lundi 13 mars 2017

Indépendance pour gérer : dette, croissance et écologie (2ème partie)

Les prévisions de croissance mondiale à 3,4% en augmentation pour 2017 restent largement au-dessus de celles de l’Union Européenne. En ce qui la concerne et en particulier la France, les Perspectives économiques mondiales, formulées par le FMI en octobre 2016, sont particulièrement bien adaptées et la conclusion est : « la nature encore faible et précaire de la reprise mondiale, ainsi que les risques auxquels elle est confrontée. En particulier dans un contexte caractérisé par une demande faible où les principaux taux d’intérêt directeurs sont proches de leur borne inférieure, une croissance molle risque de s’auto entretenir tandis que l’investissement diminue, que la croissance de la productivité fléchit, que les marchés du travail perdent de leur dynamisme et que le capital humain s’érode. Par ailleurs, la baisse des taux de croissance, de même que la hausse des inégalités de revenus et les craintes concernant l’impact des migrations, contribuent à des tensions politiques qui bloquent des réformes économiques constructives et risquent de provoquer une volte-face dans l’intégration commerciale. Ces tensions ne feront que s’accentuer tandis que les pouvoirs publics auront de plus en plus de mal à tenir leurs engagements sur le plan des prestations sociales face à la réduction des assiettes fiscales. »

La France avec son taux de croissance de 1,1% en 2016 fait pâle figure avec la croissance de l’Allemagne à 1,9% et celle du Royaume-Uni à 1,8%. Le pire pour nous est que la moyenne de la zone euro est à 1,7%. De toute évidence le chômage ne peut avoir été réellement réduit avec une croissance aussi faible et les chiffres qui nous sont livrés sont donc manipulés et ne reflètent pas la réalité. On note au passage le décalage entre la croissance mondiale à 3,3% et celle de la zone euro à 1,7%. Voilà qui devrait faire réfléchir les tenants de la mondialisation et de l’euro. D’ailleurs si l’on fouillait les chiffres des PIB de l’UE, on découvrirait que la croissance des pays hors UE a été plus forte que ceux de la zone euro comme en 2015. Il faut définitivement arrêter de porter l’euro comme la panacée qu’il est pour l’Allemagne et le Royaume-Uni, la Suisse montre que l’on peut aussi bien vivre sans lui. 

Il nous reste à parler de la politique énergétique de notre pays qui est un pilier de notre économie. Un pays, n’ayant pas une indépendance énergétique, et qui produit à un coût du kWh handicapant les consommateurs et les entreprises, a une mauvaise politique énergétique. La France avant l’écologisme, vision idéologique de l’écologie, avait une indépendance énergétique et un coût du kWh qui faisait l’envie de ses voisins. La focalisation de l’écologisme sur le nucléaire, laissant de côté toute la pollution engendrée par les industries chimiques, métallurgiques et pharmaceutiques, a finalement détruit notre industrie nucléaire et engendré des perspectives de pollution et des coûts en croissance comme en Allemagne. J’ai en effet montré en regardant les variations des productions électriques entre 2014 et 201, puis entre 2016 et 2015, que l’augmentation de production des énergies renouvelables intermittentes (EnRi), solaire et éolien, entraînait une augmentation de la production des centrales thermiques polluantes (gaz, pétrole, charbon) qui était entre 2/3 kWh et 1 Kwh pour 1 kwh d’EnRi. Par ailleurs les investissements nécessaires entre 2018 et 2023 sont, suivant la stratégie basse ou haute retenue, entre 76 et 107 milliards par an. Si l’on tient compte des économies sur le carénage de 20 à 25 réacteurs, soit la moitié du parc, on a tout de même une dépense entre 56 et 82 Mds sur 5 ou 6 ans.

Il faut redire que la production nucléaire ne participe à la pollution en CO2 que pendant la construction des centrales et de ses éléments constitutifs, c’est-à-dire très peu. Mais il en est de même sur ce point pour les EnRi. Le seul grief qui est fait au nucléaire est sa dangerosité, danger qui n’a généré aucun accident en France depuis ½ siècle. Il faut se demander pourquoi l’Inde, la Chine, le Royaume-Uni, la Russie développent un plan énergétique nucléaire. Est-ce des inconscients ? Que dire alors du Japon qui remet progressivement en service les réacteurs arrêtés par précaution à la suite de Fukushima ? Le stockage des déchets, peu importants en France où l’uranium et le plutonium sont recyclés, est une inquiétude relayée par l’écologisme qui n’a pas d’argument scientifique solide et manie la « peur de l’inconnu ». Le stockage sera réversible pendant un siècle, les générations futures auront donc le temps d’accumuler de l’expérience. Nos ingénieurs ont montré qu’il avait la maîtrise de la radioactivité et il serait bon que l’on cesse d’opposer l’idéologisme à la science. 

En réalité ce qui se cache derrière ces attitudes c’est tout un processus destiné à développer les EnRi en partant du réchauffement climatique proposé comme validé par un consensus mondial… qui n’existe pas. En dehors du fait que les modèles mathématiques n’ont toujours pas réussi à coller à la réalité depuis 1979, il y a énormément d’interrogations posées par des sommités du monde entier qui étayent un doute scientifique. En réalité la climatologie est une science jeune et d’une énorme complexité où les facteurs agissant et leurs importances relatives sont innombrables comme un résumé en est présenté sur le graphique ci-contre.

La maîtrise du monde par les multinationales et les banquiers a poussé, sous l’impulsion des Etats-Unis, un organisme dépendant de l’ONU, le GIEC, à diffuser des informations qui auraient dues rester dans le domaine scientifique. Les envoyés des Etats ont rédigé, à partir du groupe des scientifiques du GIEC, des résumés pour les Etats qui font fi des doutes de ces scientifiques transparaissant dans leurs rapports qui ne sont pas lus par les populations. C’est cette précipitation qui est condamnable. La politique et l’argent ont pris le pas sur la science. Ceci peut nous conduire à des politiques économiques coûteuses qui ne répondent finalement ni à l’objectif de pollution, ni à celui de l’indépendance énergétique, ni à celui du kWh bon marché. Ce sera le cas si le réchauffement n’est pas prouvé sur une période de dimension humaine et si en plus le carbone n’est qu’un facteur dont l’influence est nulle ou très marginale par rapport aux autres. Je dois redire que les deux pays les plus armés pour produire les éoliennes sont le Danemark et la Chine, que le solaire et l’éolien demandent d’utiliser des terres rares dont la Chine détient 90% de la production mondiale, que 1 kWh d’EnRi entraîne la production de 2/3 à 1 kWh thermique, que le solaire et l’éolien restent beaucoup plus chers que le nucléaire comme on peut le consulter sur les publications de RTE, que les fermes solaires et éoliennes demandent de multiplier les réseaux de distribution de l’électricité, que notre consommation stagne, et que nous sommes globalement un pays exportateur même sans les EnRi. Fermez le ban ! 

Mais le citoyen est ainsi fait que :
« Il est incroyable de voir comment dès qu’il est assujetti, il tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté qu’il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu’on dirait à le voir qu’il n’a pas seulement perdu sa liberté mais gagné sa servitude… » La Boétie 1576


La France ne peut se permettre de jouer l’austérité, 

De continuer avec une monnaie défavorable

Et de se permettre des dépenses inutiles 

En suivant un écologisme manipulé

Par les Maîtres de l’argent !


Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon


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