De
2002 à aujourd’hui notre dette publique est passée de 912 à 2.023,7 Mds€. Elle
s’accroît de 4.640€ chaque seconde. Nous empruntons 1.000 millions d’euros soit
1 milliard chaque jour ouvrable. La croissance stagne et le nombre de
demandeurs d’emploi augmente malgré les radiations et les contrôles renforcés. Le
nombre des demandeurs d’emploi dépasse les 6 millions, toutes catégories confondues,
et touche toutes les catégories d’âge malgré l’argent investi dans les aides à
l’emploi. La population se paupérise car le nombre de personnes sans travail ou
n’ayant pas le minimum vital atteint les 10 millions. Les prestations sociales
sont dans le collimateur gouvernemental. Les familles sont particulièrement visées.
Les retraites sont bloquées et la hausse de leur participation à la CSG est en
cours. La pression fiscale sur les revenus et les sociétés est au maximum et s’insinue
encore par des taxes ou des baisses d’avantages sociaux et fiscaux.
Le
résultat ne se fait pas attendre. Les consommateurs tirent sur leur épargne et
retardent leurs achats. La consommation baisse, les magasins se vident de leurs
clients, les entreprises baissent leurs marges, délocalisent pour les plus
grosses ou mettent la clé sous la porte et les employés au chômage. Le crédit aux
entreprises ne fonctionne pas et pour cause, les perspectives de marché sont
sombres. De plus l’attitude du gouvernement en perpétuelle évolution, donnant d’un
côté et reprenant de l’autre, crée un climat d’incertitude de l’avenir qui
plombe tout désir d’investissement. Sans investissement la compétitivité baisse
et notre balance commerciale s’en ressent. Nos importations décroissent et les
exportations souvent plus vite encore. La guerre des prix asphyxie les entreprises
et la déflation menace.
La population
augmente certes mais plus vite que le PIB et les nouveaux arrivants ainsi que
les enfants des précédents nourrissent préférentiellement le chômage par leur moindre
qualification et un marché de l’emploi de plus en plus difficile. Pour 60% d’entre
eux, leur fécondité supérieure alimente notre démographie mais augmente le
chômage. Leur ghettoïsation dans une culture différente crée des tensions et
des rejets de l’identité française, en particulier dans la jeunesse. Leur
sensibilisation au djihad y trouve ses racines et le phénomène s’amplifie. Dans
le même ordre d’idées la trop rapide mouvance sociétale divise le pays
inutilement sans répondre à des urgences. L’école et l’église sont en
ébullition. L’arrachement de plus en plus précoce de l’enfant à la famille
bouleverse les relations parents-enfants et laisse de plus en plus à l’État le
rôle d’éducateur et de formatage des esprits au détriment de l’enseignement de
la connaissance.
Le
recul de la spiritualité, l’abêtissement par la télévision et de nombreux jeux
vidéo, plongent notre société dans la vie matérialiste de l’instant, celle des
désirs vite assouvis, téléguidés par la publicité et alimentés par le souci de
faire comme la meute. La vie au jour le jour s’accentue avec la précarité, la
vitesse d’évolution de la technique et de la transmission de l’information,
elle-même ciblée. La diminution de la possibilité d’acquisition de biens
matériels et le désert intellectuel ne peut que générer des frustrations qui n’ont
plus de compensation, sinon dans le mal vivre lequel peut dégénérer dans la
sinistrose, le repli sur soi ou la captation facile par tout groupe d’influence,
la malbouffe, le tabagisme, l’alcoolisme, les drogues douces et dures, les
trafics et la violence.
La
désaffection grandissante pour le monde politique se traduit par une
indifférence apparente aux diverses annonces de réformes, tant qu’elles ne
touchent pas au porte-monnaie, mais en réalité par une révolte rentrée qui peut
désormais s’exprimer à tout moment par la colère de la rue. Le manque de débouchés
pour les jeunes diplômés et le sentiment d’inutilité des études peuvent vite s’allier
aux jeunes sans emploi, sans espoir et sans identité qui cassent les biens
publics et privés et s’attaquent aux représentants d’un ordre auquel ils ne
croient plus. Ces acteurs risquent vite entraîner toutes les corporations et la
nation toute entière dans une révolution sociale qui peut reprendre des allures
de mai 68 au mieux ou de 1848 voire 1789 au pire.
Dès
2015, le pays entrera dans un changement sociétal que nous pressentons et
ressentons déjà et qui ira dans le sens d’une insécurité sociale. Des Français
vont perdre l’assurance et la sécurité qui les protégeaient au travers de la
protection sociale, des droits sociaux. Et sur ce chemin, ils seront confrontés
à la précarité et à l’incertitude du quotidien et de l’avenir. N’oublions pas
que les prestations sociales font vivre toute cette population de nos banlieues
déjà prête à se mobiliser et à participer à toute manifestation quelle qu’elle
soit. Ce ne sont pas les simples appels au respect de la loi et au calme qui
peuvent avoir un effet quelconque sur les conséquences graves de la crise
actuelle, conséquences que le gouvernement ne se donne pas les moyens de
juguler.
La remise en cause de la Constitution,
faite pour un pourvoir fort,
N’est que le signe du délitement de ce
pouvoir de l’État
Que des élus incapables, veules et
couards,
Ont capté avec l’unique souci de…
Leurs biens communs !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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