Cette campagne tourne
au ridicule, les costumes de Fillon en sont un point d’orgue qui montre le
mépris des politiques et des médias devant des citoyens inquiets par l’insécurité
et la précarité grandissantes. La plupart de nos candidats tiennent des
discours d’une hauteur à peine digne d’un Premier Ministre en égrenant des catalogues
de mesures dont la plupart, comme toujours, ne seront jamais mises en œuvre. Qu’en
est-il du vote des étrangers promis par Hollande par exemple ? C’est
pourtant un sujet très sérieux qui touche à l’indépendance de la France. Doit-elle
ou non laisser à l’étranger le soin de modifier le parcours historique de notre
pays ? Le débat n’a jamais eu lieu parce que les attentats ne créaient pas
un climat favorable dans l’opinion pour faire passer cette promesse électorale.
Un point c’est tout. Est-ce cela faire de la politique ? Les débats de
fond doivent-ils passer derrière les catalogues de mesures d’application des
grands axes d’une politique régalienne ? Est-ce normal que l’évolution des
catalogues soit seulement régie par la captation des voix ? Le futur
Président doit-il être lié par un catalogue qu’il ne sera peut-être pas en
capacité de mettre en œuvre, ou bien par des promesses faites aux français sur
les grandes orientations de son quinquennat ?
Tout
cela se passe dans un climat de désinformation des médias orientés par une
neuvaine de patrons de presse, tous plus ou moins reliés au Medef et au-delà
avec Bruxelles et la City. Les sondages sont eux-mêmes reliés, à toute une
floraison de personnages influents frayant avec les politiciens européistes et
mondialistes, et aux grandes entreprises. Oui les sondages nous manipulent et
ne sont ni plus ni moins que des supports de publicité pour des candidats qui
sont redevables aux puissances de l’argent dès qu’ils sont élus. Si nous n’êtes
pas encore convaincus d’être honteusement et en permanence manipulés, je vous
conseille de consacrer deux dizaines de minutes à écouter la vidéo ci-dessous.
Vous ne perdrez pas votre temps.
La France
est bridée par trois principaux traités qui cadrent sa politique économique,
sociétale, monétaire, diplomatique et militaire. Ils concernent l’UE, l’euro et
l’OTAN. 80% de ce qui va toucher de près ou de loin l’ensemble des français en
est issu. Le dernier exemple en date est la loi Macron-El Khomeri qui n’est que
l’application d’une directive européenne transmise au gouvernement français. Ce
dernier est d’ailleurs passible d’amendes s’il ne respecte pas les directives
européennes. Ce cadre imposé aux Etats ne fait d’ailleurs que se resserrer et
trace la route vers un fédéralisme européen. C’est ce sentiment de carcan et
les réactions différentes à des problèmes communs, comme l’immigration massive,
qui font monter un nationalisme affublé en plus du vocable de populisme auquel
on donne intentionnellement une signification négative. Un candidat à la
Présidence, contraint par la Constitution à être le garant de l’Indépendance de
la France, doit donc s’exprimer clairement devant les français sur ce point.
Est-il ou non, comme ses prédécesseurs, le fossoyeur de cette indépendance…
pour le plus grand bien des français qui lui ont fait confiance ? Si oui,
il doit proposer une modification de la Constitution modulant celle-ci en
introduisant une phrase du style : « sauf si par référendum le peuple
français l’autorise à modifier cet article 5 de la constitution. » D’ailleurs
nous n’aurions jamais dû nous prêter au référendum du traité de Maastricht
puisqu’il était en contradiction avec notre Constitution.
« Le Président de la République veille
au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement
régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il est le garant de l'indépendance
nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. »
Ce
choix primordial ne retient pas le préambule de la plupart des programmes des
candidats. Ce n’est qu’en les lisant que l’on découvre la réponse ou même que l’on
hésite sur ce qu’il faut en penser. Quand Benoît Hamon dit : "Je propose aux Etats membres de la zone euro
un traité budgétaire qui prévoit la mise en place d’une Assemblée démocratique
représentative, qui serait principalement l’émanation des parlements nationaux",
la réponse sous-jacente est : « j’ai
choisi de rester dans l’euro, donc dans l’UE, mais de donner à la zone euro un
fonctionnement parlementaire intégré ». En dehors du fait que l’on ne
comprend pas bien quelle sera l’articulation avec le Parlement européen de
Strasbourg, il omet de dire que cela nécessitera
l’unanimité des Etats membres de l’UE qui sont en train de se détacher des
directives de l’UE à propos de l’invasion migratoire, et, pour ceux hors zone
euro, de s’inquiéter de la formation d’un Etat dans l’Union. Enfin quelle
serait la représentativité des différents pays dans la nouvelle Assemblée ?
Une proportionnalité stricte ou la dégressivité proportionnelle comme au
Parlement européen ? Les petits pays comme le Luxembourg seront très pointilleux
sur ce point. La probabilité d’arriver à faire accepter ceci est évidemment
très faible.
Il en va de même lorsque Benoît Hamon indique
qu'il veut "mettre l'austérité en
minorité". C’est une règle de base de l’Union européenne que tous les
changements des traités exigent l’unanimité. Certes, comme on l’a vu lors du
TSCG en 2011-12, il est possible de contourner les récalcitrants en faisant un
traité de droit international à côté des traités européens existants. C’est probablement
à ce genre de dispositifs que pense B. Hamon. Il n’est donc pas impossible
qu’une majorité d’États décident que tout le dispositif ordo-libéral en faveur
de l’austérité, compris dans les Traités et encore renforcé avec le TSCG de
2011-12, soit mis en sommeil. Mais l’ensemble des directives envoyées aux États
sont contenus dans un document qui cadre la politique d’austérité, la
croissance, les réformes territoriales, la politique migratoire, etc. Ce sont
les « Grandes Orientations de Politique Économique » (GOPE) fixées par la
Commission européenne aux 28 États membres de l’Union européenne pour 2014-2015
qui ont été publiées discrètement le 2 juin dernier pour les 12 mois à venir en
vertu de l’article 121 du TFUE. Les remettre en cause c’est désavouer la
Commission européenne, donc demander son remplacement, c’est engager des discussions
longues et clivantes, et c’est à terme faire perdre toute cohérence à l’UE.
Pratiquement les charcutages des traités de l’UE conduisent inéluctablement à
son explosion dans de longues convulsions nuisibles à tous.
Déjà
des discussions s’engagent entre les membres fondateurs à nos frontières pour
construire une zone européenne resserrée avec notamment l’Italie, l’Allemagne, la
France, et son paradis fiscal, le Luxembourg, zone à laquelle pourraient se
joindre les pays de l’Europe du Sud. Quand on prend conscience que c’est l’euromark
qui permet à l’Allemagne de pomper les économies des autres pays, hors ceux
dans son orbite d’influence directe, et encore, on voit vers quel horizon nous
mènent les gouvernants. Cet horizon est aussi chargé de désillusions que celui
que nous vivons, voire pire parce que l’hégémonie allemande y jouera encore
mieux. Évidemment rien de transparaît dans les discours de la majorité des candidats.
Les candidats ont l’intention de nous concocter un nouvel avenir européen sans
nous demander notre avis parce que le référendum est devenu une chose inutile
et dangereuse dans leur esprit et dans celui des Maîtres du Monde. Les
comportements amoraux pour le moins qui jonchent et vont encore joncher cette
campagne ne font qu’obscurcir le jugement populaire qui se réfugie dans la révolte
extrême du ras-le-bol, l’apathie génératrice de l’abstention, ou l’attente d’un
homme ou femme intègre qui repense à son pays avant de vouloir s’en servir pour
lui, sa cour et ses Maîtres.
"Un peuple qui élit des corrompus, des
renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il
est complice !" George Orwell
Pourtant
la France ne survit qu’en faisant front aux menaces, et sa force est son unité,
la République Une et Indivisible. La Corse veut son indépendance, le Grand-Est hume
le vent du large. Le régionalisme produit les premiers duchés qui vont découper
la France. Nos politiques "dépendantistes",
qui votent les sanctions contre la Russie, devraient aussi relire ces propos :
"La France ne le sait pas, mais
nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre
vitale, une guerre économique, une guerre sans mort. Oui, ils sont très durs
les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le
monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment
et pourtant une guerre à mort !" François Mitterrand
C’est
le même François Mitterrand qui avouait à son épouse les limites de son pouvoir
en avouant : « Je n’ai pas pu
échapper aux banquiers ».
La France ne peut céder ni au
régionalisme ni à l’étranger.
Sa constitution le lui interdit et nous
l’avons violée.
C’est pour cela que la France est à la recherche
D’un vrai leader appuyé, non sur la
Bible,
Mais sur notre Constitution de 1958
Et la respecte enfin !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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