L’actualité
reprend ses droits d’information avec un pays qui va vers la paralysie. La
droite reprend son credo de l’ordre, de l’action contre la « chienlit »
en souvenir d’un gaullisme dont elle foule par ailleurs les cendres. Il faut
arrêter le blocage du pays disent-ils. C’est faire preuve d’un autisme coupable
car la situation du pouvoir n’a rien à voir avec les manifestations vécues sous
les gouvernements précédents. Le pays est massivement dans l’opposition, la
partition gauche-droite n’a non seulement plus de sens mais elle est rejetée
globalement car le peuple prend plus ou moins conscience qu’aucun de ces partis
de gouvernement ne peut lui être favorable. Ils obéissent tous aux mêmes
entités mondiales, leurs différences affirmées ne sont que des postures. Leur
sens du bien commun s’évanouit devant le pouvoir de l’argent détenu par un
système maffieux de banques mondiales qui agit dans des cercles, comme le Bilderberg,
de sous-fifres qui détiennent le pouvoir « démocratique » et les
grandes clés des organisations technocratiques mondiales pour l’ONU et ses
satellites comme le Giec, l’OMS, la Banque mondiale, la BRI, la Fed. Plus proches de nous on trouve l’UE et ses
commissions de technocrates qui s’arrogent chaque jour plus de pouvoir, la BCE
et l’OTAN.
Même
si le peuple ne perçoit pas toute cette mainmise aux multiples facettes dont
les USA sont la puissance militaire, économique et monétaire à l’œuvre, il sait
que la démocratie se réduit comme peau de chagrin et que le pays n’est pas au
mieux avec un pouvoir faible, désordonné, inefficace et servile qui vend la nation,
ce qui est plus facile que de la défendre et beaucoup plus sécurisant et
lucratif pour eux. Le gouvernement fait semblant d’être à l’initiative de la
loi El Khomri, il s’agit en fait de l’application de directives européennes, en
Belgique, la Loi El Khomri s’appelle la loi peeters. Il s’agit de précarisation,
de flexibilisation et de casse du droit du travail dans l’Union Européenne dans
le but de mettre en place une soi-disant « réforme structurelle »
pour faire baisser les salaires réclamée par le grand patronat. La grève
générale est déclenchée aussi en Belgique. Les peuples ouvrent les yeux et cela
se voit. Les pouvoirs politiques commencent à sentir le vent du boulet à gauche
et à droite. La montée des partis « populistes » est révélatrice d’une
prise de conscience qui s’appuie sur un « ras-le-bol » général et le
sentiment que la voix du peuple est ressentie comme un évènement négligeable.
Le Président Hollande
prépare sa candidature en décembre depuis de nombreux mois. Il s’est engagé à ne
se représenter qu’en cas d’inversion de la courbe du chômage, alors la
manipulation des statistiques du chômage s’est intensifiée depuis au moins un
an. Jugez plutôt. Depuis un an on note que les radiations augmentent ainsi que
les défauts d’actualisation et autres. En un an ils ont progressé de 40.600
hors stages parkings, arrêts maladie, maternité, retraites pour atteindre 337.700
en un an. Les statistiques mensuelles sont trop fluctuantes pour tirer des
enseignements de tendance. Nous allons donc nous intéresser au trimestre
glissant février-mars-avril 2016. Effectivement la baisse sur l’ensemble des
catégories est de -0,9% et de -1,2% dans la catégorie A soit 80.000 demandeurs sans
emploi en moins. La Dares nous fournit les entrées-sorties des catégories A, B,
C en février et avril 2016. On trouve pour les entrées dans ces catégories en milliers
510,0 en avril et 509,4 en février soit une légère hausse de 600 entrées soit
0,1% en moyenne sur un trimestre. Pour les sorties on note 526,9 en avril et
501,6 en février soit une hausse de 25300 de demandeurs sortis des listes, donc
une hausse moyenne de 5% en un trimestre. On a donc finalement un nombre de
demandeurs d’emploi inscrits dans les catégories A+B+C qui a varié de (600-25300)
24700 demandeurs en moins moyennés mensuellement sur un trimestre glissant.
Ce
chiffre est à rapprocher de la variation réelle des demandeurs dans ces trois
catégories sur ce trimestre soit, selon les chiffres de Dares, -65800 (5.397.000-5.462.800)
sur trois mois. Jusque-là on peut
trouver une certaine cohérence avec une baisse globale du chômage. Regardons
néanmoins le nombre de sorties pour cause de reprise d’emploi déclarée sur le
trimestre. Le chiffre donné par Dares est de 97000, or le nombre de demandeurs
d’emploi inscrits n’a varié que de -24700 sur l’ensemble des catégories A,B,C
selon les chiffres cités plus haut. Il faut donc que globalement le bilan
entrées-sorties ait varié pour d’autres raisons que la reprise d’emploi soit une
augmentation de +72300 par ailleurs (97000-24700). On voit que des
manipulations importantes ont été effectuées pour que ce bilan des catégories
A+B+C affiche une décroissance notable… et pour brouiller les pistes !
On
peut en trouver des raisons dans l’augmentation de 7100 du nombre de demandeurs
dans la catégorie D (Inscrits sans emploi non tenus de rechercher un emploi),
de 20400 dans la sortie pour défaut d’actualisation, de 5500 pour entrée en
stage et de 4300 dans les radiations administratives soit un total de 37.300
sur les 65.800 du trimestre. Ceci permet de gonfler substantiellement la
décroissance du nombre de demandeurs d’emploi des catégories A,B,C et au
passage celle de la catégorie A dont on parle essentiellement. En réalité la
décroissance n’est que de 28.500 demandeurs sur un trimestre soit 0,5% ou une
moyenne mensuelle de 0,17% sur les catégories recensant les demandeurs sans
emploi ou travaillant à temps partiel. On peut donc conclure que nous sommes au mieux
sur un palier et qu’il faut attendre encore pour recenser une véritable
amélioration du chômage. Ces manipulations laissent une impression de magouillage
des chiffres et les décrédibilisent. Le fait que ce soit bien pire aux États-Unis n’est pas une justification.
En pleine crise de confiance du peuple
français
La manipulation des chiffres n’apporte
Que la sensation de débâcle
D’un pouvoir moribond !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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