Après
le Président « normal » qui avait passé ses vacances à Brégançon, on
retrouve le Président anormalement blanc de teint pour cette époque, réduit, sans
doute par punition, à faire du porte-à-porte avec dans son bagage un discours
commençant par « des frémissements nous annoncent que la croissance est
en route, la courbe du chômage va s’inverser fin 2013, nous faisons tout pour
cela ». Sous-entendu, rentrez chez vous bonnes gens, on s’occupe de tout.
Le
français moyen sait qu’une hirondelle ne fait pas le printemps et contemple, incrédule
et désabusé, les serviteurs de l’Etat sillonner la France au rythme d’une valse
à trois temps, Hollande, Ayrault et Vals. Quelques autres font des apparitions
pour ne pas rentrer bredouille après le 15 août. Cette itinérance a quelque
chose de misérable et ne fait qu’accentuer l’inquiétude du Président devant la
chute de sa popularité. Elle propulse un message d’inquiétude à contrario de
celui rassurant qui est prononcé dans le pays.
La France
est donc réellement en danger et la rentrée chez nous et dans beaucoup de pays
d’Europe sera difficile. Une fois le bas de laine bien écorné par des vacances
ensoleillées, le vacancier va retrouver les impôts, les factures d’électricité,
la hausse de l’alimentation et la perspective d’une hausse de la TVA, des
impôts et taxes, d’une baisse des retraites (on y réfléchit à Bercy) et surtout
le discours devenu lassant du « Tout ira mieux demain ».
Le
mieux que nous puissions espérer c’est une croissance à +0,1% avec une marge d’erreur
de +ou- 0,5% autrement dit rien qui puisse faire reculer le chômage et empêcher
la dette de se creuser. D’ailleurs Moscovici annonce déjà un dépassement du
déficit prévu à 3,7% du PIB, probablement à 4% selon beaucoup d’économistes. La
dernière promesse du Président avec les emplois francs n’est d’ailleurs pas
budgétée.
Le
budget militaire sert pour l’instant de variable d’ajustement et le programme
fixe 179,2 Mds€ constants répartis sur six ans donc jusqu’en 2019. Les budgets
de 2014 à 2016 sont fixés à 31,4 Mds€ et pourraient être ensuite augmentés.
Toutes ces promesses sont liées à des recettes exceptionnelles de 5,9Mds€. On
vendrait donc des « bijoux de famille » à savoir fréquences radio,
biens immobiliers, capital de grandes entreprises. Autrement dit rien n’est
réellement prévu au budget et il faut compter qu’il y ait des acheteurs
intéressés et qu’on ne brade pas. Mais plus grave, 2,8 Mds€ devront déjà être
consommés sur 2014-2015 pour tenir les 31,4 Mds€ prévus !
Les
militaires encaissent mal, car l’expérience passée leur indique qu’ils seront
la variable d’ajustement d’autant plus que le Ministre de la Défense à enlever
au Cema (Chef d’Etat-Major des Armées) ses compétences sur les ressources
humaines, les budgets et les relations internationales. Les militaires voyaient
dans ces missions une garantie d’efficacité opérationnelle. Désormais elles
seront exercées par le Contrôle général des Armées, à la botte du Ministre et
de ses conseillers. Les politiques reprennent la main.
Autrement
dit vexation et budgets incertains font grogner les grognards, même avec le
doigt sur la couture du pantalon. Selon « Valeurs actuelles » : « Confrontés à la conversion socialiste de
quelques étoilés et à l’activisme des réseaux francs-maçons travaillés par un
prurit antimilitaire, certains officiers parlent de « mépris » et « d’amateurisme ».
Un mot tourne en boucle : « Défiance » ».
Le député
Jacques Myard s’insurge : « L'adoption
ce matin en conseil des Ministres de la loi de programmation militaire 2014 2019 est inquiétante,
puisqu'elle prévoit
de réduire les effectifs des Armées de 24 000 hommes et de limiter fortement les commandes de matériel. Quant
à l'enveloppe des crédits alloués d'ici 2019
179,2 milliards, elle est trompeuse voire hypocrite car près de 8 milliards sont des financements dits exceptionnels et plus
qu'incertains ! (…)
Il est urgent de se poser ces questions et de les poser aux Français eux-mêmes,
par référendum afin qu'un minimum de 2 % du PIB de la Nation soit consacré à
notre de Défense de manière pérenne et annuelle. L'Histoire a trop enseigné aux
Français, avec amertume et douleur, le prix à payer pour leur sécurité pour
qu'ils refusent de prendre cette assurance nationale. L'arbitrage s'imposerait
alors à tous, y compris aux comptables trop myopes et qui oublient que
l'Histoire demeure plus que jamais TRAGIQUE et imprévisible. »
L’UMP
fait du porte-à-porte pour renflouer ses caisses, Hollande fait de même pour
renflouer sa popularité, enfumer un peu plus les citoyens et les militaires qui
le suivent encore. Ces deux partis ont montré leur incapacité à gouverner
puisqu’ils ne savent pas se gouverner eux-mêmes. UMP en faillite et Corrèze
endettée jusqu’au cou… beau bilan ! L’Allemagne repart et conforte son
triple A, nous avons même du mal à faire du sur-place.
Notre République, multiculturelle et aux
mains des puissances multinationales,
Tue la France, plus que jamais nous
sommes face à notre destin !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon