Pendant que les
médias nous focalisent sur une gamine de 15 ans qui défie le Président de la
cinquième puissance du monde, des évènements autrement plus importants pour
notre pays se déroulent sous nos yeux embués de désinformation. Notre pauvre
pays s’émeut de quelques centaines de jeunes boutonneux, soixante-huitards attardés
et encore en charge de la société et de leurs parents. On peut déplorer que des
enseignants les détournent de ce qui devrait être leur priorité, acquérir ce
qui fera d’eux des adultes responsables bien préparés à un métier et à la
compréhension du monde qu’ils devront affronter. Leurs échanges de messages
ci-dessous sont révélateurs de leur irresponsabilité.
Oui
la face du monde pourrait rapidement changer et le dépassement du plafond de la
dette américaine n’est que le premier soubresaut de la devise américaine dont
le sort pourrait bien se jouer en février prochain, date de fin du moratoire
sur la dette. La Chine, gorgée d’obligations américaines en dollars, s’émeut et
remet en cause l’hégémonie de ce pays. La Russie a ainsi pu s’opposer
frontalement aux Etats-Unis dans le conflit syrien. Le droit d’ingérence, que s’est
octroyé la puissance américaine souvent sans raison incontestable et que suivent
aveuglément ses alliés, est remis en cause. Mais, fait majeur depuis que le
dollar a remplacé l’or, la monnaie de référence pourrait lui échapper.
C’est
sans triomphalisme que je vous communique deux articles, l’un chinois et l’autre
d’un ancien ambassadeur, qui abondent dans le sens de nos communications depuis
le début de ces blogs. Le tort du MPF est-il d’avoir eu raison trop tôt ?
J’ajoute que Jean-Pierre Chevènement publie actuellement des articles où il
souhaite la sortie de l’euro et affermit sa position sur le contrôle de l’immigration
en particulier musulmane. Ce socialiste n’en est pas moins un visionnaire, pétri
de connaissances historiques, ce que l’on attend d’un homme d’Etat.
Samedi
13 octobre, l'agence de presse officielle chinoise Xinhua sous la plume de Liu
Chang :
"Alors
que le gouvernement américain veut faire croire au monde qu'il est le champion
de la morale, de manière plus ou moins couverte, il torture les prisonniers de
guerre, cible des civils avec des attaques de drones et espionne les leaders
politiques et économiques dans le monde. Sous ce qui est réputé être la Pax
Americana, nous n'avons pas réussi à trouver un monde où les Etats-Unis
chercheraient à éviter la violence et les conflits, à réduire la pauvreté et
les déplacements de population et feraient leur possible pour apporter une
vraie paix durable.
Au lieu d'honorer leurs devoirs en tant que nation dominante et responsable, l'egocentrique Washington a abusé de son statut de superpuissance, introduit encore plus de chaos dans le monde en diffusant des risques financiers à l'international, a été l'instigatrice de tensions régionales... et a lancé des guerres injustifiées sous des prétextes fallacieux basés sur un tissu de mensonges avérés.
Le résultat est que le monde est encore en train de chercher comment s'extirper d'un désastre économique dû à la voracité des élites de Wall Street, alors que les meurtres et les bombes sont le quotidien du peuple irakien des années après que Washington s'est vanté de l'avoir libéré du joug d'un tyran. Plus récemment, la division bipartite itérative de Washington sur le budget fédéral et le plafond de la dette met en danger ses partenaires économiques surchargés de valeurs en dollar et une communauté internationale très angoissée.
Il faut mettre un terme à ces jours d'inquiétude, où la destinée de tous est entre les mains d'une nation hypocrite et un nouvel ordre mondial doit être mis en place pour que toutes les nations, pauvres ou riches, petites ou grandes, puissent voir leurs intérêts primordiaux respectés et protégés sur un pied d'égalité.
Dans ce but, plusieurs pierres angulaires doivent être posées pour construire ce monde désaméricanisé.
Pour commencer, toutes les nations doivent se plier aux principes de base des lois internationales, ce qui inclut le respect de la souveraineté et cesser de se mêler des affaires domestiques des autres.
Les économies émergentes et les pays en développement ont besoin de faire entendre leur voix dans les institutions financières internationales, ce qui inclut la Banque mondiale et le fond monétaire international, de façon à mieux refléter les transformations du paysage économique et politique actuel.
Ce qui induit une réforme-clé : la mise en place d'une nouvelle monnaie de réserve internationale, qui doit être créée pour remplacer le dollar américain, afin que la communauté internationale puisse être tenue à l'écart des désordres politiques intérieurs des Etats-Unis. Ces bouleversements n'ont pas pour but d'écarter complètement les Etats-Unis, ce qui serait impossible, mais plutôt d'encourager Washington à jouer un rôle plus constructif."
On
ne peut être plus clair sur le droit d’ingérence et la monnaie de réserve.
Voici ce qu’en dit Michel Raimbaud (ancien ambassadeur de France et professeur
au centre d'études diplomatiques et stratégiques de Paris) :
"Nous
vivons actuellement un moment historique majeur, d'une importance sans
doute comparable à la chute de l'Union soviétique. Entraînant la dissolution du
bloc communiste et ayant pour effet immédiat d'instaurer l'hégémonie sans
partage de l'Amérique et de ses alliés occidentaux, la disparition de l'URSS
allait amener plus de vingt ans de malheur et d'extrême injustice pour le reste
de la planète.
L'événement qui a dominé le récent Sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, fruit d'une gestation de deux ans dans le sillage de la crise syrienne, referme cette parenthèse dramatique. Confirmant la renaissance de la Russie et l'émergence du bloc des BRICS à direction russo-chinoise, il symbolise la recomposition de la vie internationale sur de nouvelles bases : le 'moment unipolaire américain', qui consacrait le triomphe des 'grandes démocraties' et de leur 'économie de marché', est terminé. C'est le glas qui sonne pour la plus grande escroquerie politique de l'ère contemporaine : la 'communauté internationale' franco-anglo-américaine est agonisante.
Le double accord conclu entre la Russie et l'Amérique au sujet de la Syrie est l'acte fondateur de cette mutation. Le Mur de Berlin apparaissait comme le symbole du triomphe du 'monde libre' et de 'la fin de l'Histoire'. En cet automne 2013, c'est le mur de l'arrogance qui a été brisé, le ci-devant 'Axe du Bien' apparaissant dans toute sa splendeur, sur fond de soleil couchant.
Loin d'être finie, l'Histoire continue.
C'est une belle leçon de diplomatie qu'a prodiguée la Russie (soutenue sans défaillance par la Chine, par ses autres partenaires BRICS comme le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud, mais aussi par une bonne partie du monde) en réussissant à faire prévaloir la légalité internationale et les grands principes onusiens contre les partisans de l'ingérence à tout va.
Ne nous y trompons pas : pendant quelques jours, le monde a bel et bien frôlé la catastrophe et la guerre mondiale. Que Russes et Américains se soient mis d'accord sur le principe d'une solution politique et diplomatique ne peut que réjouir les gens de bonne volonté"
Il serait temps que notre Président dirige fermement
la France, lui donne son poids réel dans les changements historiques qui se
préparent, arrête de brader notre indépendance et ne se pose pas en magouilleur
de la loi qu’il prétend incarner.
La
désinformation, le détournement du peuple des vrais enjeux,
La loi des apparatchiks
de l’élite, isolés de la réalité populaire,
Sont autant
de freins à la démocratie, à la renaissance
De la France et
à la recherche du « Bien commun » !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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