Vous
vous sentez sûrement un républicain, vous considérez sans doute les Droits de l’Homme
comme une grande avancée de l’humanité et son résumé « Liberté, Egalité, Fraternité »
guide encore votre recherche de justice sociale. Mais vous sentez-vous
réellement libre quand vos paroles peuvent vous emmener droit en prison,
sentez-vous que les inégalités régressent quand la pauvreté augmente et sentez-vous
la fraternité quand à Brétigny-sur-Orge une catastrophe ferroviaire incite des « français ?
» à détrousser cadavres et blessés ?
J’ai
cité dans un article précédent le pendant réaliste suisse des trois mots
fondateurs de notre République, à savoir « Liberté, Prospérité, Patrie ».
On a du me faire prononcer à l’école le triptyque « Travail, Famille,
Patrie ». Il me faut constater que désormais le fait d’aimer le mot « Patrie »
ne suffit pas pour me permettre de dire publiquement que j’aime ces trois mots sans passer
pour un collaborateur, voire un nazi et que l’opprobre tombe sur moi. J’ai
pourtant le souvenir de tous ces français de la France libre qui portaient le
maréchal Pétain dans leur cœur… dans un élan patriotique et de tous ces « poilus »
qui retrouvaient, dans le chef d’une guerre de 14-18 gagnée, le sauveur de la
Patrie.
Alors
je me pose la question sur ce que veut dire aujourd’hui être républicain. La
République est née de la volonté d’une bourgeoisie qui voulait abolir les
privilèges de la noblesse et a profité de la faim de la population. L’Europe de
maintenant rançonne les peuples pour la grande finance et les grands lobbies
internationaux. Une nouvelle oligarchie vit de privilèges en France et en Europe.
La République ne serait-elle que le retour vers une nouvelle royauté où le
sceptre n’est plus passé de père en fils mais d’UMP à PS, plus attachée à ses
privilèges qu’à la notion de patrie ?
Car
la patrie se réduit de jour en jour aux images de nos guerres, de nos soldats
tués et aux équipes sportives nationales. Elle se réduit de plus en plus à des
jeux du cirque qui enflamment les stades et sont autant de défoulement d’une
population multiculturelle dont les histoires génèrent un mélange de rancœur d’un
côté, de fatalisme ou de soumission de l’autre. Une nouvelle population s’identifie
à ses racines que la génération précédente avait enfoui dans sa mémoire pour
mieux s’assimiler. Elle nous envoie à la face l’échec de notre politique d’assimilation
et ne reconnait plus notre notion de patrie. Elle veut abattre les privilèges
des français de souche ou assimilés, prône une nouvelle liberté de penser et d’agir
sous des drapeaux qui ne sont plus celui de la France.
Les
politiques de gauche et bientôt de droite se penchent sur ces nouvelles
exigences avec sollicitude et approuvent ces mouvements de foule qui peuvent
pratiquer la violence au nom de la liberté. C’est une nouvelle patrie qui veut se
construire sur les fondements dégradés et désuets de la Révolution Française. La
famille se voit dénaturée, le travail de plus en plus difficile à trouver, la
patrie de plus en plus rognée par l’Europe et le régionalisme encouragé.
Avons-nous
encore la liberté de penser, d’écrire et parler autrement que dans le secret le
plus absolu ? Peut-on encore prononcer certains mots comme « racisme » ou
« immigration de peuplement » sans s’exposer à l’opprobre et à avoir
maille à partir avec la justice ? Peut-on encore manifester pacifiquement
devant un bâtiment public au nom d’idées non-conformistes sans avoir une
charge de police ? Peut-on souhaiter publiquement le départ d’un Président
de la République ou le traiter d’incapable ?
De
toute évidence, selon vos idées et au cas par cas, vous serez déclaré libre ou
justiciable. La liberté a un champ d’application dont les contours deviennent
adaptables au totalitarisme comme la notion de patrie et de frontières. Moi le
républicain, ai-je un sentiment d’égalité quand on voit prôner la
discrimination positive par Sarkozy et les emplois francs par Hollande ?
Ai-je un sentiment de justice quand on va en prison pour une liberté d’expression
et qu’on y échappe quand on relâche des multirécidivistes dangereux avant la
fin de la peine ou qu’on ne les emprisonne pas.
Moi
le républicain, que me reste-t-il de l’élan de 1789-1792 ? La liberté est de
plus en plus sous contrôle, l’égalité n’est toujours qu’un rêve et la fraternité
un mot sombrant dans le communautarisme. Moi le républicain, puis-je encore
être patriote ? Ne suis-je pas considéré comme un être hors du temps
présent ? Ma patrie où est-elle ? En Europe ? Suis-je déjà
citoyen du monde ? Les Droits de l’Homme sont réécrits par une autre culture
à base religieuse et se substituent à ceux de la Révolution pour une nouvelle
population pour laquelle la loi coranique a prééminence sur celles de la
République. Nos racines, nos valeurs sont mises à mal. La famille est
dénaturée, la patrie diluée dans un ensemble où la démocratie ne fait que des
apparitions éclairs et est d’une extensibilité que nous ne maîtrisons pas.
On
ne nous laisse que la possibilité de voter pour des hommes qui font de vagues
promesses et font ensuite ce qu’ils veulent. A une question simple touchant
profondément à notre avenir et à celui de notre descendance, soit on n’écoute pas ce
que nous exprimons soit on ne vous pose même pas la question. Qu’avons-nous gagné depuis la
fin de la royauté ? Est-ce que la notion de patrie a encore un sens pour
la République ? Le
mal français est profondément ancré dans nos têtes et la perte de repères
laisse le champ libre à tous les privilèges, à toutes les manœuvres des
puissances nationales et internationales de l’argent.
La République n’est plus qu’un slogan
politique,
Une coquille vide où la laïcité devient
religieuse !
La Patrie ? Un drapeau qui couvre
nos soldats tués,
Une occasion de discours, de défilés et
de décorations !
Patriotes levez-vous, faites revivre l’esprit
de la République !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Bonsoir,
RépondreSupprimerjuste un petit mot pour vous dire que, même si je n'y réagis jamais, je lis avec intérêt la plupart de vos billets.
Eric Duhamel
C'est un encouragement que nous apprécions à sa juste valeur. Un seul mot... merci
SupprimerLes patriotes que vous sollicitez sont dans les fédérations du FN et de plus en plus nombreux. Depuis 3 ans , je lis la plupart de vos articles et je n'ai jamais vu le moindre signe d'encouragement à leur égard; j'ai même lu le contraire. Pourtant ils donnent inlassablement leur temps et leur courage pour défendre les valeurs que vous défendez et pour offrir une force structurée au "leader charismatique" que vous appelez de vos vœux. Je vous serais très reconnaissant, puisque vous préconisez si souvent le rassemblement, de bien vouloir nous rejoindre sur l'essentiel.
RépondreSupprimerJean-Claude.
Merci tout d'abord pour votre commentaire et votre lecture assidue de nos articles. Je suis persuadé que le sentiment patriotique n'est pas mort et que nombreux sont ceux qui se mobilisent pour le défendre. Il devient nécessaire qu'un certain nombre de droites se rassemblent mais pas sur un nationalisme de triste mémoire qui est encore dans la tête de certains.
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