Lorsque
François Hollande s’est présenté comme candidat à la Présidentielle de 2012, j’ai
d’abord cru qu’il ne gagnerait pas l’élection. Puis j’ai découvert les
recommandations de Terra Nova, le think tank (laboratoire d’idées) socialiste,
qui demandait de miser sur la jeunesse, sur la base électorale de l’Éducation
Nationale et des fonctionnaires en général bien sûr, mais aussi sur la « diversité »
dont on sait qu’elle est à majorité musulmane. Puis cette dernière
recommandation a été mise en œuvre par le candidat avec des visites dans les
banlieues « sensibles ». A partir de ce moment ses chances se
trouvaient beaucoup plus assurées, car cette « diversité » croyait
dans l’aide de la gauche, historiquement favorable à l’émigration, et dans la
promesse de vote des étrangers. Le retard de la droite pour durcir sa position
sur ce sujet de façon à surfer sur la peur de l’envahissement d’une
civilisation fut trop tardive. On connait la suite d’autant plus que le centre
s’est divisé en votes à droite et à gauche ne pesant plus sur le résultat.
Hollande
élu, j’ai pensé qu’il ne finirait pas son mandat. La raison ? Elle est
simple, un élu qui préside un Conseil départemental avec des résultats aussi mauvais
n’a pas les qualités nécessaires pour diriger un pays. Ma culture de grande
entreprise m’a indiqué que le niveau intellectuel d’un homme ou d’une femme n’a
rien à voir avec sa capacité à diriger des hommes et les conduire avec une vue
à moyen et long terme en franchissant les obstacles levés par le court terme et
la peur du changement. Certains ne peuvent que travailler seuls, d’autres avec
un petit groupe, d’autres enfin ne savent pas mobiliser sur des buts clairs,
compréhensibles et atteignables. Ceux qui savent le faire sont des « managers »
et, au sommet des grandes entreprises, on les paye à prix d’or… trop selon
beaucoup. C’est un autre problème qui ne tient pas aux hommes mais au fait que
ces derniers travaillent désormais, et ce n’était pas le cas autrefois, non
pour le profit à partager, entre eux, le personnel et les actionnaires, mais
pour la seule spéculation des actionnaires. Les gains spéculatifs sont devenus énormes
avec la monnaie de singe des banques centrales, et les salaires ou stocks
options ou retraite dorée des managers, qui font bondir le smicard, sont
finalement très petits par rapport à ces spéculations. Cette évolution n’est
que l’une des conséquences de la mondialisation et légiférer pour diminuer les
émoluments de ces managers ne ferait soit que recruter des seconds couteaux ou
pousser ces entreprises à délocaliser leurs sièges, ce qui d’ailleurs est en
cours.
La
première partie de l’action de Hollande comme Président, s’est soldée par une
action de conquête de l’électorat traditionnel avec l’augmentation des
fonctionnaires. On se souvient des 60.000 postes dans l’Éducation Nationale et
on voit aujourd’hui le résultat, la baisse continue de notre enseignement dans
les classements internationaux. On a beau reprendre le traditionnel discours
sur les difficultés sociales auxquelles sont confrontés les enfants de la « diversité »,
la France creuse l’écart des inégalités de résultats beaucoup plus que la
plupart des pays européens eux-mêmes confrontés à ces difficultés. Pour avoir
les coudées franches pour dépenser, Hollande a fait progresser les impôts plus
qu’ailleurs dans l’UE tout en bloquant les salaires des fonctionnaires. Il a
ainsi amorcé un double clivage entre d’une part les fonctionnaires qui voyaient
leur pouvoir d’achat diminuer, et d’autre part les entreprises qui subissaient
les contraintes induites sur la consommation, l’euro cher, et les charges
patronales trop lourdes.
Pour
noyer le poisson, Hollande s’est engagé dans des réformes sociétales
promulguées en force en refusant tout référendum sur le mariage pour tous, et
en lançant des réformes dans l’enseignement qui touchent non seulement à l’histoire,
mais au « vivre ensemble » et aux bases sociétales comme la théorie
du genre. Tout ceci amène des clivages inutiles et surtout montre au peuple que
sa voix ne touche qu’un autiste sûr de sa majorité au Parlement et dans les
collectivités territoriales. Son aura est assurée par une victoire facile au
Mali, soutenue en plus par la droite, alors que le peuple se laisse abuser par
ce combat qui ne peut finir par une résolution des problèmes ethniques et
civilisationnels. Ceux-ci sont toujours là et notre présence militaire ne cesse
de s’élargir jusqu’à la Libye au Nord et au Nigeria au sud. Pendant ce temps la
France a toujours un commerce extérieur largement déficitaire pendant que l’Allemagne
engrange des centaines de milliards d’euros depuis 2012 et le chômage n’a cessé
de progresser, les impôts et taxes de progresser sauf pour certaines catégories
très défavorisées. La classe moyenne est mise principalement à contribution car
les impôts des riches ne rapportent que globalement peu et ceux-ci disposent en
plus de nombreuses possibilités d’échapper à l’impôt.
La fin 2013 a marqué
notre intervention militaire bloquée en Syrie sur ordre d’Obama sans que l’opinion
se rende compte que nous étions passés à deux doigts d’un conflit généralisé
voire mondial. Les forces de l’OTAN et de la Russie étaient face à face le
doigt sur la détente. Les quelques missiles lancés d’Italie sont finalement tombés
dans la mer sans doute par brouillage de leur téléguidage par les forces
russes. Mais Hollande a surfé sur la lutte pour la démocratie en stigmatisant
le boucher Bachar el-Assad, en faisant croire qu’il était l’auteur de 250.000
meurtres alors qu’il s’agissait du total des victimes d’une guerre civile fomentée
par les USA et non d’assassinats. Désormais il surfe sur la lutte contre les
djihadistes et déclare le pays en guerre suite aux attentats. Il oublie que c’est
lui qui a porté la guerre au Moyen-Orient et que les djihadistes invoquent donc
la vengeance. Par ailleurs il sait qu’il ne fait que suivre, voire devancer les
ordres des États-Unis, qui ont créé, formé Daech avec l’aide de ses alliés, de l’Arabie
Saoudite, de la Turquie, de la Jordanie et d’Israël. Il sait aussi que l’intervention
occidentale était suffisamment molle pour ne pas détruire Daech dont on
attendait toujours qu’il tue Bachar el-Assad comme Kadhafi.
La
Russie et la Chine ont sonné l’arrêt du cavalier seul des États-Unis sur la
conquête du monde. Dans l’UE c’est désormais l’Allemagne qui mène la danse
diplomatique. On le voit avec la Syrie et elle prend la main maintenant en
Arabie Saoudite. Valls en Israël fait un fiasco et on voit que la France n’a
plus de poids hors la vente de ses avions aux pays du Golfe assortie de
largesses fiscales sur les investissements de ces pays en France. Hollande et
notre pays sont sur le « reculoir » et nous allons devoir absorber
beaucoup plus de migrants que ce qu’on nous laisse croire ; Grande Synthe
va être démantelée, l’État reprend la main aux locaux et à Médecins Sans Frontières ;
on peut s’attendre au pire. A l’extérieur Hollande est brûlé et les États-Unis
ont appuyé pour que la récompense du meilleur président 2015 du monde lui soit
décernée ; c’est un au revoir pour bons et loyaux services. Désormais c’est
le couple Merkel-Obama contre le reste du monde. Le Nouvel Ordre Mondial veille
au grain.
Le
revirement tout pour l’entreprise de la deuxième partie du quinquennat détruit
le parti socialiste. Les tergiversations sur le nucléaire divise les écologistes
et décrédibilise sa politique dont il pense que la COP21 va lui permettre autre
chose que de beaux discours au niveau international. De plus le scepticisme sur
le réchauffement climatique ne fait que progresser et surtout sur son origine
anthropique. La division règne partout, à gauche et à droite, non seulement
entre les hommes mais entre leurs convictions. C’est sans doute un des points
forts du FN, où, si des dissensions règnent entre les cadres, les idées restent
claires et affirmées. L’initiative de Robert Ménard montre que le souverainisme
fait du chemin, même si les ego s’entretuent, et il fait désormais partie du
langage de Jean-Luc Melenchon. Les extrêmes se mobilisent, je dirai les « populismes ».
La CGT et FO reprennent la main dans la défense des faibles, sur le terrain du
FN désormais. Malgré les oppositions entre des « populismes », le
pays adhère à un ras-le-bol et la loi El Khomri est finalement un prétexte. Peu
de gens en effet connaissent son contenu qui n’a cessé en plus d’évoluer.
Je
disais que le peuple voit son destin se profiler dans le servage aux puissants,
dans une privation progressive de liberté, dans un recul de l’idée de Nation et
dans un envahissement inéluctable d’une autre civilisation de remplacement, alors
que le chômage est à son plus haut. Comme le taureau dans l’arène, qui sait qu’il
lutte pour sa vie, le peuple n’a plus qu’une solution c’est d’encorner son
matador. C’est ce qui se passe aujourd’hui et la lutte contre le 49.3 c’est
aussi la lutte pour la démocratie que rejette le Nouvel Ordre Mondial, son bras
l’UE et son vassal Hollande. La partie est inégale car le NOM fera tout pour
soutenir le gouvernement jusqu’aux élections prochaines. Hollande a le soutien
de Bruxelles, des multinationales et de tout le monde bancaire occidental. Mais
un peuple décidé, réuni dans sa diversité communautariste malgré son individualisme
qui soutient sa conquête de la liberté, est en train de mettre à bas un pouvoir
décrédibilisé. Si le matador survit, il devra être envoyé aux urgences pour
soins intensifs. L’heure du jugement a sonné. A défaut de référendum, le peuple
à 70% soutient passivement ou activement ce qui est en train de se passer. C’est
ce que Bourdin a dit à Manuel Valls sur BFMwc montrant ainsi la non-représentativité d’un
Premier Ministre et la perte de respect du pouvoir que se permet désormais le
journalisme qui n’est plus un informateur de l’opinion mais un justicier. Ce
Président a dupé son peuple et l’a vendu à l’étranger. Le peuple veut son « changement ».
La démocratie n’a un sens que si le
peuple reconnait son élu
Quand celui-ci devient son maître puis
son bourreau,
Forfaiture ne rime plus qu’avec
dictature !
Claude
Trouvé
Coordonnateur MF du Languedoc-Roussillon
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