La Grèce est sans doute la première
menace pour la solidité de l’Union Européenne mais toute l’Europe du Sud est en
état de perfusion, de montée du chômage particulièrement chez les jeunes et de
cure d’austérité à haut risque d’explosion sociale. L’Europe est au bord de l’explosion
et son avenir ne peut être assuré que par une profonde restructuration
politique et économique. Tant que la main des États-Unis pèsera sur elle, elle
devra suivre ce pays, économiquement, financièrement, politiquement et militairement.
Une
faillite de l’un des pays du sud ou une révolte sociale peut déclencher l’explosion.
La situation des jeunes est tellement inquiétante qu’il suffit d’une étincelle
pour déclencher une révolte sociale. C’est pourquoi François Hollande déploie
un luxe de paroles et des « mesurettes » autant politiques que
sociales en direction de cette catégorie d’âge.
Mais
la situation mondiale peut tout aussi bien nous réserver une brutale prise de
conscience et ceci pour trois raisons. L’endettement mondial ne cesse de
croître, la guerre des monnaies fait rage entre le dollar, l’euro, le yen et le
yuan, et le monde économique n’est plus en mesure de produire une croissance
supérieure à 1%. Il n’y a plus d’évolution technologique qui génère un boom de
croissance comme du temps de la machine à vapeur ou de l’électricité mais les
Etats continuent à se gérer comme si cela était encore vrai.
La
sortie de l’iPhone 5 ne change rien sur ce point par rapport à l’iPhone 4. La France
avait 7% de croissance en 1950, elle ne peut espérer au mieux qu’une croissance
entre 0 et 1% en 2014. La Chine ne maintient une croissance aux alentours de 7%
qu’en engageant des dépenses d’infrastructures et immobilières sans souci de
rentabilité et d’occupation des locaux. On y trouve des villes vides. Le Japon
déverse des liquidités énormes, plus importantes relativement que celles des États-Unis et augmente une dette déjà colossale.
Les
Etats-Unis s’enfoncent dans la dette mais la croissance ne décolle pas, en tous
cas pas suffisamment pour compenser l’évolution des remboursements d’emprunt.
Tant que le dollar reste la monnaie couvrant l’essentiel des échanges commerciaux
dans le monde et que la confiance des investisseurs lui est acquise, les États-Unis restent le moteur du monde. Mais le moteur est essoufflé et l’Asie
taille des croupières à l’économie américaine. C’est pourquoi les USA ont déjà
prévu un effondrement possible de leur monnaie.
De
grands bouleversements peuvent arriver rapidement, en particulier lors de
réunions du G20 et tout le système monétaire international peut être à revoir.
Retour à l’or ? A un panier de monnaies ? A un mixte ? Nul ne le
sait mais la course à la dette affaiblit toutes les monnaies, même si la BCE n’en
est encore qu’à 1000 milliards pour aider les banques, mais elle regorge d’obligations
pourries. Sans la pression allemande nous serions déjà dans un important
déversement de liquidités.
La
politique de l’endettement, avec les « Quantitative Easing » ou
processus assimilés, profite pour l’essentiel à la spéculation et à la Bourse.
L’économie en voit très peu la couleur et les acteurs économiques poussent à
maintenir un système qui leur permet de s’enrichir sans produire. L’argent
ainsi déversé ne correspond à rien. Le dollar papier ne vit que par la
confiance qu’on lui attribue mais se dévalue sans cesse par rapport aux biens
tangibles. Du jour au lendemain le dollar ne peut valoir que le prix de son
papier, donc plus rien.
Le
monde, l’Europe et la France en particulier vivent dangereusement avec une
course vers l’abîme, course entretenue pour gagner du temps car aucun homme
politique ne veut siffler la fin de la partie. Dire la vérité, faire comprendre
que notre niveau de vie doit brusquement être divisé par deux et nos économies
braquées par l’Etat, serait suicidaire. Nous sommes dans le « Dormez
bonnes gens au retour de vacances et pour l’instant profitez-en, l’Etat veille
sur vous… et sur vos économies ! »
Une erreur est salutaire quand elle fait
réfléchir sur son évitement.
L’erreur répétée montre soit qu’elle est
sciemment voulue
Soit qu’elle est le fruit de l’aveuglement
ou de la bêtise.
Dans les deux cas elle se paie toujours…
A la hauteur de sa durée !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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