On ne nous parle plus
que des bienfaits des énergies vertes parées des bienfaits de la diminution des
rejets carbonés et créatrices d’emploi, le tout devant atteindre son point
culminant de communication dans la conférence internationale sur le climat qui
aura lieu à Paris en 2015. J’ai eu l’occasion de montrer que l’importance de l’impact
de la diminution du CO2 rejeté par l’homme sur le climat était un
leurre voire une arnaque. Si cela est néanmoins vrai, alors on se demande
pourquoi développer les énergies vertes intermittentes (éolien, solaire), alors
qu’elles doivent être régulées par l’apport de centrales thermiques polluantes
par leurs rejets de CO2 et autres polluants. Quant à la création d’emplois
cela suppose que nous ayons des usines de fabrication compétitives ou
subventionnées, car le marché est trusté par le Danemark et la Chine. Le nombre
d’emplois envisagé est illusoire. De grandes industries allemandes comme
Siemens arrêtent l’éolien.
Alors
à quels bons critères doit satisfaire une politique énergétique ? A la
règle des quatre minima, minimum du coût de l’électricité, minimum de
nuisances, minimum de dépendance, minimum d’augmentation dans le temps. En ce
qui concerne le coût de l’électricité, le classement par coût croissant des
énergies est le suivant : hydroélectrique, géothermique, nucléaire, thermique,
éolienne, biomasse, photovoltaïque. Il y a évidemment des polémiques sur les chiffres pour
l’avenir mais les classements sont bien ainsi aujourd’hui.
L’hydroélectricité répond bien à l’ensemble
des critères, mis à part son impact éventuel sur l’environnement. Les barrages
ont longtemps fait parler d’eux avec l’engloutissement de villages entiers et
la catastrophe de Fréjus. Il faut rappeler que la rupture du barrage de Génissiat
envahirait la vallée du Rhône avec une vague d’eau de 1m de haut prise en
compte dans la construction des centrales nucléaires, sans parler bien sûr des
énormes dégâts matériels et en vies humaines sur tout le trajet et en particulier
dans la région lyonnaise. Le risque zéro n’existant pas, l’hydroélectricité,
par la régulation des barrages, permet de produire une énergie bon marché et
relativement constante. Le seul problème est que la France n’a pratiquement plus
de barrages à construire.
La géothermie est une énergie verte
particulièrement intéressante par son faible coût des calories produites, qui
permet indirectement des économies d’énergie électrique. Elle délivre une
énergie calorifique particulièrement constante et est parfaitement utilisable
dans les maisons disposant de terrains suffisamment grands. Elle mérite d’être
encouragée sur une petite période de subventions mais son développement est freiné par la publicité sur le solaire.
Le nucléaire répond bien au critère de
coût, à celui de l’indépendance et de l’évolution dans le temps. Ce dernier est
tenu si l’on ne surcharge pas au-delà du nécessaire les investissements de
sécurité sous prétexte de vouloir diminuer une probabilité d’accident à un
niveau déraisonnable voire inatteignable. Contrairement au pétrole ou au gaz, le
nucléaire a une sécurité d’approvisionnement en uranium qui est garantie par le
nombre de pays fournisseurs et la quantité de minerai découverte et restant à
découvrir. Il suffit d’une cinquantaine de sites pour la production totale d’électricité
nationale nécessaire mais il est par contre peu modulable et ne peut s’adapter
aux fluctuations journalières de consommation. Il nécessite un apport marginal
de centrales thermiques d’adaptation à la demande. Son talon d’Achille est la
sécurité, talon d’Achille politique car aucun accident notable n’a vraiment eu
lieu en France depuis plus de cinquante ans. L’enfouissement des déchets est en
cours de résolution dans des conditions qui diminuent les risques pour des périodes très longues à un niveau
bien inférieur à d’autres dangers menaçant l’humanité.
Les
énergies vertes ne répondent en fait qu’à un seul des critères à minima, celui
de l’évolution dans le temps. A priori on peut penser que le soleil sera
toujours là tant que l’humanité vivra et que les vents continueront à souffler.
Mais leur indépendance n’est nullement garantie car elles font appel pour leur
fabrication à des éléments chimiques et des fabrications de base qui ne sont
pas entre nos mains, terres rares en particulier, et détenus par peu de pays.
Leur coût est largement soutenu par des subventions, crédit d’impôt et tarifs d’achat
élevé aux producteurs par EDF. Enfin elles polluent indirectement l’atmosphère
par suite de l’intermittence de leur production qui entraîne le démarrage de
centrales thermiques polluantes. Par ailleurs si quelques éoliennes dans la
nature sont acceptables, les fermes éoliennes de plusieurs centaines comme en Allemagne
altère particulièrement le paysage sur des km2 et la production d’infrasons
a des impacts sur le confort, voire la santé, des villageois lorsqu’elles se rapprochent des
villages. La biomasse, l'énergie la plus consommée dans le monde, n’a certainement pas le label écologique car elle n’est
que la combustion d’éléments naturels producteurs de carbone par leur
combustion, tout cela pour un coût élevé, et ne mérite en aucune façon d’être
subventionnée.
La politique énergétique de production d’électricité basée sur les éoliennes, le photovoltaïque, la biomasse est une politique suicidaire et ceci d’autant plus si elle est subventionnée. Une politique énergétique saine qui inclut les économies d’énergie ne doit aider que les particuliers et les entreprises qui s’équipent et non les entreprises qui produisent. Les crédits d’impôt ne doivent qu’être une incitation passagère qui montre la direction à suivre. Les certificats valant subvention, attribués aux entreprises fournisseuses, ne font que donner lieu à des tractations-manipulations entre elles et dérèglent le marché.
La politique énergétique de production d’électricité basée sur les éoliennes, le photovoltaïque, la biomasse est une politique suicidaire et ceci d’autant plus si elle est subventionnée. Une politique énergétique saine qui inclut les économies d’énergie ne doit aider que les particuliers et les entreprises qui s’équipent et non les entreprises qui produisent. Les crédits d’impôt ne doivent qu’être une incitation passagère qui montre la direction à suivre. Les certificats valant subvention, attribués aux entreprises fournisseuses, ne font que donner lieu à des tractations-manipulations entre elles et dérèglent le marché.
Pour la production, l’hydroélectricité, la géothermie et le nucléaire répondent aux exigences des critères de bonne politique. Le solaire pour l’utilisation domestique doit se faire son chemin dans la libre concurrence du marché et l’électricité produite doit être achetée au prix du marché. Le développement des énergies vertes sous subvention, crédit d’impôt, rachat irréaliste est une opération suicidaire économiquement et environnementalement. Il en est de même de l’arrêt des centrales nucléaires pour raison politique et non de sûreté dont se porte garante l’Autorité de Sûreté Nucléaire, indépendante et habilitée à arrêter les installations nucléaires.
Le Royaume-Uni relance un ambitieux plan énergétique à base nucléaire, l’Espagne diminue fortement les subventions aux énergies vertes comme l’Allemagne qui en plus rouvre ou ouvre des mines de lignite pour les centrales thermiques nécessaires aux éoliennes alors que son Ministre de l’Économie et de l’Énergie avoue une tragique erreur d’orientation énergétique…
Puisse
les mânes de la raison se pencher sur nos politiques
Pour
qu’ils pensent un instant au Bien commun
En
traçant une politique énergétique
Aussi
réussie que celle laissée…
Par
leurs anciens !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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