Au-dessus de tous les débats de
politique intérieure et de mesures « promises » d’allègement des
charges des entreprises, de simplification administrative, d’aides
supplémentaires aux agriculteurs, de renforcement du personnel de l’éducation
nationale, de baisse ou de hausse d’impôts, etc. il plane la politique voulue
par Bruxelles. Les directives envoyées aux États sont issues des Grandes
Orientations de Politique Économiques de l’UE, les GOPÉ.
Au-dessus de tous les débats, sur la politique extérieure et la Défense, planent
les États-Unis, plus exactement un complexe militaro-industriel et son bras la CIA, qui dictent les actions
militaires à l’OTAN. Bruxelles, sous la coupe des lobbies et des puissances de
l’argent, suit une politique d’austérité inspirée par l’Allemagne et d’asservissement
de l’économie européenne à celle des États-Unis. Le TAFTA ne sera
définitivement enterré que par la volonté de Donald Trump, et il en est de même
de l’adhésion de la Turquie à l’UE.
L’adhésion
à l’UE nous fait entrer dans la globalisation, une mondialisation sauvage où la
règle est de ne rien empêcher. Les capitaux, les hommes, les marchandises
peuvent circuler librement, sauf qu’un grand nombre de pays n’ont pas abandonné
leur droit de contrôle. C’est ainsi que les chinois peuvent acheter des
milliers d’hectares de vigne en France alors qu’il nous est refusé d’acquérir
chez eux des plantations de thé. Il est de bon ton de parler de la fraude
fiscale que l’on chiffre à 60 milliards et de s’insurger sur l’utilisation des
paradis fiscaux ou des pays à faible imposition par les grandes banques et les
multinationales. Sarkozy et Hollande avaient promis la suppression des paradis
fiscaux, sauf que le Luxembourg ne fait pas partie de la liste et que
Rothschild, après le Delawaere, ouvre un nouveau paradis au Nevada. La France se
trouve bien démunie pour lutter contre cette évasion fiscale dans la mesure
elle n’a plus de prise sur la circulation des capitaux à cause de son adhésion
à l’UE.
Notre
adhésion à l’UE est complétée par notre appartenance à la zone euro. Mais il
est évident pour qui veut bien regarder la hausse du PIB/habitant, le solde du
commerce extérieur, le taux de chômage et la dette, que la grande bénéficiaire
est l’Allemagne et quelques pays étroitement liés à son économie. Tous les pays
du sud ont décroché et l’Italie est désormais en très mauvaise posture. La France
décroche aussi pour passer d’en dessus de la moyenne à en-dessous. L’économie
européenne, dans son ensemble, est en-deçà de celle des autres continents et la
zone euro en-deçà de celle des pays de l’UE hors zone euro. Mais les pays européens
hors de l’UE, Islande, Norvège et Suisse s’en tirent mieux que les pays de l’UE.
Enfin le Brexit ne plonge pas instantanément le Royaume-Uni dans la tourmente, comme
Cameron et le patron de la Banque d’Angleterre l’avait prédit. La livre a
baissé de 10%, une inflation légère va avoir lieu mais l’économie britannique a
reçu un coup de pouce, le chômage diminue et des accords de commerce avec de
nombreux grands pays du monde se mettent en place sont les Etats-Unis et la
Chine.
Les
économistes savent que la première année de sortie est la plus difficile mais
que dès la deuxième année, le pays récolte les bénéfices de la sortie du carcan
de l’UE et pour nous de la monnaie unique. N’oublions pas que l’euro est un
euromark adapté à l’économie allemande. Nous avons une différence de
compétitivité de 15% avec l’Allemagne et de 10% avec les Etats-Unis. Ce
handicap est trop lourd pour pouvoir être surmonté par une augmentation de la
productivité. L’automatisation et la robotisation se font en même temps dans
tous les pays et n’influent pas sur la différence de productivité et le salarié
français est connu pour sa bonne productivité. Le gel des salaires, les crédits
d’impôts, la baisse des charges sociales ne sont que des dévaluations internes
destinées à augmenter notre compétitivité avec toutes les conséquences sociales
et fiscales qu’elles entraînent.
Les mesures
consistant à augmenter les temps de travail sont contre-productives quand le
chômage est endémique et la croissance faible. Ceci se vérifie facilement en
regardant ce qui se passe dans les autres pays. Les pays les plus en difficulté
sont ceux où l’on travaille le plus. L’exemple le plus criant est la Grèce, le
pays où le temps de travail est le plus élevé et le salaire le plus bas. Il
faut un coup de pouce pour le redémarrage, coup de pouce que la Grèce ne peut plus
donner avec la monnaie unique, au contraire du Royaume-Uni avec la livre. Les
programmes proposés par les candidats « dépendantistes » ne peuvent
mener à autre chose que ce que nous avons vécu car ils sont dans l’obligation
de mettre en œuvre les directives européennes qui ne cessent d’augmenter leur
champ d’action. Notre budget doit se préparer selon elles et nous devons le
présenter pour contrôle. Celui qui gère l’argent a le pouvoir et la France est
devenue un simple exécutant des volontés de Bruxelles, où deux influences s’ajoutent
ou se combattent, l’Allemagne et les Etats-Unis.
En
ce qui concerne la politique extérieure il est évident que nous appliquons la
politique américaine, et que nous menons des guerres contre notre intérêt au
Moyen-Orient, comme nous sommes allés en Afghanistan. Or on voit bien que les
talibans y exercent toujours la guerre et font même dernièrement reculer le
gouvernement mis en place avec une aide américaine toujours présente. On
constate que l’Etat Islamique motive ses terroristes et sympathisants en se
servant de nos interventions en pays musulman pour pratiquer des attentats chez
nous. Nous suivons la stratégie américaine de diabolisation de la Russie pour
permettre aux américains d’augmenter leurs bases et leur potentiel militaire en
Europe aux frontières de la Russie, mais aussi en Allemagne, en Italie, en Espagne
et au Portugal. Des armes nucléaires sont présentes en Italie alors que ce pays
n’a pas le droit d’en détenir sur son sol. L’emprise économique et militaire
sur l’Europe est voulue de plus en plus importante et la Russie n’est qu’un
prétexte. On se sert de la Crimée, qui a voté librement à 97% son rattachement
à la Russie après avoir été détachée par Eltsine contre son gré, pour justifier
cette politique.
Le grand
débat sur l’appartenance ou non à l’UE, débat qui commence dans plusieurs pays
de l’UE, a été occulté en France et retardé le plus longtemps possible pour
cette présidentielle. La manipulation de la peur a permis de gagner du temps
pour les manipulateurs qui sont aux États-Unis, dans les banques et dans toutes
les grandes multinationales. Les médias ont servi largement de relais mais la
phase finale de la campagne va permettre à plusieurs candidats, Mélenchon,
Marine Le Pen, Dupont-Aignan et Asselineau d’ouvrir un débat de fond et de
montrer que la manipulation de la peur recule devant les faits constatés. Cette
présidentielle est l’opportunité offerte aux français de reprendre le contrôle
de leur destin après leur refus de la Constitution européenne et la suite
antidémocratique qui lui a été donnée. C’est sans aucun doute la plus
importante élection présidentielle depuis le début de la Vème république.
Le moment est venu pour nos concitoyens
De choisir l’avenir qu’ils souhaitent
Et nous sommes à la croisée
De routes différentes
Le passé dans l’UE
L’avenir dehors !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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