L’écologisme, produit
monstrueux de l’écologie, tue aussi l’agriculture. Après avoir tué l’évolution
technologique, l’écologisme enterre notre agriculture. Particulièrement depuis
trois ans l’écologisme pèse sur les décisions gouvernementales qui deviennent
plus politiques que rationnelles. L’arrivée des écologistes avec le
gouvernement Jospin a tué la filière des réacteurs à neutrons rapides au prix
fort du dédit aux partenaires étrangers. Le prix Nobel Charpak avait dit, à
l’époque, que c’était une atteinte grave au progrès scientifique car la France
était en pointe. Depuis ce sont les russes qui vont mettre sur le marché cette
technologie d’avenir. Désormais c’est à l’ensemble de la filière nucléaire que
l’écologisme gouvernemental s’attaque.
L’arrêt des réacteurs les
plus anciens ne pourra pas se faire si facilement avec la croissance des EnR.
Il a été créé une Autorité de Sûreté nucléaire indépendante qui a en charge
tout le cycle du nucléaire. Elle seule a normalement le pouvoir de dire qu’une
centrale doit être fermée. Le politique s’empare des données scientifiques à
son profit, comme pour le CO2. Les américains, aux 100 réacteurs, ont repoussé
la limite d’âge à soixante ans, nous on décide d’arrêter bien avant. Tout cela
va coûter beaucoup d’argent, et le planning d’arrêt ne pourra même pas être
tenu. Tout cela est du vent politique mais les EnR poussent et les centrales à
charbon, à gaz ou au fuel, nécessaires pour combler l’intermittence des EnR
vont polluer un peu plus en CO2 et en polluants mauvais pour la santé. C’est
une monstruosité économique et écologique. Nous allons le voir sur notre
facture d’électricité d’ailleurs, c’est en cours pour un doublement du KWh,
comme en Allemagne.
Désormais l’écologisme, largement promu
par les lobbies qui s’y engraissent, lutte pour diminuer l’impact de l’homme
sur le climat comme des lilliputiens devant l’ogre solaire. Là encore les
scientifiques ne sont pas au premier rang puisque le directeur du Giec ne l’est
pas et que les rapports diffusés sont rédigés par des représentants nationaux
non scientifiques. L’écologisme nous abreuve de nouvelles partielles sur des
records glanés un instant donné sur la planète mais se garde bien de commenter
la reformation des glaces aux pôles depuis 2013, ni de dire que l’augmentation
du niveau des mers est faible et constant depuis bien avant l’impact industriel
de l’homme. La politique et les lobbies sont à l’œuvre pour nous asséner leurs
vérités avec la collaboration de Hulot qui n’est qu’un faire-valoir qui
s’enrichit.
Après avoir stoppé la prospection pour les gaz
et pétrole de schistes qui rendent les USA indépendants et ont fait baisser le
prix du pétrole dans le monde, l’écologisme s’attaque à l’étude scientifique
des OGM, aux Center Parcs, à Notre-Dame-des-Landes (mais les raisons économiques
d’arrêt peuvent être valables), à l’emploi indifférencié des pesticides et des
engrais. Des chercheurs travaillent sur les pesticides mais leur avis ne compte
pas, on interdit tout alors qu’il faut juger au cas par cas sur des données
scientifiques sérieuses. L’écologisme, qu’il faut bien différencier des
écologistes purs et raisonnables, mène parallèlement une action souterraine et
très efficace contre le développement et l’adaptation de l’agriculture
française à la modernité.
L’agriculture française était la première d’Europe, elle faisait notre fierté. Tout a mal commencé avec la PAC que nous avons soutenu parce que nous étions les premiers profiteurs. La PAC a pendant près d’un demi-siècle habitué les agriculteurs européens à bénéficier de prix garantis. Cette sécurité a freiné l’évolution de la paysannerie vers une augmentation de la compétitivité face à la concurrence mondiale. Elle a soutenu des productions en surplus avec des ajustements par stockage. Les plus gros ramassaient les montants importants et avaient ainsi les moyens de consolider le secteur en rachetant les petits qui disparaissaient.
L’Europe et la mondialisation ont amené
à supprimer la PAC et à livrer au marché, c’est-à-dire la loi de l’offre et de la demande, le prix
des produits agricoles. C’est alors que le prix se fait entre le consommateur
final et les intermédiaires. Le prix pour l’agriculteur n’est plus garanti. Ce
choc a été beaucoup moins bien encaissé par l’agriculture française, que par
l’allemande par exemple, en raison des habitudes prises avec la PAC. Puis
l’action de l’Etat est devenue désastreuse et sans axe bien défini. Elle a
consisté à favoriser la production de masse qui profite aux grosses sociétés
agricoles, à imposer des normes au-delà même des normes européennes, des normes de protection de l’environnement,
de protection climatique, des normes pour protéger le bien-être des animaux,
leur confort... Il favorise même les éoliennes qui prennent des terres agricoles.
Elles tuent les chauve-souris qui fertilisent les sols et contrôlent les
populations d’insectes et autres nuisibles entrainant un surcout en engrais et
en pesticides. On estime à 10 millions de surcout annuel la présence de 15
éoliennes, coût supporté par les agriculteurs.
De plus l’action
gouvernementale a incité à la baisse des prix en faisant pression sur les
hypermarchés. Mais il n’a pas favorisé une distribution par des circuits de
produits de bonne qualité vendus chers. C’est le secret de l’industrie
automobile allemande. L’agriculture doit aller vers la production de masse pour
exporter et tenir les prix mais le « made in France », payé plus cher
que les produits importé, n’attire le consommateur que si la qualité est
supérieure. Le patriotisme s’arrête toujours à la hauteur du porte-monnaie.
Politiques contradictoires, aides ponctuelles et non structurelles,
Ecologisme forcené indifférent aux impératifs économiques,
Créent une agriculture française incapable de survivre
Sans des aides qui ne résolvent rien !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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