Fillon,
descendu de son cheval sous les coups d’estoc de la rumeur publique alimentée
par les médias de Monsieur Drahi et la complicité de la politique des juges, il
reste le chevalier blanc Emmanuel Macron qui s’apprête à donner le coup de
grâce à son aîné. Enfin blanc, plutôt blanchi sur le harnais des banquiers qui
ont vu en lui un jeune bourré d’ambition, de savoir-faire dans la communication
et à belle gueule de surcroît. On le dit intelligent, c’est certainement vrai
mais l’intelligence vu par les banquiers n’est pas celle vu par les philosophes
et les scientifiques, c’est l’intelligence bancaire, celle qui consiste à
dépouiller les clients et à leur faire croire qu’ils ont fait une bonne
affaire. Macron c’est l’homme des banquiers propulsé au plus haut niveau pour
leur servir de point d’ancrage à une politique de préhension de l’argent du bas
vers le haut, et de pare-feu contre toute sortie de l’engrenage UE-Euro-Otan
qui permet de maîtriser des peuples toujours prêts à s’émanciper.
D’ailleurs
le Système a fait dire au jeune prestidigitateur que « il n’est point
besoin de programme, il suffit de donner une vision » comme celle donnée à
Bernadette Soubirou à Lourdes. D’ailleurs Macron a un côté illuminé d’un gourou
de secte, celle des puissances de l’argent qui l’ont choisi pour leur antenne
française. L’affaire doit être menée rondement, il ne s’agit pas de se rater
comme avec Hillary Clinton qui nécessite désormais un long travail de démolition
du nouveau locataire de la Maison Blanche. Le jeune Macron est très tôt entré
en politique, comme candidat UMP à la mairie du Touquet avant ses 30 ans. Chez
Rothschild il s’avère avoir « l’intelligence bancaire » et est vite
repéré comme un homme pouvant servir le moment venu dans un domaine de
communication où les banquiers ne sont pas toujours experts. Jean-Pierre Jouyet,
très lié au milieu bancaire, le prend sous son aile et le fait participer à l’élaboration
du catalogue des mesures pour sauver la France, mission donnée à Attali par
Sarkozy. Son aisance, son bagout, son sentiment d’être destiné au plus bel
avenir, lui attire la sympathie de son mentor, mentor qui produit régulièrement
des prophéties que le monde des médias s’arrachent et qui tombent dans l’oubli
pour être rapidement remplacées par d’autres toutes aussi non corroborées par
les faits. Ses deux esprits sont donc faits pour s’entendre.
Le couple
Jouyet-Attali ne quittent plus des yeux leur perle et le secrétariat de l’Elysée
s’ouvre à lui car Hollande n’a probablement guère eu le choix après l’intervention
des Rothschild. Il devient l’homme de confiance de Hollande, lequel croit que
son expérience et son âge le garantisse de la concurrence d’un jeune loup. Il
lui confie les grands axes de sa politique économique dont on a vu les « fabuleux »
résultats en début de quinquennat. Un autre homme de l’ombre, qui émerge
régulièrement à la lumière, vient se joindre à la garde rapprochée de celui qui
ne peut pas en rester là, Alain Minc. Le marchepied du Ministère de l’Economie
qui lui arrive dès que la place est disponible n’a pas vocation à durer des
années. C’est juste le temps de vendre à vil prix le fleuron de notre industrie
Alsthom à General Electric au grand dam de son prédécesseur Arnaud Montebourg,
de lancer des autocars sur les routes de France pour concurrencer la SNCF et
augmenter l’importance et la pollution du trafic routier, et de mettre en forme
pour la France la directive européenne qui devient la loi Travail. Par
précaution dès que cela sent le roussi on refile le bébé à une jeune femme
éblouie de se retrouver à un tel poste en n’y connaissant rien. La loi devient
la loi Macron-El Khomri.
Ce
passage éclair comme Ministre lui a permis d’être envoyé à Davos où les Maîtres
de l’Argent lui font une ovation pour lui donner le blanc-seing et une aura
internationale. Par ailleurs son plan de conquête du pouvoir se met « en
marche ». Tout d’abord en profitant des subsides de son Ministère pour
rencontrer moult personnes nécessaires à son assise future, personnes dont bon
nombre n’ont rien à voir avec sa fonction. C’est une liberté, qui fera
sourciller le Ministre des Finances, mais on ne peut rien contre une fusée
alors qu’il a la protection programmée du Président. Ce dernier couve son
protégé car il lui semble redorer son image présidentielle par son apparente
énergie de jeune premier que les médias se chargent de lancer. Hollande a sans
doute vu trop tard que son protégé ne roulait que pour lui-même ou a reçu des « conseils »
venus du milieu bancaire auquel nos Présidents, depuis Pompidou, ne peuvent
échapper. Le jeune Ministre n’est évidemment pas titillé sur ses comptes
personnels puisque nous sommes sous un gouvernement de la transparence et qu’évidemment,
après l’affaire Cahuzac, il est évident que toutes les précautions sont prises.
Le
jeune enfumeur fait savoir qu’il est prêt pour faire cavalier seul et lance de
jeunes marcheurs sur les routes de France, souvent passés inaperçus mais qui
ramènent le pouls de la France ( ! ) à leur visionnaire. Le mouvement est
créé et les visites à la City et à Wall Street permettent de collecter des
fonds par des banquets où l’entrée est monnayée à prix d’or, cela pour avoir
une couverture médiatique sur l’origine des fonds. Mais le plus important c’est
la rencontre avec de « petits banquiers » comme Goldman Sachs, JP
Morgan, etc. Ses arrières sont assurés, il peut dépenser. On va tout-de-même demander
de petites cotisations aux adhérents pour faire comme tout le monde. Pendant
que pour la primaire de gauche, on voit Arnaud Montebourg transporter son pupitre
et son porte-voix sur la voie publique, comme le font les bateleurs, Macron
dédaigne la primaire et loue des salles à la mesure de son ambition en soignant
tous les détails de la communication aux masses. Les médias, ceux de Drahi en
tête, sortent des unes et des couvertures à la pelle sur le jeune et brillant
artiste que l’on n’attendait pas et qui va enterrer tous ceux qui l’ont
précédé, rejetés au rang de « as been ».
Sans
appareil politique et sans programme structuré, il faut tenir le plus longtemps
possible grâce à l’art de la communication. Cette attitude ne laisse que peu d’angles
d’attaque à ses adversaires puisque l’annonce du programme est reculée au fur
et à mesure des besoins. Hollande avait l’art d’enfumer avec des promesses qu’il
ne tenait pas, mais Macron fait mieux, il enfume avec des paroles qui ne
promettent que des visions comme les gourous savent le faire. L’utilisation d’un
langage abscond où se mêlent spiritualité et transcendance, et la présentation pseudo-philosophique de ses
visions, captivent un public qui pense y voir une éclaircie dans sa
désespérance sans pouvoir d’ailleurs déchirer le voile de la supercherie tant
celui-ci est incompréhensible. Il est jeune, il a été Ministre, juste ce qu’il
faut pour ne pas être piégé par le désamour sur Hollande, il enflamme les
salles aidés par une nuée de supporters qui sont prévenus sur leurs smartphones
des expressions de soutien qu’ils doivent délivrer à chaque moment
minutieusement choisi. Cela suffit pour le faire monter dans les sondages payés
par les médias aux ordres.
L’ennemi
à abattre c’est Fillon. Celui-ci a imprudemment parlé de probité et de moralité en en
faisant un axe fort pour faire oublier Sarkozy et Juppé. Quels sont les
politiques qui n’ont pas profité plus ou moins consciemment de l’argent public
qui leur est confié ? Cette erreur est immédiatement utilisée et la
justice aux ordres, le Parquet National Financier, sommé d’agir en toute
urgence, puis de refiler le bébé à des juges d’instruction, avant que l’intéressé
puisse prendre lecture du contenu du dossier d’accusation. Il s’agit d’une mort
politique programmée… où Macron n’a rien fait, on a travaillé pour lui grâce
aux médias et au coup de pouce de Bercy pour fournir des renseignements connus
de lui seul.
Comment, après un tel parcours, un tel
déchaînement médiatique sur un homme qui ne connaît que les banques et un rapide
passage dans l’entourage présidentiel peut-il avoir d’autre but que de servir
ceux qui l’ont propulsé vers le poste suprême ? Les bribes de programme ne
résistent pas à une analyse autre que celle de miettes données au peuple pour
mieux cacher ce qui va aller vers les multinationales et les grosses sociétés
du Médef. L’UE lui dictera la conduite à suivre, il n’a pas besoin de
programme. Les lobbies à Bruxelles influenceront les Commissaires et Macron n’aura
qu’à suivre ce qui en résultera. La politique étrangère sera fixée par l’OTAN,
et l’immigration et le multiculturalisme pourront prospérer au rythme des
volontés allemandes. Le peuple sera cocu… et content… un temps seulement !
L’ombre du Système s’étend un peu plus
sur nous.
Les gnomes de l’argent ont trouvé un Prince
Dont les dents acérées se dissimulent
Sous les draps de « Mère Grand » !
Gare à nous si nous l’élisons !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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