J’ai
eu l’occasion de stigmatiser le protectionnisme que l’Europe veut appliquer sur
les panneaux solaires vis-à-vis de la Chine en notant que le protectionnisme
est contraire aux traités européens d’une part et que dans ce cas précis, ce
protectionnisme est improductif et inadéquat. Je répète aussi que le
subventionnement de l’énergie solaire est une erreur économique. On subventionne
la recherche, l’innovation, le prototype mais on ne subventionne pas une production
industrielle avec l’argent des contribuables.
Le
faire c’est reconnaître que cette industrie n’est pas rentable. Il n’y a aucune
raison de faire passer l’argent du contribuable dans des sociétés privées, à
fortiori quand elles sont étrangères. Par ailleurs cela déséquilibre la
concurrence entre les différents types d’énergie. Continuons les recherches sur
le solaire jusqu’à ce que le rendement énergétique le rende rentable et
arrêtons les subventions et le protectionnisme. Cette réflexion de bon sens
vient d’être avalisée d’une façon lumineuse par la dépêche AFP de ce jour.
« La France rattrapée par les prix
négatifs de l'électricité :
AFP le 19/06/2013 à 14:33
Des
lignes à haute-tension (AFP/Archives / Jean-Christophe Verhaegen)
La France est à son tour rattrapée par
les prix négatifs de l'électricité sur les marchés de gros, ce qui sape la
rentabilité des centrales à gaz et donc la sécurité d'approvisionnement, a
averti mercredi le cabinet Sia Partners.
Le week-end dernier, 14 heures de prix
négatifs ont été constatés dans l'Hexagone sur la Bourse de l'électricité
Epex-Spot, soit plus que les 10 heures enregistrées sur l'ensemble de 2012, et
un record à -200 euros le mégawattheure a même été observé dimanche, observe
Sia.
Ce phénomène, déjà observé chez des
grands producteurs éoliens ou solaires comme l'Espagne, l'Allemagne et le
Danemark, est imputé à l'essor des énergies renouvelables.
L'électricité solaire ou éolienne
bénéficie d'une "priorité d'injection", c'est-à-dire qu'elle est
écoulée en priorité sur les réseaux électriques, devant les autres moyens de
production (barrages hydrauliques, centrales nucléaires, centrales thermiques à
fioul, gaz ou charbon).
Elle est de plus subventionnée, et
produite à coûts fixes, ce qui incite les exploitants à surproduire. Du coup,
les prix de gros de l'électricité en Europe sont tirés à la baisse durant les
pics de production éolienne ou solaire, jusqu'à, ponctuellement, devenir
négatifs.
Pour Sia Partners, ce phénomène
"met à mal le difficile équilibre des marchés européens de
l'électricité", et notamment la rentabilité des centrales à gaz, comme
l'illustre la multiplication des fermetures ou mises sous cocon d'installations
en Europe (dont 3 centrales à gaz françaises de GDF Suez), victimes d'un
"carnage" économique.
En effet, en période de prix négatifs,
leurs propriétaires doivent payer pour écouler leurs électrons, ou stopper
leurs installations, qui tournent donc de moins en moins.
Or, "quand il n'y a pas de vent et
pas de soleil, il faudra bien produire avec des centrales d'appoint, et si tout
le monde les ferme, on risque de se retrouver face à un problème
insoluble", prévient Cédric Jeancolas, de Sia Partners.
En effet, l'éolien et le solaire, qui
fonctionnent par intermittence, nécessitent par définition des moyens de
production d'appoint, hydrauliques ou thermiques (la production des centrales
nucléaires étant difficilement modulable) pour prendre le relais quand ils ne
sont pas disponibles.
En outre, cela ne profite pas vraiment
aux consommateurs, selon lui. Car d'un côté, ils financent les subventions aux
renouvelables, et de l'autre, lorsque des producteurs d'électricité doivent
payer pour écouler leur production, cela finit par se répercuter sur les
factures. »
La France
n’est pas seule fautive dans ces décisions antiéconomiques mais elles sont, en
ce qui nous concerne, plus idiotes que pour d’autres pays. Nous avons l’énergie
hydraulique et le nucléaire pour assurer notre indépendance énergétique, éviter
les émissions de CO2 et produire une électricité très compétitive. Les
centrales au gaz permettent de répondre aux pics de consommation. Les énergies
renouvelables sont sensibles aux variations du soleil ou du vent et ne coïncident
pas à tout instant avec les pics de consommation. Ceci entraîne une augmentation de
l’apport des centrales à gaz polluantes.
Le
contribuable français est doublement sollicité financièrement par ses impôts
pour les subventions au solaire et par sa facture d’électricité qui est
majorée. On subventionne le solaire et on surcharge la sécurité des centrales
existantes. On crée artificiellement un déséquilibre très préjudiciable à une
saine gestion de la production d’énergie électrique. Le constat européen publié
aujourd’hui ne peut étonner, il était prévisible mais la politique et les
lobbies ont leurs objectifs qui ignorent souvent le « Bien commun ».
L‘écologie oui, le solaire oui, la sécurité
oui, mais, de grâce, avec intelligence,
Pas pour un vote de plus, pas pour l’argent
privé,
Pour le Bien commun !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon
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