« 1914-2014,
l’Europe sortie de l’histoire ? » tel est le titre du dernier livre
de Jean-Pierre Chevènement. Cette véritable leçon d’histoire, vue par un
connaisseur de la politique et de notre partenaire allemand, nous fait sortir
de la bien-pensance de nos livres d’histoire qui ménagent un modus vivendi avec
ce grand peuple voisin. La responsabilité de déclenchement des deux grandes
guerres y est abordée franchement à la lumière des faits et distingue la
responsabilité de l’élite allemande de celle de son peuple. Ce dernier était
favorable à la paix et c’est la propagande de son gouvernement qui a fait ressortir
l’esprit revanchard.
L’histoire,
vue par un politique, laisse une grande part à la politique qui guide les nations
dans leurs choix mais l’auteur met bien en lumière les aspects économiques et
le rôle des États-Unis dans les conflits. Par contre celui des grandes
puissances de l’Ombre n’est qu’effleuré, comme si un politique admettait
difficilement qu’un cartel de puissances de l’argent avait en fait poussé les décisions
politiques des gouvernants à leur insu ou par consentement tacite. S’il n’omet
pas de souligner que le traité de Versailles, qui signe la fin des hostilités,
a été élaboré par le président des États-Unis alors que ce pays n’est entré
dans le conflit qu’en 1917, il ne signale pas que les représentants de chaque
pays étaient présents avec un représentant du monde bancaire.
Depuis
la fin du XIXème siècle le monde bancaire, économique et financier profite ou
déclenche des situations qui lui permettent d’augmenter son emprise financière
et par conséquent son pouvoir. C’est ainsi que les firmes anglaises et
américaines ont participé activement au réarmement de l’Allemagne avant la
deuxième guerre mondiale. De même les banquiers, tous plus ou moins liés au duo
Rockefeller et Rothschild, ont consenti des prêts énormes à ce pays et engrangé
des bénéfices conséquents en manipulant les taux d’intérêt à leur guise.
C’est ce monde des puissants, celui du Comité
des 300, dirigé par la Couronne britannique, qui représente le monde bancaire
dans sa globalité avec la participation des plus importants représentants des
nations occidentales. Ceci a fait dire à ce diplomate et industriel germanique
Walter Ratheneau : « En tant
que membre du club des capitalistes, je peux dire que trois cents hommes
étroitement lié les uns aux autres contrôlent la destinée de l’Occident ».
Ce Comité est à l’origine de ces trois groupes, aux décisions plus ou moins
secrètes, Bilderberg, Trilatérale et CFR (Council on Foreign Relations). Tout
ce monde détient le pouvoir de l’argent sur les nations qui ne peuvent
envisager un conflit, ou se sortir d’une débâcle économique sans leur
assistance chèrement payée. Dans ce comité on a trouvé des personnalités comme
Henry Kissinger, la reine Elizabeth d’Angleterre, la famille Grimaldi de Monaco,
les reines de Pays-Bas et… François Mitterrand !
L’auteur
de ce livre a le mérite de dénoncer tout le long de l’ouvrage le démantèlement
des nations, sciemment orchestré et la perte de la démocratie. A l’hégémonie de
l’Angleterre avant 1914, s’est substituée
dans un accord anglo-saxon, l’hégémonie américaine qui, après avoir poussé à la
construction d’une Europe ingouvernable sans le fédéralisme, va continuer son
plan avec la signature du traité transatlantique de libre-échange. Chevènement
se déclare franchement européen et non européiste, s’éloignant en cela de la
pensée unique qui bride la France depuis Maastricht. Il prône l’Europe des Nations
et la sortie de l’euro, et délivre quelques bons points à François
Hollande… c’est tout dire pour un socialiste.
Ce
livre est passionnant néanmoins mais on ne peut passer sous silence ce que
dénoncent ceux qui se sont penchés sur le gouvernement de l’Ombre. L’ouvrage de
Gary Allen sur les Rockefeller a été préfacé en 1976 par Lawrence P. McDonald, membre
du Congrès et on lit ceci : « L’argent
seul n’est pas suffisant pour étancher la soif et les extravagances des
super-riches. Au lieu de cela, bon nombre utilisent leur immense richesse et l’influence
que cette richesse leur donne, pour obtenir toujours plus de pouvoir. Un
pouvoir jamais même rêvé par les tyrans et les despotes des temps anciens et
moins anciens. Une puissance à l’échelle planétaire. Un pouvoir sur les gens et
pas seulement sur les produits. »
Si cela ne suffit pas pour comprendre le but recherché on lit aussi ceci : « Les Rockefeller et leurs alliés ont, depuis 50 ans, suivi un plan soigneusement établi d’utiliser leur puissance économique pour établir un contrôle politique d’abord des Etats-Unis, pour ensuite contrôler le reste du monde ». Quarante ans plus tard on peut regarder ce qui se passe en Europe et dans le monde et on voit la mise au pas des pays économiquement faibles ou ayant des régimes considérés comme trop forts (Grèce, Portugal, Tunisie, Égypte, Libye, Syrie, et c’est en cours pour l’Iran, le Centrafrique, le Liban).
Si cela ne suffit pas pour comprendre le but recherché on lit aussi ceci : « Les Rockefeller et leurs alliés ont, depuis 50 ans, suivi un plan soigneusement établi d’utiliser leur puissance économique pour établir un contrôle politique d’abord des Etats-Unis, pour ensuite contrôler le reste du monde ». Quarante ans plus tard on peut regarder ce qui se passe en Europe et dans le monde et on voit la mise au pas des pays économiquement faibles ou ayant des régimes considérés comme trop forts (Grèce, Portugal, Tunisie, Égypte, Libye, Syrie, et c’est en cours pour l’Iran, le Centrafrique, le Liban).
La lutte contre les puissances de l’Ombre
est vitale,
La démocratie est notre seule chance
Sauvons-là !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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