Dans
ce domaine comme dans tant d’autres la désinformation est notre lot lorsque
nous lisons les grands médias, en particulier un journal comme Le Monde qui se
veut le garant (ou le justicier) qui trie les bonnes et mauvaises informations,
les bonnes et les mauvaises sources avec
la puissance des Google, Apple, Amazone, etc. Le Monde a perdu son statut de
journal intègre et sans couleur politique (enfin pour ceux qui le croyaient dans
la classe des intellectuels, des bourgeois et des financiers). Ce journal est
entre les mains de l’oligarchie financière qui entend régir notre monde. Il est
évident que celle-ci soutient mordicus, le réchauffement climatique, les EnR,
et tout ce qui peut nous convaincre que tout cela a des conséquences qui
peuvent être catastrophiques.
La
pollution fait désormais partie de la préoccupation majeure si l’on veut sauver
la planète, et nous à l’occasion, selon le leitmotiv constamment employé. Nous
allons tous mourir bientôt, brûlés par le soleil, submergés par la montée des
eaux, emportés par des cataclysmes de plus en plus fréquents et importants, irradiés
par le nucléaire et, s’il nous reste un espoir d’y échapper, pollués dans nos
entrailles et crachant nos poumons asphyxiés. D’ailleurs beaucoup de gens
mélangenr dans la pollution aussi bien le CO2 que les particules
fines, le SO2, les NOx, les pluies acides, etc. en disant qu’il s’agit
des ennemis de l’homme. Pourtant le CO2 n’a mauvaise presse que
depuis qu’on lui a mis sur le dos la cause du réchauffement climatique. Sans
lui nous mourrions parce que la vie végétale serait détruite. Quand le CO2
augmente dans l’atmosphère de la planète, celle-ci reverdit comme le montre les
satellites. Le CO2 est néanmoins mis à l’index mais les autres
polluants évoqués ont toutes les raisons de l’être car ils ont un effet direct
sur notre santé.
Il faut donc bien
faire le distinguo entre le CO2 et les autres polluants dont il n’est
nullement question d’en nier la nocivité. Mais il faut néanmoins constater que
la pollution a nettement diminué en un demi-siècle même si elle prend d’autres
formes. Les particules fines issues principalement des chauffages au bois et au
charbon ont diminué mais l’augmentation du trafic automobile est venu en
ajouter. Mais on oublie que ces particules sont surtout issues de la combustion
des énergies fossiles, particulièrement du charbon et du fuel dans les
centrales thermiques productrices d’électricité et dans certaines industries. La
focalisation sur le CO2 surtout en France, liée au réchauffement
climatique, amène une désinformation auquel le journal Le Monde s’est prêté en
affirmant que « le taux de CO2 n’avait
pas augmenté en Allemagne avec la mise en œuvre des EnR en 2016 ». C’est
une déclaration pour répondre par avance à la critique de l’intermittence de
ces énergies renouvelables qui nécessitent des compensations par des apports de
kWh des centrales thermiques connues pour polluantes. Malheureusement pour Le
Monde, aucune information officielle réelle n’a été notée dans les statistiques
d’Eurostat qui s’arrêtent à 2012. Les valeurs suivantes que l’on peut trouver
sont des estimations ou plutôt des extrapolations linéaires des résultats des
années précédentes. Il s’agit donc d’une manipulation de l’information par une
annonce prématurée. La presse
médiastream en devient coutumière pour soutenir la doxa du Système.
Par contre on trouve
une carte intéressante de la pollution en Europe dans la publication « Toute
l’Europe » sur 2012 donnant une illustration des émissions de gaz à effet
de serre par habitant qui montre que notre voisine allemande fait partie des
pays qui produisent le plus de CO2/habitant. Comme c’est le pays le
plus peuplé, c’est le pays qui a la plus
forte présence de CO2. On dit présence car on ne peut pas parler d’émission
de ce gaz sans affiner ceci en tenant compte de l’apport extérieur. On voit que
la France fait partie des bons élèves et il faut bien reconnaître que c’est
grâce au nucléaire car la part des EnR en 2012 était de 13,4% dont 10,5% d’EnRi
(éolien + solaire). Cette faible part ne peut que marginalement contribuer à ce
résultat, le nucléaire couvrant 75% de notre consommation. La France est donc plus polluée que
pollueuse.
Mais poussons le
raisonnement plus loin sur l’Allemagne.
On
constate que la production thermique d’électricité est de 58,7%, dont 45,2% à
base de charbon, ce qui explique l’apport important de CO2 mais
aussi de polluants comme les particules fines, et le SO2. La
politique énergétique allemande étant d’arrêter les 9 centrales restantes d’ici
2020 en augmentant la puissance électrique des EnRi, la production des
centrales thermiques au charbon ne baissera pas. Elle augmentera même car ces
dernières joueront un rôle de compensation à l’intermittence de l’éolien et du
solaire photovoltaïque. L’Allemagne ayant décidé de transformer rapidement son
parc automobile à la propulsion électrique, cela augmentera substantiellement
la consommation. Devant l’énormité des investissements à faire dans les EnRi, l’Allemagne
risque d’être poussée à conserver le nucléaire beaucoup plus longtemps qu’annoncé.
En effet l’objectif de diminuer le CO2 tend à arrêter les centrales thermiques,
mais cela amplifie les investissements sur les EnRi.
Il
est assez stupéfiant de constater que l’Allemagne avait la possibilité de
diminuer la production des centrales thermiques qui polluent par des
investissements sur les EnRi au lieu d’arrêter les centrales nucléaires. Alors
que la France n’a que 5 à 6% de production thermique et est amenée à arrêter
ses centrales nucléaires qui ne polluent pas en CO2. La politique
allemande se justifierait-elle parce qu’elle est productrice de lignite et
aussi parce qu’elle est consciente que développer les EnRi demande d’augmenter la
production thermique ? Ce genre de question n’a pas effleuré la politique
française qui court, tête baissée, dans l’arrêt des centrales nucléaires avec
la conséquence d’augmenter la production des centrales thermiques et la pollution.
La désinformation qui fait sienne l’idéologie
écologique
Mène nos deux pays à des aberrations
financières
Ainsi qu’à des résultats sur la
pollution
Qui vont à l’encontre des buts visés.
Cherchez qui en profite et alors
Vous comprendrez pourquoi !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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