Le déroulement du débat sur le budget 2014
est si consternant et si alarmant pour notre épargne, avec les tendances à non
seulement augmenter les impôts sur les revenus futurs mais à songer à des
effets rétroactifs, que l’on n’ose plus faire des paris sur l’avenir dans ce
climat délétère de fin de règne. Quand on ne sait pas diminuer le train de vie
de l’État, quand on perpétue le déficit de la Sécurité Sociale, déficit qui
augmente chaque année la dette de la CADES, quand on a plus de quoi entretenir
nos églises, porteuses de toute notre histoire, pour pouvoir aider la
construction des mosquées, il ne nous reste que les yeux, non pas pour pleurer,
mais pour observer un peuple dans son « repli sur soi » !
La France se meurt du principe de
précaution et non de prévention, de son système d’aide tous azimuts. L’aboutissement
de ce lent processus est la peur du lendemain, la peur du risque, la paralysie
d’un peuple que les jeunes entreprenants envisagent de quitter et ils sont de
plus en plus nombreux. L’écologie fait partie d’une idéologie qui finit par
avoir des effets plus pervers que bénéfiques. Loin de moi l’idée de ne pas
saluer les efforts des enfants qui nettoient les plages de leurs détritus, ni
ceux de leurs enseignants qui leur apprennent à respecter la nature… et leur
prochain. Loin de moi l’idée de ne pas saluer les efforts pour rendre plus propres
nos cours d’eau et notre atmosphère.
Londres ne connait plus le « fog »
qui rendait la visibilité nulle et l’air difficilement respirable, cette
pollution s’est déplacée en Chine, le responsable est le charbon des feux
domestiques et l’oxyde d’azote dégagé par les moteurs de véhicules. La lutte
contre les pollutions que nous engendrons est nécessaire mais nous devons tout
autant lutter contre la nature qui nous distribue des allergies, des tornades,
des grêles, des inondations, des orages violents, des éclairs, des incendies,
des tsunamis, etc. L’homme doit toujours se défendre même de lui-même mais il y
a des outrances qui se retournent contre leur objectif du mieux-vivre de l’homme.
Si l’on doit protéger les abeilles
parce qu’elles sont le principal vecteur de pollinisation des fleurs et qu’elles
produisent une nourriture appréciable, il est déjà moins évident de protéger le
loup ou l’ours dans un environnement naturel sans limite. 6.000 moutons tués
par les loups, cela donne à réfléchir. De même j’ai montré combien la course à
la chasse au carbone était une attitude irresponsable, mais lucrative pour
certains, dans l’état actuel de nos connaissances sur la climatologie et sur
nos possibilités de prévisions fiables à long terme. On peut citer aussi les
énergies renouvelables dont la non-rentabilité actuelle, couplée avec la
nécessité de développer conjointement les centrales au gaz ou au fuel, rend leur développement trop précipité,
couteux et allant à contrario de l’objectif de diminution de la pollution.
Si l’objectif est la disparition du
nucléaire, ses partisans doivent aussi arrêter la production de centrales
nucléaires sur notre sol que nous vendons de par le monde comme cela va se
faire en Grande-Bretagne bientôt. Les partisans du principe de précaution, les
manipulateurs de la peur, les puristes d’une écologie fondamentaliste,
paralysent notre pays. Ceux que les OGM effraient devraient regarder ce qui se
passe aux États-Unis depuis longtemps et prouver, chiffres à l’appui, que la
santé de cette population en a pâti.
Si la peur, le principe de précaution avait envahi les générations
précédentes, les mines de charbon et le gaz de Lacq n’auraient jamais été exploités. A l’époque charbonnière, les mineurs des
bassins situés dans le Nord de la France redoutaient le « coup de
grisou », synonyme de danger et d’explosion. Aujourd’hui, le grisou –
renommé gaz de houille – pourrait bien faire l’objet d’une exploitation
industrielle. Le grisou, ou gaz de houille (coal mine methane), est
essentiellement constitué de méthane (autour de 90%). Il est généré par une
roche-mère de type charbonneux et peut être stocké dans les fractures de
charbon ou adsorbé par le charbon lui-même.
En France, cette ressource énergétique
est présente en grande quantité dans les anciennes mines désaffectées du
Nord-Pas-de-Calais. Et des permis d’exploration accordés au groupe European Gas
Limited (EGL), parmi lesquels le « Permis de Bleue Lorraine » de
septembre 2012, ont permis de mettre à jour l’existence de réserves
conséquentes en Lorraine : environ 371 milliards de m3, ce qui représente
l’équivalent de 9 années de consommation de gaz en France à un coût trois ou
quatre fois inférieur au coût du marché. La quasi-totalité des 40 milliards de
mètres cube de gaz consommés annuellement est importée à un prix indexé sur le
cours tendanciellement à la hausse du pétrole.
Seule cette exploitation dans les
mines est autorisée mais le gaz peut être emprisonné dans la roche alors la
technique de récupération actuelle est la fracturation hydraulique. Mais ce n’est
pas la seule, car selon les dirigeants de la société EGL : « ce
grisou peut être extrait grâce à des techniques qui n’ont rien à voir avec la
fracturation hydraulique du gaz de schiste ». On peut donc se lamenter
de l’attitude de nos gouvernements qui freinent le développement de cette industrie
ou même en interdisent la recherche de gisements. Il est pourtant évident que
la Lorraine au taux de chômage élevé et qui se dépeuple en tirerait une bouée
de sauvetage, car cela permettrait d’accompagner
la transition énergétique en France, de générer de la création d’emplois
directs non délocalisables, de favoriser l’implantation d’industries
consommatrices de gaz à proximité et donc de générer de l’emploi.
Hélas,
hélas, la combustion du gaz lâche des produits carbonés et cela ne va pas dans
le sens préconisé. Ainsi, le député écologiste François-Michel Lambert a
récemment déposé un projet de loi pour interdire l’exploration et
l’exploitation de tous types d’hydrocarbures non conventionnels, c’est-à-dire
aussi bien le gaz de schiste que le gaz de houille. Nous refusons le nucléaire
mais nous construisons des centrales pour les autres, nous développons les
énergies renouvelables qui nécessiteront des centrales au gaz polluantes et
dans le même temps nous refusons d’envisager de nous servir de nos ressources
naturelles en gaz de schiste… la France perd tout courage, tout bon sens mais
nage dans les incohérences, les contradictions et dans le plaisir de se tirer une balle dans le
pied. Pendant ce temps les États-Unis vont devenir très rapidement autonomes sur
le plan énergétique puis exportateur… grâce au gaz de schiste.
Entre ne pas faire n’importe quoi et céder à
la peur du progrès
Il y a toute la différence entre un grand
pays
Et un pays qui meurt… d’angoisse !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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