Les
nouvelles importantes pour la stabilité du monde arrivent à une cadence qui
doit alerter l’opinion publique alors que nous baignons avec les affaire Rémi
Fraisse et Jean-Pierre Jouyet (car c’est bien lui qui est en cause pour l’instant) dans les
relents d’une décomposition du pouvoir UMPS. Le mensonge par omission de Bernard
Cazeneuve pendant 48 heures, le mensonge avoué de Jouyet et le maintien de ce
menteur à l’un des plus hauts postes de l’Etat ont tous les trois des odeurs
malsaines. Mais tout cela est un rideau de fumée nauséabonde que nos médias inféodés
(comme Pujadas à 500.000 €/an et Chazal à 800.000 €/an) relaient à plaisir. Des
évènements d’une ampleur considérable se déroulent pourtant depuis cet été.
Le prix du pétrole
subit une rapide baisse de 30%, soit de 110$/baril à 80$, depuis juin. Pourquoi ?
C’est là que le bât blesse, les raisons économiques que l’on peut évoquer sont
les suivantes :
- La diminution de consommation liée à la crise, mais ceci ne date pas de l’été 2014
- La production supplémentaire en excès de pétrole de schiste des USA, mais là aussi ce n’est pas nouveau.
- Le retour partiel sur les marchés de la production de l’Iran.
- L’augmentation récente de production de l’Arabie Saoudite.
- Livraison pirate à bas coût de pétrole syrien et irakien par l’EI.
Toutes
ces raisons ne sont pas de nature à provoquer une telle brutale chute des cours
depuis juin. Par ailleurs alors que la demande diminue, il est étrange que l’Arabie
Saoudite augmente sa production. Il faut donc aller chercher l’explication
ailleurs.
Une
telle baisse impacte beaucoup les économies des pays clients comme nous mais
surtout celles des pays producteurs où cette recette représente une grande
partie des exportations. Pour nous le prix à la pompe va baisser et profiter
aussi à toutes les entreprises consommatrices de pétrole comme les
transporteurs par exemple. Cela peut être bénéfique pour la consommation des
ménages et s’ajouter au bénéfice de la baisse de l’euro pour les entreprises. Les rentrées fiscales de l’État sur le carburant (42,84 centimes pour un litre de gazole et 60,69 centimes pour un litre d'essence sans plomb 95 et 98 sauf pour la Corse et le Poitou-Charente), prélevées au litre ne seront pas affectées mais diminueront le pourcentage de gain à10% pour les consommateurs. Mais l’impact majeur sera sur les pays producteurs
comme le Venezuela, l’Iran et la Russie. L’Arabie Saoudite et les pays du golf
le seront aussi mais cela ne peut expliquer un surcroît de production qui a
tendance à faire encore baisser les prix.
Il
faut alors se rappeler que les États-Unis ont fait tomber l’économie de l’URSS
en 1986 de cette manière. Celle-ci va devoir assumer de lourdes pertes
financières majorées par l’embargo économique et financier qu’on lui fait
subir. Même si le Canada et les États-Unis eux-mêmes sont touchés par la baisse
du pétrole qui rend moins rentable l’extraction des gaz de schistes dont le
point d’équilibre est à 115$/baril, l’impact sera moindre pour les États-Unis puisqu’ils
vont vers l’autosuffisance pétrolière et pas encore vers l’exportation de ce type de pétrole. Il se
répercutera sur la compétitivité par l’augmentation relative induite sur les
produits exportés. Pour l’Arabie Saoudite, il ne peut y avoir d’explication
raisonnable que dans une raison géopolitique.
L’explication
se trouve dans le deal probable avec les Etats-Unis pour affaiblir l’URSS
ennemi géopolitique à abattre pour les États-Unis et concurrent important, aux ressources pétrolières équivalentes, à
mettre à genoux pour l’Arabie Saoudite. Nous sommes en pleine guerre froide d’asphyxie
de l’ennemi et le départ précipité de Poutine lors du G20 en Australie est le
geste de mauvaise humeur d’une Russie désignée comme ennemi numéro un par les
alliés occidentaux et les puissances pétrolières à sa solde. L’Ukraine devenu
symbole de la reconstitution de l’URSS alors que c’est l’UE qui veut la faire
basculer dans son camp est une opération bien montée qui ne dupe pas les BRICS
(Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), ni l’Iran. Nous sommes donc à un
tournant de la guerre froide délibérément ouverte depuis l’attaque de la Syrie de
Bachar el-Assad et perpétrée par l’Ukraine. La Russie, éjectée de l’Europe,
doit complètement revoir sa stratégie économique, financière et monétaire. Elle
se tourne vers la Chine et le yuan.
L’importance
de ces évènements, où l’affrontement direct et armé sent déjà le soufre, mérite
que nous en reparlions dans le prochain article. La mise out de la Russie n’est
que le pas préalable nécessaire pour affaiblir le pays qui menace véritablement
l’hégémonie américaine… la Chine !
Les
guerres naissent lorsqu’un pays a des vues hégémoniques
Qui
menacent la survie de ceux qui les subissent !
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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