Les « bonnets rouges » font
reculer le gouvernement moyennant une main arrachée, c’est cher payé quoiqu’on
en dise, alors qu’une gamine de quinze ans fait reculer le Président et l‘insulte
dans ses messages. L’amateurisme de ce gouvernement n’est plus à démontrer, il
crève les yeux des trois quarts des français chaque semaine et il atteint ses
sommets lors de l’élaboration du budget de l’année suivante. Nos politiques
dans leur grande majorité croient que l’État doit se mêler de tout et qu’il
faut se servir de l’impôt pour alimenter toutes leurs idées d’intervention.
Les socialistes
sont de plus prisonniers d’idéologies sur le multiculturalisme, le progrès
social et culturel, l’égalité même au prix d’un nivellement par le bas, et
incapables de réduire le nombre de fonctionnaires pour des raisons électorales.
Désormais Bruxelles met la tête de la France sous la guillotine avec le déficit
de 3% du PIB à réaliser en 2015, date déjà repoussée de deux ans. Pour y
arriver le Président pense que la croissance sera atteinte et que le chômage
diminuera. Pour attendre cette croissance, il suffit d’augmenter la pression
fiscale sur tous, particuliers et entreprises, et de redistribuer de l’argent,
selon son bon vouloir, sur les aides sociales et les entreprises.
On
prend de l’argent d’un côté pour le redistribuer de l’autre et on invoque le
ciel pour que les autres pays aillent mieux et poussent notre croissance, celle
d’une France handicapée en fauteuil. C’est une conception de l’économie qui ne
peut que vivoter en période de croissance mondiale générale mais elle devient
improductive voire suicidaire dans la période de stagnation que nous vivons. La
révolte sur l’écotaxe en est une claire démonstration d’autant plus que cette « excellente »
idée a été promue par l’ancienne majorité. Pas de chance pour ce nouveau
gouvernement qui voit se lever un mouvement populaire de protestation alors
que, pour une fois, il reprenait une idée de la droite poussée par les Verts !
Alors
le gouvernement recule, diffère, gagne du temps en espérant que la broncha se
calme. Rien de moins sûr car la goutte d’eau a fait déborder le vase et un État
faible ne pourra plus juguler une Révolution en marche. Un changement de
gouvernement, au moins, va devenir inéluctable et c’est le peuple qui va en
définir le moment. Si cette écotaxe est vraiment intelligente, le gouvernement
doit la conserver et redonner des compensations par ailleurs. Mais quel est le
but réel ? Est-ce vraiment la baisse de la pollution ?
La
pollution par le gaz carbonique doit-elle s’attaquer aux poids lourds comme la
cible participant majoritairement à l’augmentation de cette pollution ?
Autrement dit, si tant est que le gaz carbonique est une pollution à combattre,
est-ce économiquement parlant une bonne idée ? Le transport de marchandises
fait par d’autres moyens sera-t-il moins ou également coûteux, aussi rapide,
aussi sûr que par la route ? Rien n’est moins sûr. Si tel n’est pas le
cas, peut-on considérer que les utilisateurs doivent payer la note au
risque de les mettre en difficulté et d’handicaper notre économie ?
A l’inverse
si les infrastructures mises en place dévient le trafic de marchandises vers d'autres modes de transport, les portiques ne verront plus passer de camions et la source de
prélèvement se tarira rapidement, donc les investissements sur ces
mêmes infrastructures. On se trouve au cœur du problème de la gestion des fonds
publics. Lorsqu’un Etat n’a plus les moyens d’investir, il se tourne vers les
impôts et taxes qui vont éponger les capacités des payeurs à les payer et
assécher l’économie.
L’écotaxe
n’est pas une mesure intelligente, elle est la démonstration de l’incapacité de
l’Etat à faire face aux investissements qu’il juge nécessaires et qui sont sous sa responsabilité. Sa solution « intelligente »
est de voter une taxe supplémentaire. Or dans toute entreprise, on essaie d’investir
sur des fonds propres, acquis par une gestion rigoureuse des dépenses de
fonctionnement, par une croissance et une rentabilité des ventes. Faire appel
au crédit ne se justifie que si l’on a un effet de levier, c’est-à-dire si la
rentabilité de l’investissement est supérieur au coût du crédit.
L’Etat ne se
pose pas ce genre de question sur la rentabilité économique, il n’est sensible
qu’à l’aspect politique et il a la pression fiscale pour réaliser ses envies.
Ses dépenses de gestion sont aussi logées à la même enseigne, plus politiques
qu’économiques, donc à raboter le moins possible. Si dans un budget équilibré
(on peut rêver) l’Etat avait prévu un investissement sur des infrastructures de
transport rentables, moins chères au kilomètre parcouru, améliorant en plus l’écologie,
le transport routier se réduirait de lui-même. Hélas l’État s’en mêle, impose
et finalement…nous fait casquer dans le tonneau des Danaïdes !
L’écotaxe n’est pas vraiment intelligente
mais politique.
Or ces deux qualificatifs sont de moins
en moins…
Synonymes !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF Languedoc-Roussillon
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