Un pays
domine encore le monde car sa puissance militaire dépasse de loin tous les
autres Etats, le budget qui y est affecté est sans commune mesure. Ce pays, c’est
les États-Unis. Pourtant sa puissance économique n’est plus à la hauteur de sa
puissance militaire et le pétrodollar donne des signes de faiblesse. Le couple
Russie-Chine présente une puissance militaire russo-chinoise conjointe qui le
place en deuxième position, une puissance économique chinoise de premier plan,
et une place de choix dans les monnaies de référence avec le yuan. Sur ce
dernier point la guerre des monnaies est ouverte et ces deux pays se débarrassent
des obligations américaines pour engranger de l’or et intensifient leurs échanges
non plus en dollar mais dans leurs monnaies respectives. D’autres pays se joignent
progressivement à eux.
C’est dire l’importance que revêt la
réélection de Barack Obama le 6 novembre 2012. Mais un autres évènement va
donner toute son importance à une montée de l’opposition entre des
représentants de la civilisation occidentale et la musulmane, c’est l’assassinat
de l'ambassadeur des Etats-Unis en
Libye Christopher Stevens qui signe l’arrivée du chaos dans ce pays et la
nouvelle arrivée des USA en 2016 suite à la colère provoquée par le film L'Innocence
des musulmans. Mais aussi l’Amérique de la violence avec la comparution devant
la justice le 23 juillet de ce tueur de 24 ans, James Homes , auteur du meurtre
de 12 personnes lors de la première de "Batman" à Aurora (Colorado,
ouest des Etats-Unis) et suivi de la
tuerie de Newtown, dans le Connecticut, faisant 26 morts, dont 20 enfants le 14
décembre.
Moins révélatrice des tendances géopolitiques et des
dangers qui nous menacent en France ou
dans le monde, l’année 2012 les a confirmés et nulle inflexion n’apparaît
dans la politique des Etats-Unis avec l’élection d’Obama. L’arrivée de François
Hollande à une courte majorité, 51,64% soit 1.140.000 voix de plus, a mis en
lumière l’apport décisif de la « diversité ». On sait déjà que 2017
verra ce poids potentiel augmenté de 3,2 millions environ chez les musulmans.
Ce n’est plus un potentiel de suffrages exprimés de 1 million que cette
diversité présentera, mais de l’ordre de plus de 1,5 millions. Ce dernier
chiffre est à rapprocher de l’écart de voix qui a séparé les candidats au 2ème
tour des présidentielles pour comprendre que si 90% des voix exprimées musulmanes
avaient suffi pour faire basculer le vote en 2012, il suffira de 80% des voix
dans le même contexte en 2017. Le deuxième constat est que le vainqueur de 2012
n’a obtenu que 39% du corps électoral pour plus de 24% du camp du refus de
voter (abstentions, blancs et nuls). Cela montre la fragilité de la démocratie
dans ce pays où le lien vertical indispensable à sa stabilité n’existe pas et l’année
2016 va le mettre en lumière.
L’année 2012 finit par le discours de vœux du nouveau Président de la
République. Ce fut le premier flop de communication de François Hollande,
habillé en Président « normal » pour effectuer son premiers discours de
vœux à la nation dans un décor enlevant toute solennité à l’évènement. Son premier
constat fut le constat d’une prise de fonction dans un moment « particulièrement grave de crise économique avec
un chômage qui progresse implacablement et une dette record ». Sa
confiance dans l’avenir s’appuie sur le constat que « la zone euro a été sauvegardée et l’Europe a enfin mis en place les
instruments de stabilité et de croissance qui lui manquaient ». « Mon premier devoir, mon seul devoir, est que
notre pays avance et que notre jeunesse retrouve espoir ». Nous
mesurons aujourd’hui le recul de notre pays qui fait moins bien que la moyenne
des pays de l’UE, et le désespoir des jeunes dans leur avenir, qui descendent
dans la rue, et l’intensification de leur émigration. Le Président continue :
« J’ai
pris trois décisions majeures, le rétablissement de nos comptes publics,[…], le
pacte de compétitivité grâce à un crédit d’impôt aux sociétés de 20Mds€, [troisièmement]
maîtriser la finance avec la création de la banque publique d’investissement,
la prochaine loi bancaire qui nous préservera de la spéculation et la taxe sur
les transactions financières enfin introduite au niveau européen dès l’année
prochaine. » La Banque publique d’investissement BpiFrance n’est que
le regroupement d’organismes préexistants dont l’utilité n’est pas contestable
en soi mais le choix est laissé à 90% aux régions et peut laisser un champ
important à des conflits d’intérêts et à de la corruption. Elle a néanmoins permis
de trouver un emploi provisoire à Ségolène Royale en attendant de lui donner un
ministère. Hollande prononce une décision qui n’est pas de son fait sur la loi
bancaire, laquelle d’ailleurs ne verra qu’une séparation plus formelle que
réelle avec la filialisation du secteur spéculatif des grandes banques. Quant
au crédit d’impôt son impact sera révèlera bien faible par rapport au problème
de la compétitivité.
Après des phrases d’autosatisfaction sur la hausse
du SMIC et du RSA, la retraite à 60 ans pour ceux ayant commencé tôt, les
enseignants plus nombreux et mieux formés. « Toutes nos forces seront tendues vers un seul but, inverser la courbe
du chômage d’ici un an, avec 150.000 emplois d’avenir pour les jeunes les
plus éloignés du marché du travail, avec les contrats de génération […] ». « L’ouverture d’une négociation avec les
partenaires sociaux est ouverte sur la sécurisation de l’emploi avec plus de stabilité
aux salariés et plus de souplesse aux entreprises ». Le contrat de
génération a été un fiasco et les emplois d’avenir un effet d’aubaine pour les
entreprises mais d’effet limité. Le Président insiste sur l’investissement : « Notre pays a besoin d’investir, investir
dans tous les domaines, filières industrielles et agricoles, logement,
environnement, santé, recherche, nouvelles technologies.[Il sera mis en place]
une stratégie d’investissement public comme privé pour moderniser la France à l’horizon
2020. » Ceci n’a pas vu l’ombre d’un effort supplémentaire sauf dans les
énergies renouvelables. Il poursuit sur le mariage pour tous et sur le
non-cumul des mandats, la fin de l’engagement français en Afghanistan, le
soutien de la France à l’opposition en Syrie contre la dictature, soutien aux
peuples africains au Mali qui luttent contre la menace terroriste.
En ce qui concerne l’enseignement par l’Éducation
Nationale, seul le résultat compte et il est désastreux dans toutes les
évaluations internationales. L’inversion de la courbe du chômage pour 2013 est
ratée et de toutes façons le chômage aura augmenté durant la durée du quinquennat.
Les bons chiffres de mars-avril 2016 ne doivent pas cacher la hausse des
radiations et l’augmentation de ceux qui renoncent à s’inscrire à Pôle emploi.
Pour les négociations avec les partenaires sociaux, ils montrent sur la loi El
Khomri que le climat est loin d’être apaisé. Enfin le retour de nos soldats d’Afghanistan
laisse un pays toujours en proie aux actions des talibans. Notre présence au
Mali n’a pas réglé le problème de fond, en particulier avec les Touaregs et les
attaques terroristes n’ont pas cessé. Nous verrons dans un prochain article ce
que l’année 2013 va apporter comme signes porteurs de notre avenir.
La France de 2012 est dans l’antichambre
du mondialisme
Son Président recommence une vassalisation
A l’UE et aux puissances financières,
Bancaires, économiques
Et militaires !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire