Pour la première fois le PIB américain
recule de 2,9%. Pire les prévisions étaient de +2,6% pour le premier trimestre
2014. La superbe américaine tombe de haut. Malgré l’énorme flux de liquidités
injectés dans l’économie américaine, encore 35Mds$ par mois, la récession est
là. La puissance du dollar comme monnaie de référence, la masse monétaire créée
en partie artificiellement et la tonte du citoyen américain ont donné aux
Etats-Unis un complexe militaro-économique qui lui permet d’étendre son hégémonie
sur une grande partie du monde. Seuls quelques pays résistent, comme l’ont fait
Cuba et le Venezuela, mais la résistance se situe désormais en Asie.
Les
Etats-Unis font tomber les régimes forts qui risquent de lui résister, pas moins
de sept pays ont succombé depuis le vingt-et-unième siècle. L’affaire est en
cours en Syrie et en Ukraine qui n’est qu’une annexion américaine dans une
affaire montée de toutes pièces et de longue date. Deux principes sont retenus
pour intervenir sur un pays militairement, économiquement ou par soulèvement
intérieur organisé. Le premier est la défense de la démocratie, des droits de
l’homme ou de détention présumée d'armes chimiques et biologiques, justificatif utilisé en Yougoslavie, en Irak, en Lybie, en Syrie et en Ukraine
entre autres. Le second est l’ennemi de l’Amérique (ou d’Israël), justificatif
utilisé en Afghanistan et également en Ukraine.
Les
deux justificatifs peuvent être utilisés l’un à la suite de l’autre, c’est le
cas de l’Ukraine où nous en sommes au deuxième argument, celui de l’ennemi des
USA, la Russie. Cette stratégie s’appuie sur une forte communication de
persuasion et sur la complicité de l’UE, en particulier de la puissante Allemagne
qui lorgne au passage sur un marché proche et des coûts salariaux très bas. Les
Etats-Unis n’arrêtent pas d’allumer des foyers de conflit ou de les entretenir.
Aucune contradiction n’arrête la machine militaro-économique.
On
tue le djihadiste Ben Laden, ennemi public numéro un, et on fait la guerre en
Afghanistan pour y laisser une présence militaire. On soutient les djihadistes
en Libye, en Syrie et même en Ukraine avec la complicité de l’UE
franco-allemande, de l’Arabie Saoudite et du Qatar. L’armée djihadiste de l’EIIL
est devenue hors de contrôle et envahit l’Irak mais on laisse plus ou moins faire
les évènements. On en profite pour faire pression sur l’Iran qui s’inquiète de
revoir un pouvoir sunnite s’installer en Irak en jouant de l’intervention
américaine possible sur les djihadistes…
La
mort se répand partout, les pro-russes qui n’avaient rien demandé de plus
paient de centaines de morts le fait de conserver leur langue et leurs droits. L’Ukraine
en guerre civile et sous perfusion de prêts pour survivre, la Syrie est
exsangue et les conflits sont en train de redessiner une carte du Moyen-Orient
pour y mettre un Calife. On voit que deux fléaux sont lâchés, la conquête
musulmane et la menace de conflit mondial avec un bloc Russie-Chine désormais
arc-bouté sur ses frontières que vient tutoyer l’OTAN. L’OTAN n’a d’ailleurs plus
aucune raison d’exister. Les russes n’ont plus que des intérêts économiques
dans les anciennes possessions de l’URSS. La diabolisation de la Russie ne peut
plus s’appuyer sur des faits concrets, il faut en inventer comme les armes
chimiques de Saddam Hussein et de Bachar el Assad. Pourtant, Washington a accru
la présence de l’Otan bien au-delà des frontières de l’Organisation du Traité
de l’Atlantique Nord. A présent, l’Otan s’étend de la Baltique à l’Asie
Centrale.
Il
est donc particulièrement dangereux d’interdire l’accès à l’Europe pour la
Russie et la rejeter vers la Chine avec une Europe qui n’a pas d’autre
puissance militaire que celle des Etats-Unis dans une telle possibilité de
conflit. Le mur de Berlin ne doit pas être reconstruit par nous aux frontières
de la Russie. De plus nous avons avec les russes un danger commun. L’Europe, la
Russie et la Chine ont des populations musulmanes et ont des raisons de
s’inquiéter, maintenant que la violence libérée par Washington pourrait
apporter la déstabilisation de régions entières d’Europe, de Russie et de
Chine.
« A moins que le pouvoir à Washington ne soit
remplacé par des dirigeants plus humains, la vie sur terre n’a aucun avenir […]
Ainsi que le gouvernement chinois l’a déclaré, il est temps de
« désaméricaniser le monde ». Paul Craig Roberts a été
vice-ministre des Finances sous Reagan, il a été chroniqueur et rédacteur en chef
au Wall Street Journal.
Depuis dix
ans nous menons une politique étrangère suicidaire
La
vassalisation à laquelle sont soumis les peuples européen,
Est due à l’hégémonie
américaine et son suppôt allemand.
Il faut que ces
peuples reprennent en main leur avenir !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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