Le Président
bafouille et « cafouille » sa politique intérieure et extérieure.
Inutile d’épiloguer sur les tergiversations du budget 2014 dont on avait vanté
la pause fiscale qui devient une pause de l’augmentation de la pression
fiscale. Il en est de même du chômage qui devait régresser dès septembre et qui
devrait montrer un ralentissement de son augmentation en décembre. Ce n’est pas
l’intervention télévisée avec un jugement de Salomon absurde ou machiavélique
du retour offert à la seule jeune fille Leonarda, offre dont il savait
pertinemment qu’elle serait refusée, qui va remonter la considération du peuple
français pour son chef. Il n’est que d’entendre les propos de la candidate
malheureuse aux primaires socialistes de Marseille pour comprendre que le rejet
atteint son propre camp.
On pourrait en dire de même de la
politique énergétique. Les grands discours du candidat à la présidence sur l’arrêt
partiel du nucléaire se heurtent à la réalité et au bon sens. L’Autorité de
Sureté Nucléaire vient de valider une durée de vie de soixante ans pour nos
centrales, ce qui invalide la nécessité de les arrêter avant cette date puisque
l’investissement est largement amorti. Par ailleurs l’augmentation des énergies
renouvelables pose deux problèmes. D’abord elles ne sont rentables que par un
apport financier direct de l’État et une surtaxe payée par tous les
consommateurs sur la facture d’électricité. Ensuite ces énergies dépendent des
bons vouloirs de la nature qui ne sont souvent pas en phase avec la demande d’énergie.
Il faut donc compenser par un apport supplémentaire de centrales au gaz ou au
fuel qui démarrent à la demande contrairement au nucléaire ou vendre le surplus à perte à l'étranger. Or ces centrales
sont polluantes et dégagent du CO2. On veut d’un côté des énergies propres non
rentables et de l’autre on les salit.
Mais
où l’on frôle l’incohérence c’est que nous disposons d’une des plus fortes
industries nucléaires du monde et que l’on ne peut même plus se réjouir de la
vente de deux réacteurs EPR à la Grande-Bretagne qui, elle se félicite de son
choix en faisant appel à des investissements étrangers. "Cet accord représente 16 milliards de livres
d'investissements futurs pour la Grande-Bretagne et la création de 25.000
emplois, soit d'excellentes nouvelles pour la région du Sud-ouest et pour le
pays tout entier", a souligné le premier ministre britannique David
Cameron, cité dans le communiqué. "Pour
la première fois, une centrale nucléaire dans ce pays n'aura pas été construite
avec l'argent du contribuable britannique. Cela nous permettra de renforcer et
sécuriser notre modèle énergétique, grâce à une source d'électricité sûre,
fiable et produite sur notre territoire", a abondé le ministre
britannique de l'Energie Ed Davey.
Mais
sur la politique extérieure nous sommes dans le même cafouillage. Nous prenons
parti pour les rebelles syriens se dressant contre le pouvoir légal et nous leur
accordons la légalité en recevant ses « représentants » à l’Élysée.
Par ce fait la France ne reconnaît plus un pays qui a son siège à l’ONU et dont
elle avait reçu le Président pour un défilé du 14 juillet. La raison de la
lutte contre les régimes dictatoriaux n’est que le prétexte américain auquel
nous nous associons comme des vassaux que nous sommes. Ce faisant, on en
rajoute en se mettant au premier rang en brandissant une punition immanente
pour montrer nos muscles. On constate, jour après jour, que ce sont les djihadistes
qui mènent la danse et qui perpétuent des massacres, dénoncés comme des crimes
contre l’humanité par les ONG. Ce sont les mêmes que nous combattons au Mali et
qui n’attendent que le moment propice pour revenir.
Notre
politique extérieure est inexistante et notre poids dans l’UE en perte de
vitesse. Nous plions devant les USA, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Nos
propositions ne recueillent plus qu’un silence poli, l’UE se gère depuis la
City pour ce qui touche à la finance, depuis Washington pour tout ce qui touche
à la politique étrangère et à l’économie et depuis Berlin pour ce qui est de
son mode de fonctionnement et les politiques budgétaires. L’engagement dans le
libre-échange transatlantique n’est pas de notre fait mais celui de la troïka
Washington-City-Berlin.
Les
médias étrangers sont abasourdis par le camouflet d’une gamine à un Président
qui lui tend sa joue dans la précipitation de l’émotion et de la peur d’une
jeunesse dont il attend les voix. Il laisse parler de sanctuaire pour l’école
alors que ce terme religieux est parfaitement impropre pour un haut-lieu de la
laïcité. L’école a le droit de repousser des intrusions policières non
demandées, ce n’est pas un sanctuaire, elle ne repousse pas les élèves selon
leurs croyances religieuses. Mais la circulaire de renforcement de la « sanctuarisation »
ne règle rien et même pas le choc psychologique d’une arrestation qui doit
avoir lieu de toutes façons.
La France
devient une vieille catin qui se vend au plus offrant, qui pleure des larmes de
crocodiles sur une enfant effrontée et prend l’habitude de regarder les usines
qui ferment et les gestes de désespoir de ses salariés avec un regard de
lassitude. Le Président devient le pompier de service que l’on hésite à appeler
tant les discours sont loin des actes et ses lances à incendie de lamentables
pissettes.
Avec 23% de confiance, notre pays ne
peut espérer se mobiliser !
Pour la deuxième fois le pays constate qu’il
s’est trompé
Et notre jeunesse regarde hors de nos
frontières
L’heure est au vrai changement !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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