Voilà le grand mot lâché « Révolution » par
les paysans bretons. Ils rejoignent les indignés de Grèce, du Portugal, de l’Espagne
et de l’Italie. Partout dans l’Europe du sud le peuple manifeste. Tout devient
sujet à contestation car tous ces peuples voient l’austérité rogner les
avantages sociaux, les salaires, et augmenter les impôts, le chômage et la
précarité. Ces peuples prennent conscience des effets différents de la crise,
mais à leur détriment, entre le nord et le sud de l’Europe.
Les Grecs, les Portugais n’acceptent
plus les diktats de la troïka (UE-BCE-FMI) et tous ces peuples du sud
comprennent que l’euro créent des disparités insoutenables entre les pays
européens, que les seuls gagnants sont les multinationales et les grands
investisseurs au détriment de la masse laborieuse. Doucement en départ mais de
plus en plus rapidement l’Europe prend feu. La France était relativement
épargnée mais l’obsession de ce gouvernement, comme du précédent, de rentrer
dans les clous du déficit public imposé de 3% du PIB entraîne une course aux
impôts, taxes, allègement des prestations sociales avec une mini diminution de
la dépense publique.
Ce manque de courage sur la
diminution de la dépense publique, comme le fait la Grande-Bretagne, est la
caractéristique des gouvernements faibles. Le socialisme ne retient que le
remède de l’augmentation de la pression fiscale et de l’allègement des
avantages concédés aux particuliers, sociaux, financiers, épargne, etc. Des
idéologies persistantes sur la recherche à tout prix de l’égalité, dite justice
sociale, et de l’écologie sans contrainte économique, finissent de ravager
notre économie. Prendre aux riches pour donner aux pauvres ne se conjugue pas n’importe
comment et cela fera bien peu pour chaque pauvre.
L’égalité se cherche par une
augmentation des recettes ou une diminution des dépenses de fonctionnement de l’Etat
avant de veiller à ce que chacun participe équitablement à la distribution.
Mais l’écologie, activité de pays riche, demande à être pratiquée sans
idéologie mais avec intelligence. Ce n’est plus le cas et l’écotaxe sur les
transports routiers vient de cristalliser toute une rancœur du peuple breton
qui approuve sa disparition à 74% en voyant des mesures qui tuent un peu plus
une économie bretonne qui voit fermer ses usines. C’est d’autant plus
remarquable que c’est la région qui compte le plus de ministres et de secrétaires
d’Etat au gouvernement.
Le mal est profond, la confiance est
en berne et les hésitations, les voltefaces permanentes ne font que donner l’image
d’un manque de vision à long terme et de courage. C’est ce mot que Ségolène a
repris en envoyant un coup de pied à l’âne et elle a raison sur le fond. Pays
le moins mauvais de l’Europe du sud, la France va prendre le chemin du rejet
des dirigeants d’hier et d’aujourd’hui, car il ne supporte plus que l’austérité,
sous forme de pression fiscale et d’atteinte aux droits sociaux, ne lui donne
aucune perspective d’amélioration réelle de son sort.
Les paysans bretons se révoltent et la
Bretagne aux trois-quarts est derrière eux car il existe une forte identité
bretonne. La France molle c’est celle qui perd son identité et ses repères, s’internationalise,
se mondialise sans se rendre compte qu’elle devient le jouet des puissances de
l’argent et des appétits de pouvoir. C’est la France de l’homophilie encensée,
du gender, des salles de shoot, du multiculturalisme, de la laïcité
complaisante avec ses principes, de l’accueil sans discernement de toute la
misère du monde.
Il ne faudra peut-être pas attendre
que l’euro meure de lui-même de son abandon par l’Allemagne car la Révolution
bretonne va réveiller ceux qui souffrent dans le monde industriel, artisanal,
commercial et paysan, dans les jeunes et dans les vieux, en leur montrant que l’incapacité
de nos apparatchiks de l’élite bureaucratique ne peut les laisser continuer à
vivre tranquillement dans les ors de la République. Les français sont de plus
en plus nombreux à constater qu’ils sont incapables de gérer ce pays au niveau
où il devrait être, compte-tenu de son histoire, de sa culture, de sa
géographie, de son génie, de son domaine maritime et de ses possessions partout
dans le monde.
Les islandais ont mis dehors leurs dirigeants et leurs banquiers
Ils vont courageusement renoncer à l’adhésion à l’Europe
Il est temps de les imiter… Courage les Bretons !
Vous n’êtes pas seuls !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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