dimanche 12 mars 2017

Un politicien responsable ne peut s’abstraire des chiffres

Un politicien responsable ne peut s’abstraire des chiffres sans tromper honteusement les citoyens et plus encore dans le cas des élections majeures, présidentielles et législatives. On ne peut pas présenter un programme national quand près de 80% de nos lois sont issues des directives européennes. C’est le cas de la loi Travail, dite loi Macron-El Khomeri. Qu’y a-t ’il encore de national dans les programmes ?  Comment peut-on dire que le quinquennat socialiste a été une réussite quand la dette a augmenté de 600 Mds€, que les demandeurs d’emploi ont augmenté de 1,363 million (4,853 en  décembre 2011 et 6,226 en décembre 2016) toutes catégories confondues, soit +28% en 5 ans, que notre croissance est devenue inférieure à celle de la moyenne des pays de l’UE ? Comment peut-on dire que notre arrivée dans l’euro a été bénéfique quand notre solde du commerce extérieur était de +9 Mds€ en 2002 est désormais de -48,3 Mds€ alors que les conditions économiques ont vu la baisse, de l’euro par rapport au dollar, du prix du baril de pétrole et des taux d’intérêt des emprunts ? 

Les chiffres ennuient les politiciens car ils les obligent à un cadrage des discours qui ne permet pas d’envolée réaliste sur l’avenir et de constats éthérés sur le passé. On peut dire que la France sera le premier pays du monde en 2020, cela ne mange pas de pain car personne ne peut l’infirmer mais personne non plus ne peut l’affirmer… sauf un candidat à la Présidence. On peut dire qu’il faut que tout le monde soit au-dessus du seuil de pauvreté, car personne ne peut tenir devant ses compatriotes un discours contraire sans se faire lyncher. Là encore c’est porteur de proposer un salaire universel. Malheureusement lorsque le candidat annonce les chiffres du coût de l’opération, il récolte un rétropédalage qui tue le mirage de départ. L’idée est bonne car la robotisation va tuer de l’emploi mais la solution apportée n’est pas associée à des chiffres crédibles. Quand un candidat distribue des bons points à sa gauche et à sa droite, il ne parle pas de chiffres mais de puits de recettes sans que personne ne puisse évaluer la réalité de son importance. 

Les seuls chiffres livrés à l’opinion et sur lesquels surfent les candidats sont les sondages. Qu’ils soient truqués ou donnant une présentation orientée ou non, les candidats font marcher leur campagne à leur rythme. Je suis en avance et je préfère les grandes envolées et les chimères. Je suis en retard et j’attaque mes concurrents. Je modifie mon programme au gré des réactions épidermiques de l’opinion souvent sectorielle. Cette attitude est irresponsable car le candidat doit se nourrir avant du ressenti de ses concitoyens et regarder la position de son pays dans le concert européen et mondial. Ensuite il propose une vision de l’avenir et les grands objectifs de sa Présidence, ce qui n’a rien à voir avec un programme de gouvernement. Prenons le SMIC. Est-on pour le maintien du SMIC ou sa suppression comme cela était en Allemagne il y a peu ? Est-on oui ou non pour son relèvement ? Est-on pour ou contre le développement du régionalisme ? Est-on pour ou contre la monnaie unique ? Est-on pour ou contre la libre circulation des capitaux et des hommes ? Est-on oui ou non pour une Défense plus autonome et une augmentation de son budget ? Ces questions et bien d’autres sont de nature présidentielle. Il appartiendra au gouvernement d’y adapter les chiffres pour les rendre faisables. 

Les chiffres doivent être globaux et donner, les valeurs globales et les niches des recettes et les grands sujets de dépense avec quelques clés de répartition. Le discours des candidats ne peut être un discours d’épicier. Les sondages devraient serrer la réalité de beaucoup plus près pour donner une évolution de l’opinion. J’ai montré que l’on pouvait avoir des indications intéressantes même à partir de comptages simplistes sur celui des « j’aime » de Facebook qu’il est plus difficile de truquer. Mais, lorsque l’opinion est globalement volatile comme aujourd’hui où l’abstention est de loin le premier parti de France, les sondages qui donnent les attirances pour tel ou tel candidat n’ont pas grande valeur. Les résultats des sondages sur les intentions sûres de vote sont plus intéressants même si ce n’est qu’une photo instantanée de l’opinion et que l’importance des opinions non formulées reste grande. 

Ces sondages ci-dessus d'IFOP et IPSOS donnent des résultats très différents et la menace d’une victoire de Marine Le Pen n’apparaît pas. C’est donc un épouvantail brandi par les « dépendantistes » du Système pour récupérer des voix à bon compte. Rien ne garantit que ces sondages ne soient pas truqués quand on sait que Frédéric Dabi, qui apparaît auprès de Macron est le directeur-adjoint de @IfopOpinion ! Vu le matraquage médiatique fait sur ce candidat on peut émettre un doute sur la réalité des chiffres le concernant. Il est intéressant de faire la comparaison entre les sondages d’IFOP et IPSOS du 07/03/13 donnant les opinions favorables, ceux du 09/03/17 donnant les votes sûrs et ceux du 11/03/17 collectés sur Facebook. On note que les votes pour les « dépendantistes » de Hamon à Fillon sont nettement plus élevés chez les sondeurs et beaucoup moins pour Mélenchon que les j’aime de Facebook. Par contre les votes pour Marine Le Pen se rapprochent sensiblement. Les premiers débats de campagne sont encore sérieusement modifier la carte des résultats de sondages.
 
Les sondages, dans la mesure où ils ne sont pas fiables, 

Ont une importance démesurée par rapport

Aux chiffres sociaux et économiques 

Qui devraient servir de base

Aux programmes de 

Nos candidats !


Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon Un politicien responsable ne peut s’abstraire des chiffres sans tromper honteusement les citoyens et plus encore dans le cas des élections majeures, présidentielles et législatives. On ne peut pas présenter un programme national quand près de 80% de nos lois sont issues des directives européennes. C’est le cas de la loi Travail, dite loi Macron-El Khomeri. Qu’y a-t ’il encore de national dans les programmes ?  Comment peut-on dire que le quinquennat socialiste a été une réussite quand la dette a augmenté de 600 Mds€, que les demandeurs d’emploi ont augmenté de 1,363 million (4,853 en  décembre 2011 et 6,226 en décembre 2016) toutes catégories confondues, soit +28% en 5 ans, que notre croissance est devenue inférieure à celle de la moyenne des pays de l’UE ? Comment peut-on dire que notre arrivée dans l’euro a été bénéfique quand notre solde du commerce extérieur était de +9 Mds€ en 2002 est désormais de -48,3 Mds€ alors que les conditions économiques ont vu la baisse, de l’euro par rapport au dollar, du prix du baril de pétrole et des taux d’intérêt des emprunts ? 

Les chiffres ennuient les politiciens car ils les obligent à un cadrage des discours qui ne permet pas d’envolée réaliste sur l’avenir et de constats éthérés sur le passé. On peut dire que la France sera le premier pays du monde en 2020, cela ne mange pas de pain car personne ne peut l’infirmer mais personne non plus ne peut l’affirmer… sauf un candidat à la Présidence. On peut dire qu’il faut que tout le monde soit au-dessus du seuil de pauvreté, car personne ne peut tenir devant ses compatriotes un discours contraire sans se faire lyncher. Là encore c’est porteur de proposer un salaire universel. Malheureusement lorsque le candidat annonce les chiffres du coût de l’opération, il récolte un rétropédalage qui tue le mirage de départ. L’idée est bonne car la robotisation va tuer de l’emploi mais la solution apportée n’est pas associée à des chiffres crédibles. Quand un candidat distribue des bons points à sa gauche et à sa droite, il ne parle pas de chiffres mais de puits de recettes sans que personne ne puisse évaluer la réalité de son importance. 

Les seuls chiffres livrés à l’opinion et sur lesquels surfent les candidats sont les sondages. Qu’ils soient truqués ou donnant une présentation orientée ou non, les candidats font marcher leur campagne à leur rythme. Je suis en avance et je préfère les grandes envolées et les chimères. Je suis en retard et j’attaque mes concurrents. Je modifie mon programme au gré des réactions épidermiques de l’opinion souvent sectorielle. Cette attitude est irresponsable car le candidat doit se nourrir avant du ressenti de ses concitoyens et regarder la position de son pays dans le concert européen et mondial. Ensuite il propose une vision de l’avenir et les grands objectifs de sa Présidence, ce qui n’a rien à voir avec un programme de gouvernement. Prenons le SMIC. Est-on pour le maintien du SMIC ou sa suppression comme cela était en Allemagne il y a peu ? Est-on oui ou non pour son relèvement ? Est-on pour ou contre le développement du régionalisme ? Est-on pour ou contre la monnaie unique ? Est-on pour ou contre la libre circulation des capitaux et des hommes ? Est-on oui ou non pour une Défense plus autonome et une augmentation de son budget ? Ces questions et bien d’autres sont de nature présidentielle. Il appartiendra au gouvernement d’y adapter les chiffres pour les rendre faisables. 

Les chiffres doivent être globaux et donner, les valeurs globales et les niches des recettes et les grands sujets de dépense avec quelques clés de répartition. Le discours des candidats ne peut être un discours d’épicier. Les sondages devraient serrer la réalité de beaucoup plus près pour donner une évolution de l’opinion. J’ai montré que l’on pouvait avoir des indications intéressantes même à partir de comptages simplistes sur celui des « j’aime » de Facebook qu’il est plus difficile de truquer. Mais, lorsque l’opinion est globalement volatile comme aujourd’hui où l’abstention est de loin le premier parti de France, les sondages qui donnent les attirances pour tel ou tel candidat n’ont pas grande valeur. Les résultats des sondages sur les intentions sûres de vote sont plus intéressants même si ce n’est qu’une photo instantanée de l’opinion et que l’importance des opinions non formulées reste grande. 

Ces sondages ci-dessus d'IFOP et IPSOS donnent des résultats très différents et la menace d’une victoire de Marine Le Pen n’apparaît pas. C’est donc un épouvantail brandi par les « dépendantistes » du Système pour récupérer des voix à bon compte. Rien ne garantit que ces sondages ne soient pas truqués quand on sait que Frédéric Dabi, qui apparaît auprès de Macron est le directeur-adjoint de @IfopOpinion ! Vu le matraquage médiatique fait sur ce candidat on peut penser émettre un doute sur la réalité des chiffres le concernant. Il est intéressant de faire la comparaison entre les sondages d’IFOP et IPSOS du 07/03/13 donnant les opinions favorables, ceux du 09/03/17 donnant les votes sûrs et ceux du 11/03/17 collectés sur Facebook. On note que les votes pour les « dépendantistes » de Hamon à Fillon sont nettement plus élevés chez les sondeurs et beaucoup moins pour Mélenchon que les j’aime de Facebook. Par contre les votes pour Marine Le Pen se rapprochent sensiblement. Les premiers débats de campagne sont encore sérieusement modifier la carte des résultats de sondages.
 
Les sondages, dans la mesure où ils ne sont pas fiables, 

Ont une importance démesurée par rapport

Aux chiffres sociaux et économiques 

Qui devraient servir de base

Aux programmes de 

Nos candidats !


Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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