La crise grecque et
le veto d’Angela Merkel sur la poursuite de négociations avant le référendum,
ceci sans accord de ses partenaires de l’eurogroupe, et même du Président de
cette institution, montre deux choses. La première c’est que Bruxelles est désormais
à Berlin. La deuxième est que les principes de la démocratie sont violés sans
que cela n’émeuve personne, car l’UE ne se veut démocratique qu’en apparence.
Il ne lui vient pas à l’idée de consulter les peuples pour admettre un nouveau
pays en son sein. C’est pourtant d’une grande importance. On le mesure avec la
crise grecque qui ne date pas d’hier puisqu’une lecture sérieuse de sa
situation économique au moment de sa demande d’adhésion aurait conclu qu’il
était urgent d’attendre. On a fait confiance à Goldmann Sachs, banquier privé
dont les intérêts ne sont pas ceux de l’UE. En fait on voulait le symbole de la
démocratie, mais pas la pratique de la démocratie.
La
plupart des pays européens sont endettés, la France et l’Allemagne sont même
au-dessus du critère de 60% du PIB et l’on refuse à la Grèce dont la dette atteint
180% du PIB de discuter de sa dette pour l’enfermer dans des aides, qui
atteignent 350 milliards d’euros, et une mise sous tutelle de la troïka (UE,
BCE, FMI) devenue les « institutions » pour ne pas dire les
créanciers tout simplement. Quand j’entends le président du cercle des économistes
français dire que « tout le monde sait que les grecs ne rembourseront pas
la dette », je suis en droit de me poser la question du : pourquoi
alors n’en parle-t-on pas ? Il y a deux raisons à cela. La première, qui
sert de couverture, c’est que tout le monde étant endetté, tout le monde va
réclamer aussi d’annuler sa dette. La deuxième, la vraie, c’est que l’UE pour
réussir le fédéralisme, bien mal parti par ailleurs, veut progressivement
mettre les pays sous tutelle. Dès les premiers signes de faiblesse d’un Etat la
machine à tutelle se met en marche. La tutelle est budgétaire et ne s’embarrasse
ni de politique, la politique européenne n’existant pas, ni de consultation
démocratique des peuples concernés.
Si
la politique européenne n’existe pas, la politique du plus fort s’impose. L’Allemagne,
redevenue puissante depuis l’allègement de sa dette en 1953 et la « digestion »
de l’Allemagne de l’Est, impose désormais sa politique au fur et à mesure que
la France s’affaiblit. Que ce soit dans la politique économique et budgétaire de
l’UE, ou dans la relation avec les Etats-Unis ou la Russie, Berlin est maître
du jeu. Pour les Etats-Unis, l’Allemagne est la voix de l’UE. C’est en même
temps un partenaire mais aussi une menace qu’il faut surveiller au cas où elle
se rapprocherait de la Russie, d’où les écoutes de la NSA. La politique de consensus,
chère à François Hollande, fait pschitt quand un point fondamental d’une
négociation est délibérément exclu par celui qui contrôle celle-ci. C’est le
cas de la dette grecque, point rejeté de la discussion dès le début de
celle-ci.
Que
dire même du respect de l’institution européenne quand on exclut un ministre
des finances grec d’une discussion sous le prétexte que son Président a décidé
de faire un référendum ! La démocratie européenne s’autodétruit, si tant est
qu’elle existe encore, en stigmatisant l’utilisation d’un moyen démocratique. Cela
ne fait que succéder à l’adoption d’une Constitution Européenne par le biais du
traité de Lisbonne, sans tenir compte du vote contre des français et des
néerlandais, et en imposant un second vote aux irlandais qui l’avait d’abord
rejetée. La crise grecque projette aux yeux de tous que l’UE est une machine
antidémocratique. Le voile, mis depuis sa naissance pour cacher son objectif d’un
fédéralisme où les nations sont condamnées à
disparaître, se déchire. Ce fédéralisme est celui que veulent les banquiers de la cabale, celui qui étend son pouvoir sur le monde occidental. La démocratie n’est qu’un symbole pour cacher au peuple qu’il n’est rien d’autre qu’une masse de travailleurs pour le compte des puissants. Ce peuple n’est là que pour les enrichir et payer leurs erreurs. Il ne vote que pour les intermédiaires au service des puissants.
disparaître, se déchire. Ce fédéralisme est celui que veulent les banquiers de la cabale, celui qui étend son pouvoir sur le monde occidental. La démocratie n’est qu’un symbole pour cacher au peuple qu’il n’est rien d’autre qu’une masse de travailleurs pour le compte des puissants. Ce peuple n’est là que pour les enrichir et payer leurs erreurs. Il ne vote que pour les intermédiaires au service des puissants.
« Lève-toi et marche »
entendait l’homme ressuscité.
Le peuple grec nous montre le chemin,
A nous autre peuple cigale.
Aidons-les à porter…
La démocratie
Athénienne
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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