La période
2010-2016 de l’UE et de la France pourrait se résumer par une seule question :
« Mais qui dirige l’Union Européenne ? » C’est le suivi historique de cette période qui apporte la réponse.
De là on peut se poser la question suivante : « Mais qui dirige le
monde de l’économie et de la Finance ? » La première réponse que l’on
peut déjà donner c’est que ce ne sont pas les peuples par le biais de la
démocratie. Ils ne sont que les jouets et les serfs qui ne reçoivent que ce qui
permet de les maintenir en vie plus ou moins heureuse selon leur capacité de
nuisance. C’est-à-dire peu de chose pour chacun par rapport à l’ensemble des
richesses produites déversées sur bien moins de 0,1% de la population mondiale.
L’affaire Panama Papers est une gigantesque mascarade révélatrice de cette
masse d’argent qui échappe aux Etats mais pas à ceux qui les manipulent, les
banques en premier lieu. Le paradis fiscal est au capitalisme ce que la soupape
est au moteur à explosion...
Il y
a donc une certaine ineptie (et une grande $ hypocrisie) à condamner
l’optimisation fiscale, les comptes off shores et à vouloir néanmoins conserver
le capitalisme... Le scandale Panama Papers est orchestré par la CIA afin de
rapatrier tous les comptes cachés vers le Delaware, le paradis fiscal américain,
et le Nevada, Etat de la mafia et nouveau paradis fiscal dans lequel vient de s’implanter
la banque Rothschild… Quant à l’UE, elle n’est rien d’autre qu’une hydre
antisociale, une véritable pompe aspirante de la richesse produite par le
travail des peuples. Elle est à la solde du monde militaro-banco-industriel qui
manipule les USA comme vient de le dire Donald Trump. Selon Oxfam (Organisation
internationale luttant contre la pauvreté), 62 personnes possèdent désormais
autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Elles étaient encore
"388 il y a cinq ans". Jamais les disparités de revenus n’ont été
aussi grandes aux Etats-Unis, 90 millions d’américains sont en-dessous du seuil
de pauvreté et le chômage est plus proche des 20% que des 5%, les statistiques
étant là-bas beaucoup plus manipulées qu’en France. Il ne faut donc pas s’attendre
à autre chose de la part de l’UE, dont la politique est désormais tracée par l’Allemagne
devenue le bras européen de l’Empire américain. Par ailleurs la BCE suit la Fed
et le FMI, tous deux dans les mains des grandes banques mondiales, américaines
pour la plupart.
2010 s’avère comme une année charnière
où le monde sortait de la crise et reprenait espoir. Ce fut néanmoins une année
de grandes catastrophes, de grandes réalisations humaines, de l’affirmation de
nouvelles puissances du monde et des signes avant-coureurs de changements
politiques en France. Parmi les catastrophes naturelles les volcans sont venus
nous prouver qu’ils pouvaient disperser beaucoup plus de carbone que les hommes
avec l’éruption volcan du glacier d'Eyjafallajökull, dans le sud de l'Islande. La
tempête Xynthia, avant Fukushima, a montré sa force sur les côtes de la Vendée
et de la Charente Maritime, avec des
vents qui dépasseront parfois les 160 km/h feront 53 victimes dans
l'Hexagone. La force des séismes a frappé en Haïti avec près de
250 000 morts, auxquels se sont ajoutés 2 000 morts par suite de
l’épidémie de choléra, et des dégâts matériels qui pourraient atteindre 15 milliards
de dollars.
C’est l’humilité, qui devrait étreindre les
écologistes pensant que l’homme n’en fait pas assez pour l’environnement, devant
le pire ennemi de l’homme, à savoir la nature. On peut cependant ajouter les
catastrophes industrielles comme la marée noire aux Etats-Unis déclenchée par l’explosion
d’une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique déversant près de
800 millions de litres de brut dans la mer, une nappe presqu'aussi grande
que la Belgique, et faisant 11 morts. Les mines nous ont rappelé leurs
dangerosités au Chili, car elles ont, avec les industries chimiques, tué sur la
planète plus de monde que toutes les autres industries, nucléaires comprises,
et elles continuent à le faire. 33 mineurs, piégés par un effondrement dans
une mine de cuivre et d'abord donnés pour morts, vont finalement donner signe
de vie quelques jours après la catastrophe. Réfugiés dans une cavité sécurisée
de la mine, ils survivront et communiqueront avec l'extérieur pendant des mois.
Dramatique, l'histoire va vite passionner la planète. Même si l’homme doit
continuer sans cesse à penser à sa sécurité au fur et à mesure qu’il exploite
la nature ou à cause des progrès de la science et des techniques, la nature,
souvent imprévisible, reste le danger qui doit demander les plus grands efforts
pour s’en protéger. Ce n’est plus le cas, l’homme cherche surtout à se protéger
de lui-même et s’expose aux pires catastrophes sans en atténuer suffisamment les
effets. Les séismes tuent toujours de plus en plus au fur et à mesure de l’augmentation
de population. N’est-ce pas une première urgence de s’en protéger ?
Mais 2010 a révélé de belles réalisations et l’appétit
de l’homme pour le gigantisme par nécessité ou par pure gloriole. Citons
le plus long tunnel du monde avec 57 km percé le 15 octobre en Suisse sous les
Alpes, le tunnel du Gothard, infrastructure utile. Nous devrions bientôt
pouvoir l’emprunter. A contrario, la tour
"Burj Dubai", rebaptisée depuis "Burj Khalifa" et inaugurée
en 2010, mesure très exactement 828 mètres et compte au total
162 étages et devient la plus haute tour du monde. C’est l’affirmation de
la puissance pétrolière de la péninsule arabique dont les pétrodollars avaient
déjà commencé à répandre la religion musulmane sunnite depuis les années 1990
et qui allaient fomenter les révolutions arabes avec l’appui de l’Occident. Mais
aussi l’année où une autre puissance s’affirmait aux yeux du monde entier, la
Chine. Avec l'Exposition universelle à Shanghai, la mégalopole chinoise a accueilli
les pavillons de près de 200 pays. Des constructions monumentales, parfois
futuristes, souvent étonnantes, ont été admirées par plus de 73 millions
de visiteurs. La Chine d’Alain Peyrefitte était véritablement éveillée et en passe de devenir
la première puissance économique du monde.
Mais on ne saurait regarder le monde et en particulier l’Europe
sans oublier le début de la crise grecque dans laquelle ce pays commençait sa
lente agonie et qui reste aujourd’hui sous traitements palliatifs. Le
2 mai, les dirigeants de la zone euro et du FMI annonçaient un plan d'aide
à la Grèce de 110 milliards d'euros. C’était l’émergence de désaccords au
sein de l’Union malgré l’adoption d’un fonds de stabilisation de 750 milliards
d’euros. L’Irlande s’écroulera néanmoins en fin d’année. En France deux faits
étaient prémonitoires, la victoire de la gauche aux régionales et la réforme
des retraites contre laquelle les jeunes avaient déjà manifesté contre la
retraite à 62 ans pour l’âge légal et 67 ans sans décote. Cette fois le
gouvernement n’avait pas cédé et tout s’était calmé.
Les
affaires Clearstream et Bettencourt-Woerth n'étaient que des bruits de
fond comme le remaniement ministériel sur fond de plusieurs
scandales touchant des membres du gouvernement. Ceci fera dire à
François
Hollande qu’avec lui la République serait irréprochable. On a vu ce que
cela a
donné, comme quoi le peuple constate que la gauche ou la droite font les
mêmes
erreurs dramatiques depuis quarante ans et que c’est l’arrivée des
politiques
au service… d’eux-mêmes. La crise n’avait servi qu’à endetter l’État,
donc le
peuple, et l’année 2010 laissait deviner la suite qui n’est pas
brillante et
dont nous parlerons.
La
lanterne 2010 n’a pas éclairé nos dirigeants
Sur
l’agonie de l’Union Européenne,
Sur
la transformation du monde,
Dont
l’émergence de la Chine,
Et la
force des pétrodollars.
Résultat :
la guerre
Couve
partout.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire