Après les interventions à l’occasion du mi-mandat,
De François Hollande et de Nicolas Sarkozy, les 6 et 7 novembre, toutes deux accrochées à la pensée
unique, on peut constater que ceux-ci ne peuvent nous sortir de l’ornière dans
laquelle nous nous enfonçons. Avec l'un on a eu droit à des petits palliatifs et des promesses d'une fiscalité contenue comme en 2012, avec l'autre des envolées gaulliennes après avoir intégré l'OTAN, fait copain-copain avec Obama et ne pas avoir respecté le verdict du référendum sur la Constitution Européenne.
Les dogmes sont les mêmes sur :
- Une appartenance à l’OTAN
- La monnaie unique
- La non-renégociation des traités européens
- Un asservissement aux puissances financières et économiques euro-atlantiques
- Une politique laxiste de l’immigration,
- Un aveuglement sur les conséquences d’une démographie essentiellement soutenue par l’immigration et la fécondité des nouveaux entrants,
- Une propension de l’État à dépasser ses responsabilités régaliennes et à refuser le référendum,
- Une politique écologique basée sur le réchauffement climatique à cause carbone malgré une évolution de la température moyenne du globe stagnante depuis 1995.
- Une politique énergétique incohérente.
- Une politique de pression fiscale et de non-réduction des dépenses de fonctionnement.
Le Président actuel et le candidat putatif de droite
pour 2017 sont sur la même ligne et les faits ont prouvé que, lorsqu’ils
étaient au pouvoir, la France a mené une politique économique qui nous conduit
tout droit à la dépression. L’investissement massif de la dépense publique pour
soutenir l’économie dès 2009 a permis de sortir la machine économique de la
crise de 2008 grâce à un endettement de
600 milliards, mais dès 2011 la politique Fillon a grippé l’économie. Le
nouveau Président n’a fait que continuer cette politique d’augmentation des
impôts et d’austérité. La compétitivité de nos entreprises décroît car la
diminution des marges bloque l’investissement, ce qui alimente à terme une
nouvelle baisse de compétitivité. Les petites et moyennes entreprises
disparaissent, les grosses délocalisent et échappent à l’impôt. Le chômage et
la dette ne font que croître.
Les deux politiques de l’offre et de la demande
échouent sur les contraintes de la monnaie unique et des critères de déficit
public imposés par Bruxelles. La politique de l’offre ne tient pas quand le
consommateur voit son pouvoir d’achat diminué par la pression fiscale. La
politique de la demande ne tient pas plus quand les salaires ou les dépenses
publiques augmentent, car soit la compétitivité est touchée et les entreprises
avec, soit le déficit budgétaire ne respecte plus les engagements de la France.
On voit bien que Hollande essaie de desserrer le carcan mais cela sera loin de
suffire si celui de la monnaie écrase notre compétitivité.
Le matraquage politique et médiatique sur le
catastrophisme de la sortie de l’euro a persuadé les français et c’est sans
doute l’action politique qui pèse le plus désormais sur notre pays où le peuple
est en permanence abusé pour des intérêts qui ne sont pas les siens. A cela s’ajoute
le poids des lobbies qui alimentent des idéologies. Sous le couvert du réchauffement
climatique, l’écologisme engage notre pays dans une direction de dépenses énergétiques
non seulement peu utiles mais surtout suicidaires financièrement aboutissant de
plus à un renchérissement du coût de l’électricité qui pèsera sur la
consommation et la compétitivité.
Dans le même ordre d’idées, le complexe
militaro-industriel et financier des États-Unis suce petit à petit notre
volonté d’indépendance et notre identité nationale à son profit dans une guerre
monétaire, économique et même militaire dans laquelle nous sommes englués par le
dollar, l’OTAN et bientôt le Traité de Libre-échange transatlantique (TAFTA). Le
jeu ambigu avec les puissances du Moyen-Orient, la stigmatisation de la Russie, ennemi
public numéro un, ne servent pas la France mais l’hégémonie américaine.
Il n’est pas jusqu’à l’acceptation aveugle du multiculturalisme,
au nom d’une idéologie et de la démographie, qui ne soit pas la cause d’une
fracture qui va s’agrandir au fur et à mesure de la dégradation de notre
pouvoir d’achat. Si le PIB ne croît plus dans une démographie croissante, le
chômage augmente et le gâteau à partager se rétrécit. L’apport étranger devient
plus difficilement supportable surtout lorsque l’assimilation ne se fait plus
en particulier chez les jeunes.
Pour de
nombreuses raisons la France est engluée et ses moyens d’agir se restreignent
chaque année que ce soit sur sa politique intérieure, économique et
sécuritaire, mais aussi sur sa politique extérieure. L’argument, facile et
martelé désormais, d’une France qui se recroquevillerait sur elle-même en
renégociant les traités et en sortant de l’euro est fallacieux. C’est au
contraire un grand vent de liberté qui se répandrait sur le pays en libérant
les énergies face à la concurrence mondiale avec une arme monétaire adaptable à
sa force d’aujourd’hui et de demain. Ce serait aussi une récupération de son
identité et une possibilité pour elle de rejouer son rôle historique de
puissance d’équilibre entre l’Ouest et l’Est et de recentrage de ses actions
militaires de dissuasion crédible et de défense de l’ensemble de ses
territoires et de ses zones maritimes.
Au
moment où la croissance nous quitte et le chômage croît,
Il
est temps que ceux qui en ont été les artisans
Se
taisent et cessent d’abuser notre peuple
Avec
des recettes de misère pour nous
Et
de confort pour eux et les autres !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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