La France
est au creux de la vague. De celle de l’indifférence, de la lassitude, elle
bascule dans celle de la révolte et le Président dans le ridicule devant le camouflet
d’une gamine. Les Français voient rouge, comme les bonnets des bretons et on
sent dans le gouvernement un sentiment d’impuissance que le renforcement de nos
troupes au Mali ne suffira pas à effacer. La mort de ces deux journalistes tombe
à point pour éviter de parler de ce qui mine la France et pour annoncer que
nous resterons plus nombreux et plus longtemps au Mali pour un résultat qui
sera celui de l’Algérie, de l’Irak, de la Libye et de l’Afghanistan. Les
assassinats, même en temps de guerre sont odieux, mais, comme les soldats, les
reporters dans les lieux de conflit savent qu’ils risquent leur vie. Le tollé
médiatique est ainsi enflé bien au-delà de ce que la mort de nos soldats
suscite. Ces deux malheureux journalistes, tués dans l’exercice de leur métier bénéficient
de la puissance de médias qu’ils nourrissent et du porte-voix opportuniste du
gouvernement.
Mais,
plus grave encore, la France ne croit plus en son avenir avec les dirigeants qu’elle
s’est donnés. Le discrédit vient de s’abattre sur eux, à gauche et à droite. Le
Président devient un paralytique qui s’accroche pour tenir debout. Manipulé par
les grandes puissances financières et économiques, qui gèrent l’économie et la
géopolitique mondiale dans les cercles occultes qui poussent au gouvernement
mondial et à la disparition des nations, il est devant une évidence qu’il ne
peut gérer, la faillite de l’Europe pour les peuples du sud. Il ne peut la
gérer parce qu’on lui en refuse le droit. Je tiens à redire que la première
visite de François Hollande fut non pour les États-Unis, non pour la
chancelière allemande, non pour la Grande-Bretagne… mais pour la City qui est
un État dans l’État, haut-lieu de la finance internationale. Pourquoi là
croyez-vous ? Pour se faire adouber par les représentants des grands
maîtres du monde, les Rockefeller, Rothschild, Goldman Sachs, etc.
L’Europe,
et plus particulièrement la zone euro, enfonce notre pays dans une impasse dont
on veut la sortir par sa perte de souveraineté et le déni de démocratie au profit
d’un fédéralisme européen, premier pas vers la gouvernance mondiale. Les cercles
occultes, Bilderberg, Trilatérale, CFC sont devenus les guides des G20, G8 où
rien ne se décide qui ne soit pas initié par eux. Ils tiennent les rênes de ce
que nous constatons en France avec la pensée unique par leur puissance
financière, économique, géopolitique et médiatique. Alors un Président d’un
pays, même puissant, ne peut que jouer sur la confiance d’un peuple qui se
révolte avec lui. Désormais nous sommes dirigés par un Président qui n’en a pas
le courage et qui n’a plus le pays derrière lui.
Philippe
De Villiers, dans le respect de la démocratie qui le caractérise, vient de
demander un référendum pour l’Europe. Le but est d’ouvrir enfin ce débat qui
est systématiquement refusé à la démocratie, celui de l’appartenance à l’Europe
et à la zone euro. On ne peut se contenter de ces affirmations péremptoires sur
l’euro qui qualifient sa sortie de catastrophique sans autre forme de procès.
On a bercé le peuple d’illusions pour faire voter Maastricht, on est passé
outre au vote sur la Constitution Européenne en s’appuyant sur la majorité
parlementaire pour voter le traité de Lisbonne, copie conforme de la
Constitution.
Le
paysan ne voit pas forcément les manipulateurs cachés dans les cercles mondiaux
dont les débats et les décisions restent secrets. Mais il comprend que l’avenir
se lit dans le passé plein de désillusions et dans la direction prise par la
perte d’identité et des pouvoirs régaliens de son pays, par la perte de
souveraineté, par l’immigration de peuplement, grande par le nombre et la
fécondité, redoutable par la culture qu’elle porte et son désir de
non-intégration au fur et à mesure qu’elle grandit. Il comprend que la
démocratie ne rime pas avec socialisme qui broie l’individualisme dans une
collectivité qui pense pour lui, manipule ses repères familiaux, éthiques, au nom d’un progrès qu’il ne perçoit pas.
Le
référendum doit reposer le problème de l’appartenance à une Europe des
technocrates, des marchands et des banquiers qui broient les nations et leurs
peuples en se substituant à eux, en ouvrant les frontières et en les livrant
sans défense à la mondialisation. C’est cela que l’on perçoit dans la pression
fiscale qui ne résout rien, de l’augmentation du chômage et des inégalités, de
la baisse du pouvoir d’achat, mais permet à une élite d’en profiter, elle et
ses amis, et de dépenser selon son bon vouloir sur des critères plus politiques
qu’économiques.
Il
reste au Président à redonner la parole au peuple
Pour
qu’il décide enfin de son avenir
Ou à
laisser lâchement la France
Aux
puissances de l‘argent !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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