C’est un véritable
plan énergétique de gribouille que Ségolène lance aujourd’hui. Sous couvert
d’évidences écologiques comme le bien-fondé des économies d’énergie, celle, qui
rêve du premier poste de l’Etat en se maquillant chaque matin, produit un plan
économico-énergétique sensé placer la France au premier rang des nations
européennes. Ce plan n’est qu’un conglomérat de compromis sensé faire plaisir à
tout le monde. Elle surfe sur la voiture électrique et les éoliennes pour faire
plaisir aux Verts et reste vague sur la réduction de l’énergie nucléaire,
contrairement aux engagements du Président,… pour tenir compte de la réalité du
coût que cela entraîne.
Alors
que l’Allemagne, bien plus avancée que nous dans le remplacement du nucléaire,
se pose des questions sur le coût exorbitant et la pollution d’un tel choix, et
réduit les subventions aux énergies renouvelables, que l’Espagne, plan
d’austérité oblige, fait de même, que le Japon a programmé le redémarrage de
deux réacteurs en septembre et le reste à suivre, la France ne tient aucun
compte des expériences étrangères et fait un cocorico absurde. En effet, non
seulement les énergies renouvelables sont très coûteuses donc en contradiction
avec les 50 milliards à trouver d’ici 2017, mais elles sont polluantes par la
nécessité de compenser leur production aléatoire par le démarrage des centrales
thermiques.
En
ce qui concerne l’énergie photovoltaïque, il n’y a aucune raison de
subventionner son installation pour les particuliers, c’est à eux de faire le
calcul de l’intérêt de l’installation. Les subventions sont toujours à manier
avec précaution, car elles faussent la concurrence entre les différents types d’énergie.
Toute cette politique ne peut que se traduire par un surcoût de l’énergie
électrique, contrairement à ce que laisse supposer Ségolène Royal, et une
augmentation de la pollution en gaz carbonique, même si les milieux
scientifiques deviennent de plus en plus perplexes sur la réalité d’une action mesurable
de l’homme dans cette affaire.
En
ce qui concerne la voiture électrique pour les particuliers, l’intervention de
l’Etat est difficilement compréhensible pour de nombreuses raisons. Il faut d’abord
mettre en place des infrastructures nombreuses et coûteuses. Il s’agirait d’un
investissement rentable à long terme si la propulsion électrique était l’avenir,
ce qui n’est pas le cas car le problème de la gestion des batteries usées n’est
pas résolu et reste polluant, d’autant plus que la propulsion par l’hydrogène
est déjà dans les cartons des constructeurs. Toute subvention pour l’achat ou
la construction de voitures électriques fausse les marchés et peut retarder l’innovation,
comme celle du moteur à hydrogène. De plus la consommation totale d’électricité
s’en trouve augmentée, alors que le nucléaire est programmé pour s’arrêter.
Augmenter la production c’est alors revenir sur le coût des énergies
renouvelables et des centrales thermiques compensatrices et polluantes. On nage
en plein délire !
Pour
les subventions aux économies d’énergie, comme l’isolation des bâtiments, elles
sont d’ailleurs profondément inégalitaires car plus le particulier peut
facilement investir, plus il sera demandeur d’isolation pour toucher les
subventions. Elles ne devraient donc qu’être réservées aux particuliers économiquement
faibles. Elles ont évidemment le même inconvénient de polluer la concurrence
entre les différentes solutions. De plus les architectes croulent sous l’afflux
de normes arrivant de Bruxelles qui ne font que compliquer leur travail et
augmenter les coûts de construction ou de réhabilitation donc d’isolation.
Le
plan Ségolène sert son aspiration à revenir au premier plan alors qu’elle prend
un poids grandissant à l’Élysée et qu’elle est déjà en campagne pour les
régionales. La distribution de subventions ne peut que lui amener des
électeurs, c’est bon politiquement. Malheureusement ce n’est pas bon pour la France
et c’est nous, les consommateurs, qui devront payer ces mesures politiciennes
et antiéconomiques qui ne serviront même
pas à nous mieux placer dans les pays ayant diminué la pollution carbone.
On
reste confondu devant tant d’interventionnisme contreproductif de l’État pour
des raisons d’ego politicien qui ne font que nous renforcer dans l’idée de la
propension de nos élites à ne penser qu’aux actions productrices d’électeurs et
à leur carrière avec une désinvolture confondante et des décisions dont le
bien-fondé défit le bon sens. Faire des perspectives pour 2050 n’a de plus
aucun sens, car que reste-t-il des projections faites sur l’avenir en 1978 !
La France était en plein boom et faisait envie… Là maintenant ce n’est pas la France
qui est gagnante mais les lobbies qui poussent à la consommation en se fichant
éperdument de l’intérêt de ce qu’ils produisent, pourvu que cela rapporte et
que les salaires soient maintenus bas. C’est pourquoi la France va désormais
plus vite vers le mur de la dépendance à l’étranger et de la pauvreté du
peuple.
L’État se mêle de tout de plus en plus.
Il dépend des banques et favorise les
multinationales,
Leur donne des marchés alors qu’ils
savent échapper à l’impôt,
Verse des miettes aux pauvres, prélève
sur les classes moyennes qui travaillent,
Mais nourrit une bande d’oligarques qui
ignorent la démocratie et s’enrichissent !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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