Le budget
2014 est prêt sauf qu’il manque 6 milliards, non pour le boucler mais pour
satisfaire aux exigences de l’UE sur le déficit budgétaire imposé. La faute aux
prestations sociales dit le gouvernement dont les retraites, non la faute à des
gouvernants imprévoyants tout simplement. Le particulier se demande comment il
va pouvoir équilibrer ses rentrées d’argent en jouant sur ses dépenses. L’Etat
lui se demande comment il va pouvoir équilibrer ses dépenses en jouant sur les
recettes, c’est toute la différence entre lui et nous.
La
hausse de la TVA est déjà actée mais il en manque. Alors on fait semblant de s’apitoyer
sur le contribuable qui n’en peut plus de payer des impôts (par humanité !)
avant d’en remettre une petite giclée sous forme de CSG par exemple et de
rognage d’avantages acquis.
Évidemment il n’est pas question de remettre
fonctionnaires et salariés privés à égalité de calcul de retraite puisque le
statut fonctionnaire est plus avantageux et forme le gros de la clientèle
électorale. On ne veut pas de plus affronter les syndicats qui eux aussi s’accrochent
au même électorat, alors exit les régimes particuliers et spéciaux des
économies envisageables.
Par
contre on lorgne sur les 10% de majoration de retraite des familles de plus de
trois enfants (800 millions à gagner), histoire de remercier les pourvoyeurs
des contribuables de demain. Une augmentation généralisée de la CSG de 0,2 à
0,5 point pourrait faire gagner de 2,4 milliards à six milliards d’euros. On
peut aussi enlever le petit avantage de pourcentage de cotisation CSG des
retraités par rapport aux salariés. Aucune honte à revenir sur des avantages
acquis, rogner sur ce qui était promis aux familles nombreuses et sur ce que
les travailleurs avaient droit pour leur retraite en stoppant la réévaluation
sur l’indice des prix.
Il
n’est pas question pour l’exécutif de reculer l’âge de départ à la retraite,
aujourd’hui à 62 ans pour les personnes nées après 1955, après avoir donné la
possibilité à ceux ayant commencé à travailler très jeune de partir dès 60 ans.
Il n’est pas question non plus d’augmenter la pression fiscale sur les
entreprises, elles ont la plus grande pression fiscale européenne. Il reste les
recettes sur les particuliers, répartis en nombreuses communautés ou centres d’intérêts
divergents. Il est plus facile de les tondre à condition qu’ils ne bougent pas
trop. Alors on les anesthésie avec les promesses sur le futur souriant, ligne
de mirage qui se déplace au fur et à mesure que l’on avance.
Augmenter
le nombre des fonctionnaires, accroître la dépense publique, multiplier les
impôts, décourager les entrepreneurs, faire fuir les cerveaux : telle est
la recette socialiste. Il faut y ajouter une science de l’enfumage qui n’a rien
à envier à une droite désormais aphone, appauvrie et exsangue. Le moindre signe
d’allure positive est immédiatement claironné même s’il est déjà prévu comme
éphémère.
C’est
ainsi qu’en juillet l'indice PMI (indicateur
de l’activité manufacturière) composite a bondi en zone euro :
l'indice a atteint 51,7 points, et est à 51,3 en août, largement au-dessus des
prévisions. Tandis qu’après
avoir atteint son plus haut niveau en 17 mois en juillet, l'indice PMI
composite de la France a dégringolé pour revenir à 47,9 points en aout, au plus
bas depuis deux mois, largement au-dessous des prévisions. La croissance sera
où ? Dans le tourisme ?
Quand
les vaches sont mal nourries, la traite est maigre et c’est ce à quoi nous
expose une prévision de croissance et de recettes encore trop optimiste pour 2014. Alors
devant cette impasse budgétaire dans un climat de croissance molle à prévoir, un chômage qui ne réduira pas, il faut jouer sur les cotisations, qui comme
chacun le sait, ne sont pas des taxes et impôts. Il faut aussi inventer des taxes
qui ne sont pas des impôts mais des aides aux plus démunis au nom de l’écologie,
par définition bienfaitrice, et de la transition énergétique dont on sait qu’elle
sera de plus en plus coûteuse pour le consommateur d’électricité. La dernière
taxe, sortie du chapeau, c’est la taxe carbone !
On
va ainsi générer de nouvelles recettes pour continuer une politique de
subventions à des industries dites écologiques dans le domaine de l’énergie et
de l’isolation. Cet interventionnisme de l’Etat est destructeur de l’économie
en mettant l’argent dans des secteurs non rentables par eux-mêmes et voit fuir
une bonne partie de ces recettes vers les pays étrangers dans des produits
importés comme les panneaux solaires chinois. Par contre elle alourdit la
pression fiscale sur des entreprises en pleine santé et demandera plus de fonctionnaires pour gérer cette nouvelle usine à gaz.
Bravo !
Pour De Gaulle les français étaient des
veaux
Pour les socialistes ils ont grandi
Ce sont des vaches à traire !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire