats-Unis, voulait une Europe des Nations,
n’acceptait que l’or comme monnaie unique et pas l’euromark, voulait une armée
moderne capable d’assurer l’intégrité de notre territoire et de nos possessions
outre-mer, fustigeait les croisades inutiles qui nous saignent financièrement
et se retournent finalement contre nous.
L’autre droite FN se veut être le reste, ramassis aussi
hétéroclite d’une partie de la classe ouvrière, désespérée par une gauche à la
remorque des grands banquiers et des grandes entreprises internationales suppôts
du Nouvel Ordre Mondial, et une masse d’indignés des classes laborieuses de la
paysannerie, de l’artisanat, du commerce et des PME, qui ne croient plus en
rien. Les slogans de sortie de l’euro, de protectionnisme et d’arrêt de l’immigration
servent de support à la propagande en omettant de dire que ces idées sont
celles émises par Philippe De Villiers presque vingt ans plus tôt.
Le constat c’est qu’une partie du peuple de gauche ne sait
plus que penser et voter. Cette partie se retrouve dans la classe ouvrière et
dans le socialisme pur, attaché à la qualité de l’Education, aux
nationalisations sur les industries vitales comme les transports et l’énergie, à
la distance avec le monde de la finance et des entreprises internationales. A
droite les déçus du sarkozysme engendrent un UMP prêt à craquer en deux ou
trois morceaux après le fol espoir des promesses non tenues. Les évolutions de
société, faites dans l’autisme du peuple, par voie parlementaire, pour le « Mariage
pour tous » comme pour le traité de Lisbonne, montrent à l‘évidence la
perte de démocratie tant au niveau national qu’au niveau européen et fédèrent
un électorat disparate.
Une partie de plus en plus nombreuse des citoyens a le
sentiment de ne plus avoir aucun poids sur son destin et la rue devient son
seul recours. « Les urnes se
remplissent d’abstentionnistes » devant l’inutilité du vote puisque
gauche et droite font la même politique avec les affirmations « Hors de l’Europe pas de salut », « le sauvetage des banques prime sur le
pouvoir d’achat des citoyens » !
De nombreux petits partis ou tendances émettent les idées
reprises par le FN et prêchent dans l’indifférence des médias à audience
nationale, lesquels reprennent le crédo UMPS à longueur d’antenne. Ces groupes
dispersés ne traînent pas ce passé sulfureux du Front National dont les relents
ont tué un jeune récemment et qui ont servi de serre-files et de
garde-rapprochée aux défilés de ce parti. Le FN est toujours divisé en deux, le
père et la fille, pour simplifier, ou la vieille garde contestataire et musclée
d’une part et la nouvelle Marine rassembleuse des débris des autres partis, à
aspiration de gouvernance.
Il y a largement la place pour une droite libre, une droite
des idées souverainistes rassemblant la France du travail, celle des ouvriers
qualifiés qui sont attachés à leur patrie, celle des artisans, des paysans et
des PME qui n’attendent que d’être aidés à produire du travail bien fait, celle
des enseignants qui demandent à être considérés et mieux payés dans un retour
aux enseignements fondamentaux et à la discipline, celle des fonctionnaires qui
voient les critères de productivité agir sur la qualité et l’efficience de leur
travail.
L’Union des droites peut se faire sur des idées simples
concernant l’indépendance de la France en particulier sur sa monnaie et sa
défense nationale, sur la défense de ses industries, sur l’enseignement pour un
métier et la connaissance des droits et devoirs civiques, sur une véritable
politique d’immigration axée sur l’assimilation, sur la politique familiale et
la protection de l’enfance, sur l’aide à domicile pour le quatrième âge, sur le
retour à une démocratie qui pratique le référendum populaire sur tous les grands
enjeux de société, sur une surveillance de l’équité et du maintien d’un niveau
raisonnable des inégalités entre citoyens.
On peut citer beaucoup d’autres sujets où les uns ou les
autres de ces hommes et femmes de droite et de gauche qui ne se reconnaissent
ni dans l’UMPS ni dans le FN peuvent se rassembler. L’acceptation d’un corpus d’idées
est le premier pas à franchir avant d’aborder celui plus difficile de la mise
en veilleuse des ego des candidats leaders. On ne peut laisser la France aux
deux partis qui l’ont conduit à ce qu’elle est aujourd’hui, une puissance qui se met en
veilleuse, ni sombrer dans les bras d’un parti qui a vilipendé les idées gaulliennes
et s’était entouré d’extrémistes à relent « nazillant » ou fascisant.
Le pire est d’attendre
l’homme providentiel
D’invoquer la pluie
pour qu’il fasse soleil
L’appel aux hommes de
bonne volonté
A déjà aidé à sauver la
France…
Autrefois… un 18 juin !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
Tres bien, il faut virer hollande
RépondreSupprimerThizy gilbert