La
scolarité expose l’enfant à des dangers plus ou moins graves pour lesquels les
enseignants ne sont pas partie prenante. Il y a les poux, les maladies par
contagion, il y a plus tard la drogue, mais désormais les enseignants sont
conviés à enseigner la morale laïque et les principes de la théorie du genre. On
peut se demander en quoi il faut que la morale soit laïque et quel plus elle
amène. On peut de surcroît se demander ce que les études du genre peuvent
amener dans le développement de l’enfant pour une meilleure intégration dans la
société humaine.
Il
convient de parler de ce sujet sans passion et surtout de regarder ce que les
derniers progrès de la science nous apportent pour faire évoluer notre
compréhension du corps humain et de nos comportements individuels et sociétaux.
Nous ne pouvons nier que la reproduction de l’espèce humaine demande
l’intervention d’un homme et d’une femme. Il faut que spermatozoïdes et ovules
se rencontrent d’une manière ou d’une autre. Or les producteurs sont
respectivement possesseurs d’organes sexuels différents spécialisés pour cette
tâche. La femme est d’ailleurs dotée en plus de seins qui lui permettent de
prolonger son rôle au-delà de l’accouchement.
La
notion de couple et de famille s’est fondée sur ce constat biologique. Il
constitue la base de notre civilisation et même de la survie de l’espèce
humaine. Homme et femme sont deux déclinaisons complémentaires de l’espèce
humaine. Il convient alors que le cerveau soit programmé pour prendre en compte
ces différences biologiques et les fasse fonctionner en accord avec elles.
C’est là que se pose la question de ce que l’acquis peut faire pour prendre en
compte l’inné.
La
science nous apprend que le cerveau est indifférencié entre l’homme et la
femme, si l’on exclue l’hypothalamus dont les fonctions sont liées au sexe de
l’individu. Il nous apprend que si nous disposons à la naissance de l’ensemble
de nos cellules nerveuses, seulement 10% d’entre elles sont interconnectées.
L’interconnexion ne sera complète qu’à l’âge de cinq ans. Par ailleurs rien
n’est définitif et l’acquis pourra modifier le schéma initial et engendrer des
ressentis et des comportements différents.
C’est
pourquoi les études de genre, qui ne se veulent pas une théorie mais un champ
de recherches, différencient le sexe biologique et le genre, lequel affirme que
la nature ne suffit pas pour faire des hommes et des femmes. Les tenants de l’acquisition
définitive du genre indépendamment du sexe biologique voient une confirmation
scientifique de la nécessité de permettre à l’enfant de savoir quelle représentation
sexuelle il veut privilégier. Autrement dit cela veut dire que l’on trouve là
une justification de « normalité » dans l’homosexualité ou la
transsexualité.
C’est
là que se trouve le danger pour nos enfants. Le milieu scolaire veut, au nom de
l’éducation, faire un apport culturel permettant d’agir sur le cerveau des
enfants et les « programmer » correctement. D’une part l’école s’attribue
une mission d’information ayant un impact sur la vie privée de l’enfant, et de
sa famille, qui va bien au-delà de l’information sur la sexualité, laquelle
demande déjà une bonne coordination entre les parents et l’école pour être
bénéfique. Cette dernière occulte d’ailleurs l’aspect plaisir qui y est associé
et par là même dénature l’information.
Vincent Peillon, ministre "sociétaliste" redéfinit la mission de l'enseignement : « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ».
Vincent Peillon, ministre "sociétaliste" redéfinit la mission de l'enseignement : « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ».
Faire
douter l’enfant sur sa nature d’homme ou de femme indépendamment de son sexe biologique
est une autre affaire. Est-on sûr qu’un enfant qui se détourne de son sexe
biologique par une information de type culturel est vraiment conscient en toute
indépendance ? Un enfant subit des influences, c’est ainsi qu’il se forme
à sa vie d’adulte. Il est très malléable et a besoin de sortir du doute et non
pas qu’on l’y plonge. Par ailleurs la « normalité » est de respecter
la nature, donc son sexe biologique. Que certains enfants ressentent une
propension à aller vers le même sexe ou veuillent faire partie de l’autre sexe
est une constatation qui a toujours existé.
Le
progrès est d’admettre que cela ne justifie aucunement de les rejeter de la
société, ni de leur faire subir quelque opprobre que ce soit. C’est tout autre
chose de vouloir intervenir au risque de faire basculer certains enfants, par
un apport culturel orienté ou mal enseigné, dans une situation beaucoup plus
difficile à gérer, ne serait-ce que parce qu’elle est minoritaire. Les gauchers
étaient autrefois « contrariés », la société a admis la différence et
essayé de les remettre à égalité avec les droitiers. Il n’en reste pas moins
certains inconvénients pour cette catégorie minoritaire d’individus.
La
propension de ce nouveau gouvernement socialiste à vouloir formater les esprits
de nos enfants est le véritable danger. Le concept du genre, dont on dit qu’il
aide à penser selon le sociologue Eric Fassin, est désormais intégré dans une idéologie.
Comme toute idéologie elle n’a de cesse d’imprimer ses préceptes même en dehors
de tout respect de la démocratie. Ses cibles privilégiées sont l’enfant malléable,
qu’il faut formater pour sa vie d’adulte, et la réduction au minimum de l’influence
familiale.
L’idéologie interventionniste actuelle
de l’État s’étend sur l’économie.
Mais il y a plus grave c’est le
formatage de notre jeunesse.
Le rôle traditionnel de l’enseignement s’estompe,
La manipulation des esprits en fait une
secte.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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