L’Europe vient de se
doter d’un Président de Commission Européenne soupçonné de complicité avec les
USA, issu du Luxembourg qui garde son statut de paradis fiscal mieux que la
Suisse, et ayant une définition inquiétante de la démocratie. L’Europe œuvre en
Ukraine pour s’imposer à une population dont une partie russophone refuse
obstinément de se détacher des relations culturelles et économiques avec la
Russie. Devant un refus de référendum d’autodétermination, ce peuple résiste
par les armes. Les États-Unis ont aidé avec le concours de l’Europe à créer
cette guerre civile dont le but est de mettre la Russie en position délicate à
savoir soit voir l’OTAN implanter des bases militaires à sa frontière
ukrainienne soit aider militairement les russophones dont une partie importante
se réfugie chez elle avec le risque d’opprobre internationale. L’adhésion à
l’UE entraînant ipso facto l’adhésion à l’OTAN, l’Europe du rôle de vassal
devient une simple supplétive.
Depuis
la seconde partie du mandat de Sarkozy, et l’entrée dans l’OTAN, la France
s’est vassalisée et a même, par son empressement à guerroyer en Libye, tenu à
être en première ligne devançant même les anglais. On est loin du
« Messieurs les anglais, tirez les premiers ». Il est vrai que
Sarkozy avait quelques raisons de vouloir la mort de Kadhafi, raisons sur
lesquelles se penche la justice aujourd’hui. Cela signait un tournant de la
politique étrangère française, un véritable défi à la politique gaullienne.
C’était le choix de la vassalisation, le choix de l’impérium américain. Pour
être gagnant il faut se montrer en première ligne, devancer même le leader.
C’est un choix binaire qui implique que tous ceux qui ne sont pas nos amis sont
nos ennemis. Les
Européens les plus faibles sont face à un choix qui peut être caricaturé comme
suit :
- Choisir entre être du côté du manche de l’hégémonie ou du côté de ceux qui sont considérés comme « rogues », « voyous ».
- Choisir entre faire alliance avec l’étranger contre leur propre peuple ou faire alliance avec leur peuple contre l’étranger.
François Hollande a enfourché très tôt la première
solution et non seulement l’atlantisme, la politique économique européenne mais
la politique extérieure américaine. En brigade d’intervention avancée des
Etats-Unis, il fait feu de tout bois en Iran, en Syrie, en Ukraine et même à
Gaza en se montrant plus royaliste que le roi. Obama a choisi de maintenir
l’imperium américain d’une part et de faire s’engager militairement ses alliés.
La guerre totale reste une menace mais c’est l’affaiblissement de la Russie par
les sanctions économiques et bancaires qui reste la phase 1 de sa stratégie.
Le danger est dans la masse de liquidités qui a été
déversée par les banques centrales dont principalement américaines et
japonaises. Elles ont alimenté les marchés et la spéculation. La France vit au
crochet des banques et de la finance. Elle doit impérativement continuer à emprunter
à des taux voisins de ceux de l’Allemagne et du Royaume-Uni, sinon à 4% elle
est vouée aux pires déchéances. Une nouvelle bulle, comme 2008, la renverrait
dans une situation comparable à l’Argentine. Or l’évolution exponentielle actuelle
des masses monétaires prépare l’éclatement d’une nouvelle bulle comme on peut
le voir sur la figure ci-contre.
Comme un navire sans moteur, la France s’accroche à
ses deux remorqueurs, l’Allemagne pour exister dans l’Europe, les États-Unis
pour exister dans le monde. Elle peut encore faire illusion, avec le
blanc-seing des USA, sur l’ancien territoire colonial africain dans des
interventions militaires limitées et faciles par la supériorité des armes. L’affaiblissement
relatif de son économie d’une part, et la détérioration de ses moyens militaires
en cours d’autre part, ne lui laissent plus aucune autonomie par rapport
respectivement à l’Allemagne et aux États-Unis.
Ces derniers ne nous font pourtant aucun cadeau. Ils
ne se privent pas de racketter nos banques comme la BNP sous le prétexte de
non-respect de sanctions établies par eux, de nous fustiger pour la vente de
navires de guerre à la Russie. Ils manient le dollar pour soutenir leurs
industries, ferment les importations et les implantations d’usines sur leur
territoire selon leur intérêt et vont ouvrir à leur profit principal le marché
européen de 500 millions d’habitants par le Traité Transatlantique avec la
complicité de Bruxelles.
De vassal notre Président est devenu supplétif et
comme les seigneurs autrefois il cherche à être « bien en Cour ». Il
lui faut donc montrer qu’il anticipe tout ce qui peut faire plaisir à
l’hégémonie américaine et qu’il est de plus à l’avant-garde des cireurs de bottes. Une
grande page de l’histoire s’efface, celle de la fierté d’un peuple qui
retrouvait son indépendance. Nous basculons dans la glorification de la
dépendance, de l’assistance, de l’obéissance, d’une démocratie qui n’est plus
que l’ombre d’elle-même, sur l’autel de ceux qui n’ont de l’idée de notre
bonheur que celle qui les conduit à la puissance et à la richesse. Comme les mots
ci-dessous paraissent désormais loin des pensées de nos politiques !
Vive
la France, libre, dans l'honneur et dans l'indépendance !
Appel
du 22 juin 1940
Charles de Gaulle
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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