« Hollande est une escroquerie » dit
le patron de Wikileaks, ce qui n’est pas loin de notre accusation de forfaiture
et de trahison du peuple français. Il ne reste plus qu’une petite minorité de
nos citoyens pour accepter la politique menée. Il convient donc de lancer des
idées refondatrices d’une nouvelle voie, car il ne suffit pas de critiquer, l’heure
des propositions s’impose. Commençons par l’image de notre pays dans le monde.
La France est désormais le pays le plus engagé dans les conflits derrière les États-Unis, la liste ci-contre est impressionnante. Ensuite dans quel domaine
la France est-elle dans le trio de tête des pays exportateurs ? Les armes,
ce qui ne veut pas dire que l’armée française est la mieux équipée, loin de là
nos troupes de terre sont souvent mal équipées en matériel et celui-ci est
souvent vétuste. Nous ne disposons même pas de l’accompagnement nécessaire pour
transporter nos troupes à l’extérieur, ni des moyens radar aériens de gestion
du ciel. Néanmoins notre pays devient la cible de rancœurs diverses, africaines
et asiatiques, principalement musulmanes.
Il
convient donc de redonner à notre pays une image du pays de la liberté
individuelle et de l’union derrière son drapeau, ce qui est dans notre
Constitution exprimé par une République une et indivisible associé à trois
mots, liberté, égalité, fraternité. On ne peut prôner ces idéaux et en même
temps se permettre de les oublier dans nos actions extérieures guerrières et
commerciales. On ne peut vendre des avions à des pays musulmans, contre d’autres
pays musulmans, et s’accommoder de leur violation des Droits de l’Homme. On ne peut
pas considérer le droit d’ingérence comme un passe-droit délivré au nom de la
démocratie, donc de la liberté des peuples de décider de leur avenir. On ne peut
pas dénigrer notre pays dans son action coloniale, esclavagiste et pétainiste,
et en même temps continuer à en salir son image aux yeux du monde en se
proclamant gendarme du monde derrière une puissance hégémonique.
Il
faut d’abord retrouver l’élan de l’amour de notre pays et le communiquer sans
relâche en redonnant le sentiment que la France a des atouts géographiques, historiques,
scientifiques et culturels qui lui donnent la possibilité de briller encore
dans l’avenir du monde. Il suffit qu’elle y croit et ne sombre pas dans un
suivisme apeuré derrière un système mondial défendu par des puissance plus ou
moins occultes qui font des Etats-Unis leur bras armé propagateur de l’hégémonie.
Mitterrand n’a pas cru que la France pouvait continuer sa route seule, et il a
mis le doigt dans une Europe qui donne à l’Allemagne l’occasion de la dominer
avec l’aide américaine. On voit qu’un coup d’arrêt s’impose aujourd’hui. La
Nation doit considérer le retour à sa souveraineté comme une action de salut
public.
Les
intellectuels et les politiques sont de plus en plus nombreux à rejoindre ce
point de vue devant le fiasco de la politique menée depuis quarante ans et
aggravée depuis 9 ans. Le souverainisme a été brocardé par la pensée unique en
l’assimilant au repli sur soi, ce qui n’est évidemment pas le cas. C’est la
possibilité pour une Nation de décider de son avenir en toute indépendance et
en fonction de ses propres intérêts. Le mot s’insinue désormais dans les
discours politiques et ne devient plus ni réservé à une minorité de vieux grognards
de droite, ni tabou. Ceux, pour qui utiliser le mot était compris comme une
opération suicide, viennent récemment de le prononcer. Marine Le Pen en premier
et récemment Jean-Luc Melenchon faisant suite à un courageux souverainiste de
gauche, Jean-Pierre Chevènement, qui ne l’a jamais renié depuis Maastricht. Du
coup l’idée fait son chemin et se « dédiabolise ». La pensée unique gauche-droite
pouvait surfer sur le catastrophisme d’une sortie de l’euro mais l’arrivée d’un
flux migratoire non maîtrisé dans l’UE a ouvert les yeux sur l’intérêt des
frontières.
Dans
le souverainisme il n’y a pas le rejet de l’Europe mais celui du fonctionnement
de l’UE imposé aux peuples européens et dont le véritable but est masqué. Mais
dans le souverainisme, il y a la volonté d’un peuple de lutter sans complexe
dans un monde où aucune puissance ne doit se permettre de dominer tous les autres.
La montée des BRICS montre que la France, avec d’autres pays européens peut
jouer un rôle stabilisateur préservant la paix. C’est donc une autre Europe qu’il
faut construire, celle rassemblant des nations qui mettent en commun, en toute
indépendance, des actions bénéfiques pour chacun d’entre elles et avec l’assentiment
explicite de leurs peuples. Le premier facteur d’indépendance est la monnaie,
le second est la maîtrise des frontières. La nouvelle Europe doit exclure ces
deux dépendances. Par contre à contrario, la politique de défense peut être
commune entre les nations qui considèrent que leurs intérêts géopolitiques sont
convergents. Dans ce cas, l’union fait la force et permet d’échapper à la puissance
de l’OTAN par exemple. Sous prétexte de garantir la sécurité de l’UE, l’OTAN la
met sous dépendance et sans défense réelle, donc à la merci des États-Unis.
Sortir de l’euro et renier le traité de
Schengen apparaissent comme les deux actions qui conditionnent toutes les
autres. Le catastrophisme de la sortie de l’euro doit être combattu par les
exemples de pays qui ont leur propre monnaie et qui sont prospères, Islande,
Norvège, Suisse, Suède. Il doit faire table rase de l’argumentation de la dette
qui subirait le choc d’une dévaluation éventuelle de la monnaie nationale. On
sait que la loi internationale de la « lex monetae » réduit l’impact
d’une dévaluation à quelques % de la dette française. Le reste est une dette en
monnaie nationale. Renier le traité de Schengen, c’est retrouver la maîtrise de
nos frontières. Or nous l’avons perdue, la fermeture de celles-ci n’est
possible que pour un temps limité sous contrôle de Bruxelles. On ne peut pas fermer
ou entrouvrir une porte quand celle-ci n’existe plus, alors la maîtrise du flux
migratoire ne nous appartient plus.
Comment
agir pour parvenir à réaliser ces deux actions ? On peut agir seul ou avec
d’autres nations, je pense à l’Italie avec laquelle nous représentons une force
économique importante comparable à l’Allemagne. Mais il faut bien comprendre
que nous nous opposerons aux Etats-Unis qui ont justement fait éclore l’UE pour
que les peuples européens perdent leur indépendance, que les nations
disparaissent et que l’ensemble devienne beaucoup plus manipulable. De Gaulle s’est
battu seul contre les Etats-Unis et grâce à lui nous avons un siège au Conseil
de Sécurité de l’ONU. Nous avons donc un poids propre que n’a pas l’Italie ainsi
que l’arme nucléaire. Les armes nucléaires stockées en Italie sont des armes
américaines, entreposées contre toutes les conventions internationales. Pas
plus que l’Iran, l’Italie ne devrait avoir ces armes sur son sol. La France doit
avoir le courage d’agir seule si elle ne veut pas se retrouver dans des
discussions et des pressions interminables qui mineront petit à petit sa
volonté de briser l’étau.
On
voit que la récupération de notre indépendance ne peut s’accommoder de notre
participation à l’OTAN. Cela fait beaucoup de sorties à mettre en œuvre et la
question d’une sortie pure et simple de l’UE est posée. Sans doute le meilleur
moyen serait de rassembler un certain nombre de pays pour sortir ensemble avec
un nouveau projet d’Europe bâti sur les intérêts économiques d’abord. Le noyau
de base des nations aurait des capacités d’agrégation à la demande d’autres
peuples. Des accords multilatéraux pourraient se mettre en place au fur et à
mesure des consensus. Une Europe à géométrie variable est possible et sa
souplesse lui garantirait une adaptabilité aux changements économiques et
monétaires mondiaux. L’Europe du pas à pas permet aux peuples de se rassembler
volontairement en prenant le temps de se comprendre et d’unifier leurs
politiques économiques et sociales.
La voie serait alors tracée, claire,
compréhensible et il appartiendrait aux politiques de persuader les citoyens que
les buts sont atteignables et que les difficultés peuvent être maîtrisées par
une volonté sans faille. Persuader le peuple que nous sommes sous une emprise
destructrice et que la France doit croire en elle parce qu’elle en a les moyens,
cesser de s’auto-flageller, est la première des missions de celui qui devra
diriger la France. « Ralliez-vous à mon panache blanc » et « Qui
m’aime me suive » sont les slogans qui montrent que la France n’exclut
personne mais peut faire cavalier seul. C’est cette volonté qui force le
destin. Sortons l’Europe de ses barbelés. Nous reparlerons du reste des actions
dans l’article suivant.
Il n’y a pas de libertés qui résistent à
la dépendance
Il n’y a pas d’indépendance sans monnaie
gérée
Il n’y a pas de nation sans ses
frontières
Il n’y a pas de sécurité réelle
Confiée aux autres !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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