Christiane Taubira s’insurge contre les propos
dont elle est l’objet. On ne peut lui donner tort sur l’imbécilité des injures
qui lui sont faites. Toutefois les propos ou les images, dites de racisme,
méritent d’être analysés hors de toute polémique politicienne. Tout homme ou
femme politique sait que le contact avec le peuple peut lui valoir invectives
et quolibets. Il peut même risquer sa vie tant les esprits faibles ou
désespérés sont capables d’actes d’une violence inouïe. La comparaison à une
guenon à peau noire est-elle offensante par celle à la guenon ou bien par la noirceur
de sa peau ? Dans le premier cas il n’y a pas de quoi en faire une
histoire, c’est le Flamby de Hollande. Dans le deuxième cas il s’agit bien
effectivement, pour une fois, de racisme contre la race noire. Mais chacun sait
qu’aujourd’hui le racisme ne s’exprime pas contre la race noire en tant que
telle mais contre une immigration massive de peuplement et essentiellement
contre l’apport d’une autre culture mêlant le temporel et le spirituel dans un
culte très suivi par des jeunes qui refusent de plus en plus l’intégration.
La montée du racisme évoquée par
la ministre n’est que l’expression d’un rejet de sa personne en tant que telle
par une grande partie de la population et de l’ensemble du gouvernement qu’elle
incarne. En théâtralisant son intervention elle feint de l’ignorer et lance un
contre-feu médiatique pour essayer d’éteindre les manifestations de colère des
bretons qui ne sont que l’expression d’un peuple qui ne croit plus en ceux qu’il
a élus aujourd’hui et hier. Le mal est désormais si profond que le gouvernement
se trouve paralysé. La pression fiscale a atteint le seuil d’intolérance et l’on
ne peut jouer longtemps sur les mots en séparant taxes et impôts, la poche qui
paye est toujours la même. Aucune réforme structurelle d’envergure n’a été
lancée, les dépenses publiques ne peuvent donc qu’être rognées à la marge et le
budget de la défense ne peut indéfiniment servir de variable d’ajustement.
La réduction des dépenses d’investissement
ne peut relancer l’économie, la pression fiscale ne fait que diminuer les
capacités d’investissement des entreprises et le crédit d’impôt ne semble pas
avoir le succès attendu. D’ailleurs il doit être financé par ailleurs et s’inclut
dans la pression fiscale sur les sociétés. Mais la pression fiscale sur les
contribuables diminue aussi le pouvoir d’achat. L’économie ne peut alors trouver
son souffle que dans l’exportation. Sur l’exportation hors zone euro, l’euro
fort est un handicap qui ne peut être surmonté qu’en délocalisant, ce qui n’est
pas toujours possible et augmente le chômage en France. Dans la zone euro, l’Allemagne
joue sur l’apport des pays proches à faible coût de main-d’œuvre et les
travailleurs turcs faiblement payés puisque le SMIC n’existe pas en Allemagne.
Nous sommes difficilement compétitifs avec la pression fiscale sur les salaires
et notre balance commerciale reste chroniquement déficitaire. Pour l’Allemagne c’est
plus de 200 milliards d’euros d’excédent et pour nous 60 de perte !
Pris entre Bruxelles qui impose
une diminution du déficit public et a désormais droit de regard sur le budget
national, entre une pression fiscale au-delà du seuil de tolérance, des
dépenses publiques à hauteur de 57% de l’activité économique, un remboursement des intérêts d'emprunt devenu le premier poste budgétaire, une croissance atone, une désindustrialisation qui
continue, un chômage qui ne peut diminuer que par les emplois aidés, donc
coûteux et non rentables, le gouvernement n’a pas de solution autre que de
faire croire que tout ira mieux demain. Le pari que les autres pays d’Europe retrouveront
la croissance et viendront épauler la nôtre n’est même pas digne de la méthode
Coué. Hors l’Allemagne dans la zone euro et la Grande-Bretagne hors de
celle-ci, les perspectives sont moroses dans une Europe qui entre dans la
déflation.
Hollande va sans doute choisir,
comme d’habitude, la méthode du gros dos, celle du « laissons passer l’orage,
après la pluie, le beau temps ». Mais la réalité l’a rattrapé, seule l’Allemagne
tire vraiment son épingle du jeu dans la zone euro si l’on ne tient pas compte
de petits pays comme les pays baltes et les Pays-Bas par exemple. Les
inégalités entre une partie des pays du nord et les pays du sud ne cessent de
croître. Il est temps de constater que Maastricht a été une erreur fondamentale
hormis pour l’Allemagne qui nous a imposé de fait, le mark. Ce n’est pas plus d’Europe
qu’il nous faut mais une autre Europe.
La France doit avoir le choix
entre le fédéralisme vers lequel on nous entraîne malgré nous et une forme de
confédéralisme où les peuples expriment librement leurs choix. Depuis presque vingt
ans on peut constater que la France va plus mal et que l’euro ne l’a pas aidée
à résoudre la crise de 2008 mieux que le Royaume-Uni ou la Suède. Par contre
nous avons perdu toute liberté de manœuvre économique avec une monnaie unique
et constaté que la démocratie s’éloignait des peuples dans une Europe de
technocrates et de marchands. La citoyenneté européenne s’est perdue dans la
montée de réflexes nationalistes et les espoirs envolés d’une vie meilleure
dans un chômage grandissant et un pouvoir d’achat qui s’effrite.
Il est temps de changer de
politique et de cap. Les politiques, de gauche et de droite, qui ont milité
pour le NON à Maastricht doivent reprendre la main. Un gouvernement de salut
public pour renégocier les traités et bâtir une autre Europe devient la seule
alternative pour sortir de ce processus mortifère de la France qui perd. Il est
temps de comprendre que c’est l’Europe qui nous tue. On ne peut continuer à
engraisser plus de 37.000 fonctionnaires de la Commission européenne, dont les
salaires des français employés sont hors impôt sur les revenus, pour continuer
à augmenter la dette publique et les impôts. L’Europe a déjà dépensé 6 milliards,
sans contrôle, pour la période de préadhésion de la Turquie, mais qui a demandé
aux peuples européens s’ils voulaient intégrer un pays, désormais plus musulman
que laïc, de 80 millions d’habitants et au territoire très marginalement européen ?
L’Europe des puissances bancaires
et économiques veut mettre les peuples et la démocratie sous l’éteignoir et les spolier à sa
guise. Il est temps de réagir. Bientôt la rue frappera aveuglément, il ne
faudra pas se demander pourquoi elle peut être si violente devant des
politiques frappés d’autisme, en particulier chez le premier d’entre eux. Laissons
nos idéologies de côté, il est temps de réunir ceux qui veulent une autre
Europe car la France est réellement en danger.
La France ne peut être sauvée que par la volonté du peuple !
L’autisme n’est que le pleutre visage du totalitarisme !
L’UE fédéraliste NON ! Confédéraliste OUI !
Claude Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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