Plusieurs informations s’avèrent un faisceau de
preuves que de grands évènements se préparent en Europe et ils ont de quoi nous
inquiéter. Il y a d’abord la crise grecque qui n’est nullement résolue mais a
marqué une prise de pouvoir, d’une part du monde de la finance par la BCE, et d’autre
part de l’austérité allemande. C‘est à un véritable diktat auquel la Grèce est
soumise. Une plongée dans des mouvements sociaux de grande ampleur sont
malheureusement probables.
La Grèce est victime de sa dette, dette que les créanciers lui
font payer très cher. C’est alors qu’un deuxième évènement prévisible vient
nous dire que l’Europe s’enfonce de plus en plus vite. La dette de l’UE grossit
et elle atteint 92,9% dans les 19 pays de la zone euro au premier trimestre
2015 pour 91,9% à la même période l’année dernière. Le déversement des
liquidités par la BCE nourrit cette dette avec un laxisme sur le déficit des
Etats. Seule l’Allemagne présente un budget équilibré. Le déficit public de
la zone euro et de l’UE28 est respectivement de 2,4% et 2,9% du PIB en 2014
alors que la zone euro a affiché un taux de croissance de 0,9% et l’UE de 1,0%.
On voit que ce taux de croissance n’est pas compatible avec le déficit
budgétaire et que la dette augmente inexorablement.
L’UE
se porte mal et la zone euro encore plus car elle est constituée des pays
majeurs de cette UE. Elle se voulait plus forte grâce à une monnaie unique, il
n’en est rien globalement. L’Allemagne s’engraisse pendant que les autres pays de
l’euro dépérissent. Après la Grèce, le Portugal va suivre. Le trio Espagne, Italie
et France ne fait que surnager. On peut s’attendre à de nouvelles
manifestations sociales dans tous ces pays. La Grèce a été matée, purement et
simplement mais cela laisse des traces désormais indélébiles. Les peuples
savent maintenant que la sortie de l’euro est possible puisque cela a été
sérieusement envisagé. On ne se cache plus derrière les statuts qui ne
prévoient pas cette sortie. Quand on veut, on peut… à condition d’y aller
ensemble.
A
ces deux évènements majeurs, une Grèce au bord de la faillite et une UE qui s’enfonce
dans la dette, il vient s’en ajouter un troisième qui n’est pas indépendant des
deux premiers. Assez discrètement, tout au moins en France, l’armée américaine
s’implante en Europe. Aux questions éventuelles, on répond que c’est pour faire
face à la menace russe. La Russie a bon dos, car les provocateurs qui vont
déstabiliser des pays dans la zone d’influence russe, ce sont les occidentaux
avec l’Ukraine et la Syrie entre autres. En réalité il s’agit de tout autre
chose que l’on cache ainsi soigneusement. Les USA encouragent la perte de l’Europe,
qui reste toujours pour eux une zone commerciale à prendre ou un glacis face à
la Russie et désormais l’axe Russie-Chine.
La
décision de la BCE d’ouvrir les vannes des liquidités sur l’UE va faire plonger
l’UE alors que la croissance n’est pas là. Incapable globalement d’assurer une
croissance qui permette de continuer les politiques sociales, militaires,
éducatives et structurelles indispensables à la sécurité et à une croissance à
long terme, L’UE se dirige vers une
agitation sociale généralisée. La Grèce a capitulé devant les forces
capitalistes menées par l’Allemagne et encouragées par les USA qui sont de plus
en plus présents dans les réunions économiques… et militaires. Les USA misent
sur une montée de désordres sociaux qui finiront de paralyser l’Europe. Il leur
faut donc augmenter leur présence pour profiter de l’occasion d’influer sur le
devenir de l’Europe selon leur vieille théorie du chaos.
Pas
plus tard que la semaine dernière, le général américain Ray Odierno, membre du
Haut Quartier Général des Forces US, a fait état de plans d’envoi de nouvelles
troupes en Allemagne, accompagnées de blindés lourds et d’autres équipements
militaires. L’Allemagne est déjà de
facto sous occupation militaire
US, depuis la fin de la IIe Guerre Mondiale, avec des dizaines de
milliers de soldats stationnés sur son sol en permanence et une ribambelle de
garnisons au cœur de ce pays. Au cours de cette même année, on a assisté à un
déploiement identique de troupes d’occupation américaines supplémentaires,
d’artillerie, de blindés, d’avions de guerre et d’hélicoptères dans tous les
autres pays européens membres de l’OTAN, sous le prétexte de jeux de guerre.
Les USA veulent être présents en cas de « crise »,
mais de quelle crise s’agit-il ? L’économie et la puissance militaire s’aident
pour imposer les technocrates aux ordres. Si une crise sociale, due à une
pauvreté généralisée, à un accroissement galopant du chômage, à des
manifestations de grande envergure et à une désorganisation de l’industrie,
devait culminer, les forces armées américaines en Europe seraient ainsi à pied
d’œuvre pour imposer par la force ces « gouvernements »
technocratiques. Tout
ceci n’est pas une vue d’un esprit cauchemardesque. L’analyste politique américain Randy Martin, qui écrit sur crookedbough.com estime
que la classe dirigeante US avait prévu l’agitation qui se fait jour en Europe
à propos de la Grèce.
« La crise
grecque dure depuis cinq ans et même plus », dit Martin. « Vous pouvez
parier que Washington a déjà dressé ses plans sur la manière d’administrer
l’Europe, politiquement et financièrement, si la situation exige cette
intervention. Et une telle situation devient de plus en plus visible, presque
au jour le jour. »
La
raison de la menace russe ne devient qu’une trame très ajourée par les
mensonges successifs. Il n’y a aucune preuve d’actions militaires russes menaçantes
en Europe en dehors de l’aide au Donbass, aide humanitaire et de conseillers
militaires. Les USA sont bien en train de prendre possession de l’Europe en
attendant leur heure. Le lien économique du TAFTA préparé dans la plus pure
opacité n’en est qu’un signe avant-coureur. Nous assistons en ce moment en
Europe à l’émergence d’un « gouvernement » autocratique centralisé,
soumis aux diktats de la finance capitaliste, dont le rôle est d’imposer
l’austérité aux populations sans avoir obtenu d’elles aucun mandat
démocratique. Le centre administratif technocratique de cette oligarchie
banquière en Europe est Berlin, à son tour assujetti à l’administration
technocratique de Washington, elle-même contrôlée par Wall Street.
Si la
crise grecque ébranle l’Europe et si la domination hégémonique des USA
Enveloppe
l’Europe dans une vraie chape de plomb au plein sens du terme
Tout
ceci ne peut être dû au hasard car on a mis l’euro, pot de confiture,
Devant
la Grèce et on lui reproche de l’avoir goulûment mangé
Parce
qu’on savait bien qu’elle ne pouvait y résister !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire