On progresse en nombre de bacheliers et
d’immigrés, en chômage, en dépense publique et en insécurité, comme quoi on ne
recule pas partout !
La maîtrise des dépenses publiques se
traduit par une avancée globale dans son augmentation avec évidemment une dette
publique qui se dirige vers les 2.000Mds€ et les 100% de PIB. Elle le fera d’autant
plus vite que le PIB croîtra moins rapidement que le déficit public. Nous
sommes soumis à un double discours, celui que tient réellement Hollande à
Bruxelles, et la communication qui en est faite. Hollande a trompé ses
électeurs et mène désormais une vraie fausse politique de droite.
Vraie
politique de droite parce qu’il a tourné la page de la lutte contre la finance.
Les banquiers ne sont plus les ennemis communs du Président et de son peuple.
Il faut entendre Sapin, l’homme lige du parler mensonger, déclarer : « Notre
amie c’est la Finance, la bonne finance ». Ce Ministre est-il même
seulement capable d’expliquer ce qu’est la bonne et la mauvaise finance ? Il
ne faut pas s’étonner que le dialogue social soit enterré au profit de la
croissance, de la productivité, de la flexibilité et que le contrat de
pénibilité soit rejeté par le Medef. On jette l’eau du bain et le bébé avec.
La Conférence
sociale tourne à l’eau de boudin et l’on fait semblant de faire de l’austérité
en publiant des chiffres de baisse du déficit public dont on sait à l’avance qu’ils
ne seront pas tenus. Le consensus actuel de l’INSEE, de la Banque de France, de
Bruxelles, du FMI, tourne autour de 0,7 à 0,8% de croissance, le gouvernement
maintient 1%. C’est inévitablement du déficit et du chômage en plus. On s’arrange
pour élire Junker à la Commission Européenne pour faire passer l’idée d’un allongement
de la date de respect des 3% de déficit par rapport au PIB. L’Allemagne s’y
oppose mais laissera encore faire, elle a besoin de la France pour son
économie.
Tant
que l’Epargne française ne sera pas détruite, nous pourrons encore emprunter à
taux faible mais le remboursement des intérêts devient de plus en plus lourd et
le gouvernement lorgne désormais vers l’Epargne. Pour le reste les économies
sur les budgets sont principalement des investissements annulés ou retardés et
un tour de vis sur les prestations sociales. Le nombre de consultations médicales est en baisse, et pourtant rien n'y
fait. L'assurance maladie continue de creuser son trou, la faute à un État
devenu le roi des tours de passe-passe.
La Caisse nationale d'assurance maladie du mois de
mars fait état d'une baisse de 2,2% à 3,6% des consultations médicales en
fonction de la spécialité. Pourtant globalement, les dépenses d'assurance
maladie du régime général calculées ou prévues pour la Commission des comptes
de la sécurité sociale ont augmenté de 2,6 % en 2012 et 2,4 % en 2013, et sont
attendues à + 2,4 % à nouveau en 2014. Pour l'ensemble du régime général,
c'était 2,9 % puis 2,7 %, et 2,5 % prévus pour 2014 : la maladie fait un peu
moins mal que l'ensemble, et notamment que la vieillesse (CNAV uniquement) qui
est à 3,5 % puis 3,9 %, mais avec une prévision 2014 à 2,2 %.
A la lecture des différents rapports de la Cour des
comptes, on s'aperçoit que les dépenses publiques ne sont pas toujours imputées
aux activités qu'elles concernent. L'intrication des comptes de la sécurité
sociale, des comptes des autres composantes de la protection sociale (dépendance,
assurance chômage, et minima sociaux, etc.), et des comptes de l'État et des
collectivités territoriales (départements principalement) est extrême. Ceci permet
des transferts entre branches, de façon à faire apparaître des déficits là où
ils sont les plus faciles à résorber, la Branche famille par exemple. De ce
fait le parlementaire de base ne peut pas comprendre grand-chose au film, et
l'homme de la rue encore moins.
Malgré cette sale manie de l’Etat de faire
porter sans justification ses efforts de redressement des comptes publics sur
l’Etat providence, les dépenses de fonctionnement de celui-ci ne cessent d’augmenter.
Le poids du nombre de fonctionnaires ne cesse de s’alourdir et nous place
toujours dans les pays d’Europe à l’Administration publique la plus
pléthorique.
Du
côté des dépenses, le premier trimestre a été marqué par la prise en compte du
crédit d’impôt compétitivité et emploi (CICE). Comptabilisé comme une
subvention aux entreprises (et non comme une moindre recette pour l’État), le
CICE est entré en vigueur l’an dernier mais a un impact budgétaire à partir de cette
année. Sa mise en œuvre n’ayant été qu’en partie compensée par une baisse de la
contribution de la France au budget européen, « les dépenses accélèrent
(+1 %, après +0,6 %) », constate l’Insee.
Seulement en ne jugulant pas les dépenses, on augmente le déficit et la dette. Ce faisant, on vole les générations futures, les nourrissons, ceux qui ne sont pas nés, en les endettant et en les sur-endettant. On obère leur avenir, leur niveau de vie, leur emploi et leur dignité pour satisfaire la veulerie de ceux qui veulent tout, consommer sans effort, pour satisfaire l’agenda électoral et le médiocre appétit de puissance de ceux qui les dirigent.
Faire rentrer l’Etat-cigale dans la fourmilière
des économies
Relève d’une volonté qui ne dépasse pas
le discours.
Il est plus facile de diminuer le
service public
Ou de leur faire payer plus cher !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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