L’année 2011 s’était terminée sur un bien triste Noël
avec des attentats dans de nombreuses églises du Nigeria, des menaces iraniennes
de guerre dans le détroit d’Ormuz entraînant l’envoi d'une flottille
multinationale (France, Royaume-Uni, États-Unis) vers le golfe Persique, les
deux précédés par la tempête tropicale Washi aux Philippines qui a fait un
millier de morts et disparus le 16 décembre. Ces derniers évènements nous
montrent que la guerre n’a pas cessé depuis cette date, que les catastrophes
naturelles restent le plus grand danger de l’homme et frappent à leur guise. L’humanité
les subit et n’est toujours pas capable de les éviter mais elle s’ingénie à
ajouter les guerres pour toujours la conquête des territoires et des richesses
en s’appuyant sur les antagonismes ethniques, culturels et religieux, qu’elle
fomente au besoin. La guerre de Syrie en est un exemple d’aujourd’hui avec l’appui
américain aux forces que combat le pouvoir syrien aidé des russes. La guerre
USA-Russie fait rage par combattants aidés, armés et interposés.
L’année 2012 a immédiatement rappelé à l’homme, la priorité de sa survie,
lutter contre la nature hostile comme depuis des millénaires. Le 5 janvier, la
tempête Andrea frappait le Nord de la France et traversait l’Europe de l’Ouest
et du Nord causant un mort et 300 millions de dégâts. Une onde de tempête
élevait le niveau de la mer de plus de 2m entraînant des inondations aux
Pays-Bas. À Étaples, une éolienne perdait même deux pales, ce qui nous avertit
qu’une tempête, un cyclone peuvent rendre inopérantes et dangereuses les fermes
éoliennes implantées en Europe. On fera les étonnés quand cela arrivera, car
cela arrivera forcément. Mais l’homme montre aussi que ses erreurs et son
inconscience peuvent entraîner des catastrophes comme ce fut le cas à
Tchernobyl. Le 13 janvier le Costa Concordia, un monstre des mers, faisait
naufrage causant 32 morts et 175 blessés. Si cette affaire fait encore parler d’elle
en 2016, elle s’est soldée par un bilan qui n’atteint pas celui d’un avion
transportant des centaines de passagers. On le constate aujourd’hui avec la
disparition de l’avion d’Egyptair en Méditerranée. Souvent l’information nous
éblouit par son côté spectaculaire et médiatisé, ceci nous avertit du danger
que représentent les médias sur notre analyse émotionnelle des évènements.
La guerre bien sûr nous entraîne
toujours à faire parler les armes. Le 17 janvier : c’est le début du conflit
au Mali. Cette guerre civile du Mali fait suite à l’insurrection de groupes
armés salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad. C’est la première conséquence visible de la guerre
civile libyenne. Les rebelles touaregs du MNLA (indépendantiste) et d'Ansar
Dine (salafiste) déclenchent la cinquième rébellion touarègue contre le Mali.
Bientôt rejoints par les djihadistes d'AQMI et du MUJAO. Des dissensions se produisent
au sein de l’armée malienne. En mars 2012, un coup d'État militaire à Bamako
renverse le président malien Amadou Toumani Touré, ce qui précipite la
désorganisation de l'armée et aboutit à son désengagement de la zone située au
nord du fleuve Niger, à l'occupation du territoire par le MNLA et les
mouvements islamiques. Le 6 avril, le MNLA annonce la fin de son offensive et
proclame l'indépendance de l'Azawad (territoire ancestral désertique des Touaregs
au Nord du Mali) après des combats qui ont fait des centaines de morts et des
centaines de milliers de réfugiés. Après l’échec de négociations, avec des
alliances et des dissensions chez les rebelles et au sein du pouvoir malien, les
combats ne cesseront pas durant toute l’année 2012.
Ce qu’il faut retenir c’est que le Mali
reste une poudrière, que le problème de l’indépendance de l’Azawad n’est
toujours pas réglé, et que tous les groupes rebelles cités sont toujours en
opération au Mali et dans les pays voisins. Pourtant cette guerre de la France,
encensée encore aujourd’hui par les partis politiques, même le FN, conflit qui
fera dire à François Hollande plus tard, après une opération Serval éclair en 2013
devant un ennemi qui disparait dans la nature, que c’était le plus beau jour de
sa carrière politique. C’est la continuation de la propension d’ingérence néocoloniale
de notre pays dans le sillage des USA et de notre costume de « gendarmette »
du monde sous couvert de démocratie et de Droits de l’homme qui cachent mal nos
intérêts économiques et de contrôle de nos anciens territoires. Nous aurons l’occasion
d’en reparler.
Un évènement important à plus d’un
titre va se produire le 4 mars à l’occasion de l’élection présidentielle :
Vladimir Poutine est élu président. Ceci marque définitivement l’entrée de la
Russie sur l’échiquier géopolitique mondial. Mais pendant que se déroule le
combat entre Sarkozy et Hollande pour la présidence, ceci amène la réflexion
suivante. Les français ont largement gaussé la Russie pour cet échange à toi à
moi entre Medvedev et Poutine, voulant montrer ainsi que la démocratie n’existe
pas dans ce pays. On peut discuter longtemps sur le degré de démocratie de ce
pays qui sort du communisme. Si la démocratie est de donner le pouvoir au
peuple, on ne peut nier que les élections se déroulent selon les pratiques
démocratiques. Si l’on veut faire remarquer que la presse et des pressions de
toutes sortes existent encore sur l’électorat, on en trouvera des exemples.
Mais alors l’électorat français est-il réellement indépendant de la pression
médiatique et des enfumages et promesses politiques ? La liberté d’expression
ne nous classe pas parmi les premiers pays, même occidentaux. Enfin on constate
le désarroi du peuple face à l’incompétence et la veulerie de la majeure partie
de ses représentants. Il finit par descendre dans la rue et par demander un
régime autoritaire à une large majorité ! Alors devant l’efficacité du
couple Poutine-Medvedev, soumis à toutes les pressions du monde occidental,
nous ferions bien de relire le bon vieux La Fontaine qui nous disait d’arrêter
de regarder la paille dans l’œil de notre voisin avant la poutre dans le nôtre.
Pendant les
joutes électorales, un évènement grave et hautement significatif va se produire
et conduira d’ailleurs Sarkozy à « droitiser » son discours. C’est l’
affaire Mohammed Merah du 11 mars au 22 mars avec les tueries à Toulouse et
Montauban par un terroriste islamiste. L’intervention du Raid le 22 mars permet
de neutraliser cet individu mais pas de mettre fin aux attentats dans les
années qui suivent. Elle fait prendre conscience que des réseaux djihadistes dormants
sont prêts à l’action et que la vraie parade réside dans le travail des
services de renseignements. Tout aussi professionnelles et utiles qu’elles
soient, les interventions du RAID et du GIGN n’évitent pas les morts et les
blessés. Or il semble bien que même l’exploitation des fiches « S »
manque encore de moyens. Par ailleurs la politique d’agression extérieure sur
les terres de l’Oumma ainsi que notre permissivité à l’immigration musulmane ne
font que renforcer la détermination de tout une civilisation. Celle-ci trouve
du renfort dans tous les pays du monde, et même dans notre pays en se
nourrissant du refus grandissant d’assimilation dans la jeune génération. Elle
bénéficie de l’aide de la politique du chaos américaine dont la visite
américaine récente à Al-Nosra en Syrie est une preuve parmi d’autres.
Le 6 mai 2012, François Hollande
est élu à la Présidence de la République Française. Les français ont rejeté l’ancien
président a une courte majorité avec l’aide des musulmans. La gauche revient au
pouvoir devant un peuple qui croit au changement « maintenant ».
Force est de constater que, mis à part une courte période où le Président a
caché son jeu, la politique intérieure et extérieure va montrer toute notre
vassalité à Bruxelles et aux États-Unis dans la continuité de son prédécesseur.
Plus retord, plus « enfumeur » que lui, il va ouvrir la bourse des
dépenses en augmentant les impôts, en cachant son manque de résultats
économiques derrière des réformes sociétales, des petits cadeaux sociaux, des
mini-gloires de chef de guerre et finalement enfourcher un libéralisme qui n’a
que le nom de social. On voit aujourd’hui où cela nous mène avec la guerre chez
nous et nos soldats un peu partout et une politique à la godille qui exaspère
le peuple au sein de laquelle la pauvreté augmente.
Pendant le mois de juin du 2 au 5, une image rafraîchissante
nous venait de nos amis-ennemis anglais avec le jubilé de la reine Elizabeth II
applaudie par son peuple quand François Hollande défile sans spectateurs sur
les Champs-Élysées le 8 mi 2016. On finit par douter des bienfaits de la
République et ceci d’autant plus que les
élections législatives françaises des 10 et 17 juin vont nous donner un
régime presque monarchique avec la majorité à l’Assemblée Nationale, au Sénat,
le pouvoir des régions à quasi totalement aux mains du monarque, et celui des
départements en très grande majorité. C’était du jamais vu sous la quatrième
République et on comprend mieux la perte de démocratie qui a suivi où le
référendum a été définitivement abandonné malgré les demandes du peuple.
2012 va se révéler comme l’année des plans sociaux,
PSA, Air-France, Alcatel-Lucent, Sfr, Sanofi, Petroplus, Presstalis, etc.,
plans sociaux qui continuent la décomposition industrielle de notre pays. C’est
aussi le début des querelles à droite comme toujours après les défaites
politiques. Rien ne se passera de très notable jusqu’en novembre avec l’élection
d’Obama et la préparation du budget 2013 et nous en parlerons. Mais on peut
dire aujourd’hui que l’année 2012 est l’année où les français se sont faits « baiser »,
mais je ne suis pas sûr qu’ils ne recommenceront pas en 2017 en évitant
seulement Sarkozy et Hollande pour tomber dans les bras de Macron et Juppé, tous
deux dans le même sillage que leurs prédécesseurs, celui du Nouvel Ordre
Mondial de la globalisation, de la disparition des nations et de l’hégémonie
américaine.
« Chat échaudé, craint l’eau froide » dit le dicton.
Espérons que le peuple garde la sensation
Du danger qui menace la France
Et choisisse une autre voie !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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