Ce
refrain qui, en 1790, symbolise la Révolution sur l’air du Carillon national, contredanse
très populaire de l’époque, est devenu, alors que la Révolution fiscale gagne
du terrain dans les têtes, le refrain de notre gouvernement. Quel pied de nez
de l’Histoire ! Les révolutionnaires portent le bonnet rouge et le pouvoir,
qu’ils vilipendent, reprend un refrain révolutionnaire ! Tout est cul par-dessus
tête. Pendant que des jeunes écervelés, passibles de cours de morale publique,
manquent de respect à la dignité d’une ministre et qu’un journal, friand de
unes provocatrices, reprend un commentaire qui fleurit dans les réseaux
sociaux, racisme ou pas, le maire de Jussy dans l’Aisne refuse la minute de
silence en mémoire des 7 soldats tués au Mali et les traite de mercenaires lors
des cérémonies du 11 novembre dernier.
La
question se pose de savoir si des jeunes, plus ou moins embrigadés, qui
manifestent bêtement contre une représentante du gouvernement et si un journal,
stigmatisé pour son appartenance d’extrême droite sous prétexte de racisme, doivent
plus soulever l’opprobre et la colère de l’État assisté d’une cohorte médiatique que
l’attitude abjecte d’un élu de la République envers des soldats morts pour la France. L’État cherche par quel processus juridique il va pouvoir interdire la
publication du journal Minute, coupable de racisme, dans le droit fil des
pouvoirs totalitaires alors qu’à priori aucune loi n’interdit la liberté d’expression.
Va-t-on invoquer les intérêts supérieurs de la Nation ?
Les musulmans
voulaient faire condamner Charlie Hebdo pour une caricature sur Mahomet, il
publie toujours heureusement et pourtant pour les musulmans il avait touché à
ce qu’ils ont de plus sacré. La punition la plus grave pour ce journal Minute est
que sa provocation tombe à l’eau, que certains lecteurs assidus ne l’achètent
plus par réprobation ou dégoût. Chercher à interdire sa publication est un acte
grave contre la liberté d’expression, fondement de la démocratie comme l’a rappelé
François Hollande en accueillant les otages du Mali.
Les
accusations de racisme ont bon dos pour expliquer une intention aussi grave. Évidemment il s’agit d’une occasion en or pour faire un contre-feu à une impopularité
grandissante envers le Président et son Premier Ministre. L’extrême-droite, que le socialisme
depuis Mitterrand avait réussi à promouvoir pour tailler des croupières à son
adversaire de droite, devient une force qui peut désormais le déstabiliser. La manœuvre
consistant à assimiler extrême-droite et racisme est une ficelle un peu grosse
mais elle peut encore avoir un effet électoral sur les électeurs de gauche qui
doutent.
Ça
ira répète en boucle le gouvernement devant un peuple de plus en plus
incrédule. On ne sait même plus si cela ira jusqu’aux législatives car le
gouvernement est un bateau ivre, ivre de coups, ivre de reculades, ivre de
couacs, ivre de manipulations imposées du Code Civil, ivre de potions magiques
qui tuent et de promesses qui s’évaporent. La priorité est passée du chômage, à
la croissance pour revenir au chômage. Évidemment l’un ne va pas sans l’autre
mais la croissance est négative à -0,1% et 17.000 emplois marchands ont disparu au troisième trimestre comme
l’annonce l’INSEE, tandis que le chômage des jeunes ne diminue que sous l’effet des
diverses aides publiques.
Dans
les petites entreprises, les artisans et commerçants, 6 d’entre elles
disparaissent toutes les heures, plus de 50.000 d’entre elles ont disparu
depuis le début de l’année, et les grandes cherchent repreneur ou sont mises en
faillite partout en France mettant des milliers de salariés en chômage. Notre
balance commerciale ne peut diminuer son déficit que par celle de nos
importations pour raison de non-compétitivité. L’État n’est plus qu’un tonneau
des Danaïdes qui s’enivre à la pression fiscale et aux économies de bouts de
chandelle et qui invite les vendangeurs à boire et à recracher un peu plus.
Ça
ira jusqu’à ce que la corde casse car elle s’effiloche de plus en plus vite. L’euro
ne nous laisse aucun répit. L’Allemagne c’est Jean qui rit, la France Jean qui
pleure. Changer de cap c’est tourner le dos à Bruxelles. François Hollande a
été autorisé à se faire élire pour au contraire se plier aux exigences d’une UE
déjà transatlantique. La France s’enfonce. De fait, les ingrédients concourant
à la croissance sont en très petite forme au troisième trimestre. La production
industrielle a reculé (-1,4% sur le trimestre), la consommation (-0,1%) aussi
et les exportations sont toujours en souffrance. Les portiques, bardés de
caméras qui vont fliquer non seulement les camions mais chacun d’entre nous, ne
tiennent que s’ils sont gardés, les bornes et les radars sont l’objet de la
vindicte populaire et la fronde fiscale gronde.
Les
municipales ne sont généralement pas un signe fiable de l’importance des partis,
sauf dans les agglomérations importantes, mais cette fois le verdict sera plus
net tant la lassitude, la colère sont grandes. L’abstention sera gagnante que si
les extrêmes ne sont pas dans la course mais l’extrémisme est une solution de
désespoir qui peut ouvrir la porte à des dangers encore plus grands pour la
démocratie. Il est vrai qu’elle est déjà bien bafouée et sert même d’alibi à des actions antidémocratiques.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Hollande en ce jour trompeta,
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Hollande en ce jour trompeta,
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Malgré les bonnets tout réussira.
Celui qui s’élève, on l’abaissera
Celui qui s’abaisse, on l’élèvera
.
.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Français docile tu seras
A ne rien dire t’exerceras
Ainsi fait le peuple on tondra.
Français docile tu seras
A ne rien dire t’exerceras
Ainsi fait le peuple on tondra.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Des clandestins plein on voudra
Et des mosquées on bâtira
Avec vos sous on les paiera.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Des clandestins plein on voudra
Et des mosquées on bâtira
Avec vos sous on les paiera.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Avec moi la guerre on verra,
Ainsi des otages on aura,
Et c'est Areva qui paiera
L’enfant laïc m’appartiendra
Le gender on lui apprendra
Plus nu et plus gay tu seras.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Ainsi des otages on aura,
Et c'est Areva qui paiera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
L’enfant laïc m’appartiendra
Le gender on lui apprendra
Plus nu et plus gay tu seras.
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Claude
Trouvé
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire