Pourtant
il se passe ou se prépare des choses importantes en dehors de la guerre en Irak
et en Syrie où les USA s’ingénient à jeter de l’huile sur le feu pour embourber
l’ennemi russe en continuant à aider les rebelles « modérés ». On
sait que ceux-ci ne sont désormais que des combattants d’Al-Qaïda et les Turcs
offrent toujours leur aide à Daech en rejetant les migrants les plus malades
vers la Grèce moyennant des milliards de l’UE. Par ailleurs le cessez-le-feu
est de moins en moins respecté en Syrie et en Ukraine. La présence de l’OTAN s’intensifie
tout le long de la frontière occidentale russe, Pays Baltes, Pologne, mais
aussi sur la mer Noire Roumanie et Bulgarie. Les bases italiennes, allemandes,
norvégiennes, anglaises et espagnoles sont suréquipées en hommes et en matériel
récent. Des bombes nucléaires sont envoyées en Italie à l’encontre de toutes
les conventions internationales. Tout est fait pour lancer une offensive ou le
faire croire contre la Russie.
Cela crée une situation internationale de
tension dont il est difficile de découvrir les véritables buts mais ce qui est
sûr, c’est de réduire la Russie à l’état de puissance dépendante ne menaçant
plus l’hégémonie américaine. En fait le jeu pratiqué par les USA est complexe
et laisse volontairement planer le doute d’une guerre ou d’une simple semonce.
Les jeux de guerre de l’OTAN en Roumanie inquiètent Poutine et lui fait dire
hier 27 mai en présence d’Alexis Tsipras, ce qui n’est pas anodin : « Si hier les gens ne savaient simplement pas
ce que veut dire se trouver en ligne de mire dans ces régions de Roumanie,
aujourd’hui nous serons obligés de prendre certaines mesures pour assurer
notre sécurité. Et il en ira de même pour la Pologne ». Le but est de
titiller Poutine, de le menacer militairement et économiquement, d’où la
poursuite des sanctions, pour le pousser à la faute. Le déclenchement éventuel
d’un conflit y trouverait une raison pour le mettre en défaut devant la
communauté internationale. Il devrait alors se soumettre à des sanctions
destructrices de l’économie et de l’unité nationale ou se résoudre à l’affrontement
militaire ce qu’il essaye d’éviter préférant tourner autour des pièges sans y
tomber. Or les pièges sont posés en Syrie, en Ukraine, en Crimée devant
laquelle la marine américaine fait face en Mer Noire et où la Turquie est prête
à verrouiller le détroit du Bosphore.
Le
NOM, qui est derrière Obama et son successeur souhaité, Hillary Clinton, sait
une chose c’est que la supériorité américaine militaire est en passe d’être
perdue dès 2020. A cette date le niveau de puissance militaire atteint par le
couple russo-chinois, auquel peut se joindre l’Inde et surtout l’Iran, voire la
Corée du Nord, fera plus que tenir tête à une armée américaine qui ne s’est pas
suffisamment modernisée. C’est ce que disent les généraux américains. Le temps
presse d’autant plus pour le NOM que la succession à Obama peut présenter une
nouvelle difficulté avec Trump. Le plan est clair il faut attaquer l’ennemi
russe, chinois et iranien en les pressurant de l’extérieur et en le pourrissant
de l’intérieur avec la méthode des « printemps » qui a réussi partout,
sauf partiellement en Syrie et en Ukraine. On assiste donc à l’arrivée de l’OTAN
dans les pays limitrophes de la Russie, de navires américains en Mer de Chine, à
un resserrement des liens avec le Japon (visite d’Obama à Hiroshima), à une
présence renforcée près du détroit d’Ormuz pour bloquer la vie économique et le
pétrole iraniens, et être au plus près militairement.
L’Europe
est le glacis américain, terre de guerre possible et vache à lait de l’économie
américaine que l’on va lier avec le TIPP emballé dans le TAfFeTAts de l’UE. Le mur de Berlin est
placé aux frontières occidentales de la Russie, jusqu’à la Géorgie que les USA
veulent accoler à l’OTAN. Sur l’Europe il faut ajouter une action psychologique
de menace russe imminente, un climat de peur permettant aux dirigeants
européens de faire tout accepter au nom de la sécurité. Il faut créer en plus une
désorganisation par l’immigration où la parole est retirée au peuple souverain et
remise dans les mains de Bruxelles aux ordres. L’OTAN peut alors s’y installer
confortablement, l’UE pourvoir à l’économie américaine et le dollar imposer sa
loi sur le pétrole. Du côté de la Syrie, il faut continuer à faire bonne figure
en prétendant lutter contre Daech et continuer à le soutenir en sous-main avec
la Turquie et Israël de façon à éterniser la guerre contre Bachar et surtout
piéger les russes pour longtemps en soutenant militairement les rebelles « modérés »
qui ne sont plus que des suppôt d’Al-Qaïda. Ce dernier a toujours été lié aux
USA même s’il a fallu faire semblant de tuer Ben Laden pour redorer le blason
américain empêtré en Afghanistan.
Pour l’Iran il s’agit de tenir économiquement
ce pays et de l’empêcher de se doter d’un arsenal nucléaire. Le pétrole est le
fond de l’histoire de la guerre en Syrie et en Irak, elle peut se résumer entre
le pipeline qui reliera l’Europe soit aux États du Golfe, soit au pétrole
iranien, les deux options qui opposent respectivement les USA et leurs
partenaires au couple russo-iranien. La Syrie en est l’enjeu comme point de
passage obligé. Le maintien d’un conflit irako-syrien empêche ce découché du
pétrole iranien de se réaliser. Par ailleurs la révélation de Wikileaks sur un
email envoyé par Hillary Clinton, alors Secrétaire d’Etat, est explicite sur un
autre intérêt de la guerre en Syrie : « La
meilleure manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire grandissante de
l’Iran est d’aider le peuple syrien à renverser le régime de Bachar el-Assad
». Cet email date vraisemblablement du 31 décembre 2012, elle y ajoute : «
Le programme nucléaire iranien et la
guerre civile syrienne peuvent sembler déconnectés, mais ils ne le sont pas. Ce
dont les chefs militaires israéliens s’inquiètent – mais dont ils ne peuvent
pas parler – est de perdre leur monopole nucléaire ». La collusion israélo-américaine
est une constante et trouve son creuset dans la puissance bancaire juive aux
USA.
On voit que nous sommes dans une période d’affrontement
qui atteint des niveaux extrêmement dangereux entre les BRICS, et la puissance
américaine. Nous reparlerons de ce qui se passe au Brésil, en Argentine, au
Venezuela et en Colombie, mais aussi de l’intervention en Libye et sur toute l’Afrique
par France interposée souvent dont l’Algérie et le Maroc. Cette période est
très dangereuse car la Russie est acculée à prendre des décisions lourdes de
conséquences. Poutine ménage visiblement l’Occident et Medvedev est
pro-occidental mais la présence de l’OTAN au plus proche des frontières russes
inquiète les militaires et le clan plus nationaliste. Ceux-ci pointent de
plus en plus la menace de guerre et Poutine, sans être attaqué directement,
reçoit des pressions pour se montrer plus ferme. Jusqu’à quand Poutine pourra-t-il y
résister ? Des attentats djihadistes sont déjoués en Russie même, et tout
sera fait pour y semer le désordre et le chaos. Cette tactique peut
s’avérer payante pour les USA mais nous mener dans un conflit local à tendance
globale.
La France est dans la rue contre le
gouvernement
Mais notre pays est le jeu d’une
géopolitique
Qui peut le broyer aussi d’un jour à l’autre
Plus encore que toutes les crises
Intérieures ou financières !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire